Il est où le patron ? : chroniques de paysannes – Maud Bénézit et les Paysannes en Polaire

71q0ywtpdaL Marabulles – mai 2021 – 176 pages

Quatrième de couverture :
Au fil d’une saison agricole, dans un petit village de moyenne montagne, trois femmes paysannes, voisines de marché, se rencontrent, s’entraident et se lient d’amitié. En partageant leurs expériences, ces femmes se donnent la force de faire entendre une autre voie que celle du patriarcat.
Ces jeunes paysannes combatives et passionnées gèrent leur propre ferme et se heurtent au machisme du milieu agricole. On leur demande souvent : il est où le patron ?

Auteures : Maud est dessinatrice autodidacte. Elle raconte son quotidien en B.D. depuis 2014 sous le nom de bdzit Par ailleurs, ses études en agronomie ont attisé son intérêt pour les questions paysannes.
Céline Berthier a repris avec une associée une ferme caprine en Ardèche. Marion Boissier est impliquée dans différents projets collectifs, Mie fait notamment du maraîchage et élève des abeilles en Ardèche, Fanny Demarque a été éleveuse de brebis laitières dans L’Ain. Elle est aujourd’hui bergère dans Le Briançonnais. Florie Salanié est apicultrice. Elle s’installe progressivement avec ses 3 567 243 abeilles en Ardèche. Guilaine Trossat a été bergère pendant 7 ans avant de s’installer avec un troupeau de brebis en Ardèche.

Mon avis : (lu en février 2023)
Cinq paysannes d’Ardèche et du Briançonnais ont décidé de raconter leur quotidien à la ferme dans une bande dessinée. Elles y partagent des anecdotes de vie parfois lourdes, humiliantes, drôles, mais toujours justes. L’ouvrage veut briser les clichés machistes et sexistes présents dans le monde agricole.
Jo, Anouk et Coline sont trois femmes paysannes, elles se rencontrent sur le marché pour vendre leur produits et échanger autour d’un petit café. Elles vont se lier d’amitié, discuter, partager leurs expériences et s’entraider. Coline est mariée, mère de deux enfants, elle est originaire du village. Il y a dix ans, avec son mari, elle a repris la ferme et les brebis laitières de ses parents. Il y a cinq ans, Anouk a quitté la ville pour emménager à la campagne et devenir apicultrice. Jo vient de terminer ses études et s’installe tout juste pour reprendre une ferme caprine. Toutes les trois sont confrontées au sexisme ambiant. Au fil des saisons, en les suivant dans leur quotidien, nous découvrons leur questionnement sur le féministe mais également sur la difficulté de la vie agricole.
Une BD très instructive et distrayante aux propos efficaces et justes.
En bonus, un bel hommage à
Anne Sylvestre qui ouvre et ferme cette histoire avec sa chanson Bergère !

Extrait : (début de la BD)

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Mediator, un crime chimiquement pur – Irène Frachon, Eric Giacometti, François Duprat

71Sjhc7jrjL Delcourt – janvier 2023 – 200 pages

Auteurs : Irène Frachon, née en 1963, est médecin des hôpitaux, spécialiste de pneumologie.
En poste au CHU de Brest, elle a notamment joué un rôle décisif dans l’affaire du benfluorex (ou Mediator), médicament utilisé comme coupe-faim, commercialisé en France par les laboratoires Servier de 1976 à 2009, et ayant provoqué la mort de nombreux patients jusqu’à son retrait en 2009.
Éric Giacometti est un écrivain de thrillers français. Il était auparavant journaliste dans la presse grand public jusqu’en 2013. Il a été chef de service au Parisien-Aujourd’hui en France dans les rubriques société puis économie/finances jusqu’à la fin 2012. Auparavant, toujours dans le même quotidien, il a été spécialisé dans l’investigation dans les milieux médicaux et pharmaceutiques (1997 à 2002).
François Duprat, né en 1976 à Toulouse, est dessinateur, scénariste et coloriste de bande dessinée. Il vit actuellement à Lille.

