Ghetto X – Martin Michaud

244587565_10158655591515678_1080343774914858784_nLu en partenariat avec Kennes éditions et Babelio

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Kennes – novembre 2019 – 522 pages

Libre Expression – août 2019 – 522 pages

Quatrième de couverture :
Ayant démissionné des crimes majeurs, Victor Lessard accepte de donner ses impressions à son ancienne partenaire, Jacinthe Taillon, sur la scène du meurtre d’un journaliste d’enquête. En parallèle, son mentor, Ted Rutherford, lui fait une révélation troublante à propos du passé de son père, Henri Lessard. Pris pour cible dans un attentat, Victor doit bientôt disparaître pour assurer sa sécurité et celle de ses proches. Jacinthe le rejoint en catimini et, ensemble, ils remontent une piste jusqu’à un obscur groupe armé d’extrême droite, lequel semble avoir été dans la mire du journaliste assassiné. Au péril de leur vie, ils tenteront de freiner les desseins meurtriers de ces extrémistes et ceux de l’homme mystérieux qu’ils protègent. Mais, pour Victor, un enjeu plus terrifiant se dessine : une descente au coeur de la faille qui a modifié la trajectoire de son existence afin de comprendre ce qui s’est réellement joué le jour du drame qui a causé la mort de sa mère et de ses frères.

Auteur : « Le maitre du polar québecois ». Né en 1970, établi à Montréal depuis plus de vingt ans, Martin Michaud a longuement pratiqué le métier d’avocat d’affaires avant de se consacrer pleinement à l’écriture. Reconnu par la critique comme le chef de file des écrivains de romans policiers québécois, il a obtenu un succès sans cesse grandissant avec ses sept thrillers, qui lui ont valu la reconnaissance du public et de nombreux prix littéraires. Il scénarise en outre d’après son œuvre une série télé intitulée Victor Lessard qui connaît un succès retentissant au Québec.

Mon avis : (lu en novembre 2021)
Ghetto X est le 5ème tome de la série Victor Lessard et contrairement à ce que je croyais, ce n’est pas une nouveauté puisque le livre date de novembre 2019… Une nouvelle enquête est bien parue au Québec en octobre 2021 sous le nom de « Jusqu’au dernier cri ». Étant partie en congés avant que le livre arrive dans ma boîte aux lettres, j’ai pu me procurer une version numérique québécoise. J’ai donc pu constater que l’édition de Ghetto X, reçue, est une version « française », un peu retouchée par rapport à la version québécoise, les tournures de phrases propre au québécois ont été gommées, cependant quelques expressions fleuries de Jacinthe Taillon, la « partner » de Victor Lessard ont été gardées.
Après l’enquête précédente, Victor Lessard a quitté le SPVM (Service de Police de la Ville de Montréal) et travaille maintenant dans un casino. Mais lorsque Jacinthe appelle son ex-partenaire à venir sur une scène de crime, Victor accepte. Un journaliste a été abattu dans son appartement du 44e étage, depuis l’extérieur, seul un tireur d’élite peut avoir fait cela. En parallèle, Victor a des soucis personnels, son mentor est mourant et celui-ci lui communique des détails sur le drame de son enfance et Victor se décide enfin de mener son enquête sur la mort de toute sa famille, le laissant seul rescapé. Et voilà que Victor échappe à un attentat, il décide de disparaître pour sa sécurité. Ces deux affaires ont-elles un lien ? En marge de la police, Victor et Jacinthe vont suivre la piste de tueurs extrémistes… L’intrigue est rythmée, les pistes multiples et l’histoire dévoile enfin un peu du passé de Victor. Je suis devenue une inconditionnelle de ce duos atypiques qui se mettent dans des situations souvent périlleuses.

Merci à Babelio et aux éditions Kennes pour cette lecture palpitante.

Extrait : (début du livre)
Trente-cinq minutes après l’assaut des Forces spéciales contre Ghetto X

Une pièce rectangulaire sans fenêtre, aux murs lambrissés de bois, avec une table, une chaise droite et un fauteuil sur roulettes. La porte s’ouvre, livrant le passage à une femme dans la quarantaine. Grande, mince, peau foncée, elle est vêtue d’un tailleur marine ajusté, et ses cheveux noirs sont remontés en chignon. L’homme qui la suit s’arrête dans l’encadrement, où des mains retirent, dans son dos, les menottes qui l’entravent.
L’interrogatrice lui désigne la chaise.
— Je vous demanderais de vous asseoir.
L’homme s’exécute et, tandis qu’elle prend place dans le fauteuil, il masse ses poignets endoloris et passe ses paumes sur son visage.
La femme attend un instant avant de reprendre.
— Quelque chose à boire, à manger?
Elle pose ses mains devant elle. Il détaille ses longs doigts entrelacés, ses ongles vernis avec soin. Il examine ensuite ses mains à lui, couvertes de coupures et d’ecchymoses, et note que de la crasse s’est incrustée sous ses ongles.
L’homme relève la tête.
— Je prendrais un café. Et mes cigarettes.
Elle esquisse un sourire crispé.
— On va aussi vous apporter de quoi vous débarbouiller et vous changer.
Il acquiesce. La femme désigne une caméra sur trépied dans un coin, braquée sur eux. Il remarque un point lumineux vert sur l’appareil, comme un cyclope qui l’observe.
— J’attire votre attention sur le fait que notre conversation est enregistrée et filmée.
L’homme hoche la tête et pousse un soupir. La femme le dévisage.
— Pour les fins de l’enregistrement, je suis Claire Sondos, agente du Service canadien du renseignement de sécurité. Maintenant, je vais vous demander de vous identifier.
Il se carre dans sa chaise et la fixe droit dans les yeux.
— Je m’appelle Victor Lessard.

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