Mon avis : (lu en février 2023)
Médiator, le nom de ce médicament est connu par tous… Il est à l’origine du plus grand scandale médical de ces dernières années !
Un médicament destiné à lutter contre le diabète et qui a surtout été prescrit comme un coupe-faim alors que les effets secondaires étaient dévastateurs. Celle qui a mis toute son énergie à révéler la vérité c’est Irène Frachon, médecin pneumologue courageuse et tenace. Avec des collègues du CHU de Brest, la Presse et quelques informateurs à l’ARS et à la Sécurité Sociale, Irène Frachon a réussi à faire éclater le scandale puis à soutenir tous les malades qui ont été abusés par le laboratoire Servier.
Cette BD retrace la chronique de ce médicament et du scandale. Il y a le témoignage de victimes, l’histoire des laboratoires Servier, avec en amont l’invention de l’Isoméride, le personnage d’Hippocrate est là pour vulgariser les sujets plus médicaux ou techniques…
En 2007, les symptômes d’une malade du Docteur Irène Frachon atteinte de HTAP  (hypertension artérielle pulmonaire) et prenant du Médiator lui rappelle des malades, vus lors de son internat, traités à l’Isoméride, médicament aux propriétés anorexigènes finalement retiré du marché en 1997 simultanément aux États-Unis et en France. Comme ces deux médicaments viennent du même laboratoire, elle décide de s’intéresser de plus près au sujet et elle enquête à l’aide des publications médicales dont la revue indépendante Prescrire. Elle comprend assez vite qu’il y a un problème mais s’attaquer aux puissants laboratoires Servier ne va pas être facile… Il va lui falloir prouver ce que ses intuitions lui dictent et démontrer toute la responsabilité du laboratoire pour les milliers de victimes qui sont mortes ou devenues gravement handicapés.
Le Mediator a été interdit en 2009, le procès doit se tenir de à . Les débats durent six mois et sont interrompus par la pandémie de coronavirus. Le procès s’achève début juillet 2020. Le jugement est prononcé par le tribunal de Paris en . En janvier 2023 débute le procès en appel de cette affaire
Je connaissais le sujet pour avoir suivi ce scandale dans la presse et les interventions d’Irène Frachon à la télévision et j’avais également vu en 2016 et beaucoup aimé le film d’Emmanuelle Bercot « La fille de Brest » qui racontait le combat d’Irène. Avec cette BD, j’en ai appris encore plus sur le sujet. Cela se lit comme une enquête, c’est passionnant et très instructif.

A la fin de l’album, Irène Frachon nous invite à signer une pétition « Pour retirer à Jacques Servier la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur !« , décoration qui lui a été donné en 2009.

Extrait : (début de la BD)
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Petit bac 2023(1) Maladie

Un petit goût de noisette 3 – Vanyda

81kccRq9CNL Dargaud – août 2022 – 224 pages

Quatrième de couverture :
L’amour a parfois le goût de la noisette. Ou du chocolat amer, c’est selon. Tout dépend des circonstances et des hasards de l’existence. Il existe autant d’histoires d’amour que de couples, autant de rencontres que d’individus et de tempéraments. Mais il paraît qu’elles finissent mal, en général. Il est vrai que les occasions manquées, les espoirs déçus et les rêves inaboutis font partie de la vie amoureuse. Le bonheur n’est pas toujours simple à attraper. Certains ont même une fâcheuse tendance à le fuir de peur qu’il ne se sauve, comme dirait la chanson de Jane Birkin. Avec ce troisième volet d’Un petit goût de noisette, Vanyda entremêle les destins de ses personnages – qu’on les connaisse déjà ou non – si différents et pourtant si proches, de Corentin à Éléonore de Tristan à Fée, de Samir à Léon et à mademoiselle Fourmi, la jeune fille qui fuyait les belles rencontres. Même si l’amour ne suffit pas toujours à bâtir une relation durable, il faut pourtant continuer à y croire. Parce que tout est possible et parce qu’il faut prendre nos rêves au sérieux. Et parce que les histoires d’amour, parfois, finissent plutôt bien…

Auteur : Vanyda Savatier (plus connue sous son seul prénom) est une auteur d’origine franco-laotienne de bande dessinée apparentée à La Nouvelle Manga. Élève des Beaux Arts de Tournai (Belgique). Elle forge son style grâce à l’influence des dessins animés japonais. Elle fusionne ainsi le style mangas – BD franco-belge. Elle vit actuellement à Lille.
Son blog: http://vanyda.fr/

Mon avis : (lu en août 2022)
Comme pour les tomes 1 et 2, le lecteur découvre des histoires d’amour entre personnages variés, certains ont déjà été croisé dans les précédents tomes et d’autres sont  nouveaux… Ces histoires courtes, parfois sans parole, se mêlent et se croisent, elles racontent la fragilité de l’amour, les rencontres, les occasions manquées…
C’est léger, tendre parfois drôle ou plus douloureux… C’est plein d’humanité, de poésie et de délicatesse…
C’est toujours aussi savoureux…

Extrait : (début de la BD)

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Petit bac 2023(2) Végétal

Déjà lu du même auteur :

un-petit-gout-de-noisette-tome-1-sans-titre Un petit goût de noisette 1

un-petit-gout-de-noisette-tome-2-sans-titre Un petit goût de noisette 2

91qgXNmpNsL Valentine, tome 1   Valentine, tome 2

81GAYCfhIzL Valentine, tome 3  Valentine, tome 4

Valentine, tome 5 Valentine, tome 6

Simone, tome 1 : Obéir c’est trahir, désobéir c’est servir – Jean-David Morvan, David Evrard

81vcOw6rKQL Glénat – mars 2022 – 72 pages

Quatrième de couverture :
Simone Lagrange est arrêtée par la Gestapo le 6 juin 1944. Elle a 13 ans. Lors de ses interrogatoires par Klaus Barbie, elle refuse catégoriquement de répondre à ses questions. Exaspéré par sa résistance, le chef de la Gestapo lyonnaise la fait déporter à Auschwitch-Birkenau.
Lors du procès du Boucher de Lyon, 43 ans plus tard, Simone Lagrange se dressera de nouveau contre Klaus Barbie, pour témoigner sur les atrocités qu’il a commises. La petite Simy est revenue des camps et a tenu promesse faite à ses camarades, qui lui demandaient avant de tomber : « Si tu rentres, n’oublie pas d’en parler. » Simone raconte l’histoire d’une femme dont la volonté n’a d’égale que la résilience, d’une petite fille qui a toujours refusé d’accepter que ses origines l’aient fait naître coupable.

Auteurs : Né en 1969, Jean-David Morvan est l’un des scénaristes de BD les plus prolifiques de sa génération. Il s’est d’abord essayé au dessin mais abandonne les études pour devenir scénariste. Il publie ses premiers textes dans un fanzine où il rencontre Yann Le Gall avec qui il écrira en 2001 la série Zorn et Dirna. En 1994, il publie Nomad avec Sylvain Savoia. La série Sillage, commencée en 1998 avec Buchet au dessin, remporte un succès immédiat. Il est également l’auteur des séries Troll, HK, Al Togo, Reality Show et Je suis morte. En 2009 il remporte un Silver Award au Prix international du manga pour l’album Zaya.
En 2013, il donne une suite à la série Nomad avec un second cycle qu’il intitule Nomad 2.0 avec, cette fois-ci, Julien Carette au dessin. L’année suivante, il scénarise : Sherlock Fox (dessin de Du Yu), SpyGames (dessin de Jung-Gi Kim) et l’album de la collection « Ils ont fait l’Histoire » consacré à Jaurès.
E411 (David Evrard) est né à Cologne en Allemagne, le 6 juillet 1971. Ses premiers dessins sont édités par l’O.N.E. (Office de la Naissance et de l’Enfance, en Belgique). Ils sont suivis par d’autres pour la revue Bonjour pour lesquelles il créera la BD jeunesse Max et Bouzouki avec Falzar au scénario. Max et Bouzouki ont leur propre mensuel éponyme depuis 2004. À partir de 1995, sur des scénarii de Fauche et Adam, E411 a réalisé de nombreuses BD de communication pour, entre autres le groupe Accor (Alph-art de la communication à Angoulême en 1996), Hewlett Packard, Laroche-Posay, etc. Parallèlement, il participe activement à l’animation du journal Spirou avec « Les Couvertures que vous ne deviez pas voir ». En 2009, les éditions Vents d’Ouest éditent sa série Edwin et les Twins (2 tomes parus, scénario de Falzar). En octobre 2009, Edwin et les Twins reçoit le Grand Prix des Lecteurs du Journal de Mickey. En 2011, les éditions Sandawe éditent Maître Corbaque (scénario de Zidrou), qui a la particularité d´être la première BD mondiale financée par des internautes. Également avec Zidrou, il crée la série Schumi (Prix Escapade 2013), bientôt adaptée en dessin animé sous le nom Will sur France TV (2016). Avec Morvan et Tréfouël, il publie en 2017 le poignant Irena ayant pour toile de fond le ghetto de Varsovie qui s’achève après 5 tomes. Réside en Belgique.

Mon avis : (lu en juillet 2022)
Après la série « Irina », les même auteurs nous raconte ici l’histoire de Simone Lagrange qui en 1972, a reconnu à la télévision  Klaus Barbie, le tortionnaire nazi. Elle avait été arrêtée à Lyon par la Gestapo en 1944, alors qu’elle avait à peine 13 ans et cet homme est celui qui l’a torturée. En 1939, Simone s’appelle alors Simy Kadosche, elle fait partie d’une famille juive française. Elle s’engage dans la Résistance, à Lyon, comme agent de liaison.
Dans ce premier tome, l’histoire se déroule entre 1972 avec les hésitations de Simone à témoigner, et la période de l’Occupation, où Simone et ses amis entrent dans la Résistance, alors que le danger devient plus pressant pour les Juifs. Malgré sa jeunesse, Simone distribue des tracts, fait passer des messages… elle fait preuve d’un grand courage et résistera face à Barbie malgré la torture.
Le dessin « enfantin » aux couleurs pastels contraste avec l’horreur de la guerre. La grande Histoire fait écho avec le quotidien de Simone et sa famille.
Il est prévu 3 tomes pour raconter l’histoire de cette résistante française, déportée à Birkenau qui témoignera lors du procès Barbie
. Et bien sûr, je les attends avec impatience.

Extrait :

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Petit bac 2023(1) Prénom

Déjà lu des mêmes auteurs :

91sYNAhtwWL Irena – tome 1 : Le ghetto  91dLnOPDZ-L Irena – tome 2 : Les justes

51RBT9XNMpL  Irena – tome 3 : Varso-Vie

81zW7nPj1WL Irena – tome 4 : Je suis fier de toi 81mxFi0ucQL Irena, tome 5 : La vie, après

L’or d’El Ouafi – Paul Carcenac, Pierre-Roland Saint-Dizier, Christophe Girard

71U5H8n4AYL  Michel Lafon – février 2022 – 128 pages

Petit bac 2023(1) Couleur

La longue marche des dindes – Léonie Bischoff, Kathleen Karr

81LB+w24qbL  Rue de Sèvres – septembre 2022 – 144 pages

Prix Jeunesse Angoulême 2023

Quatrième de couverture :
Missouri, été 1860. Après avoir quadruplé son CE1 à 15 ans, Simon diplômé d’office par Miss Rogers se voit refuser l’entrée en CE2 et doit gentiment déployer ses ailes. Aussi, le soir même de cette mauvaise nouvelle, lorsqu’il apprend que les dindes sur pattes valent 20 fois plus à Denver que chez lui, il décide d’acquérir 1000 têtes pour les convoyer sur 1000 kilomètres et prouver ainsi qu’il a le sens des affaires. Il recrute pour l’escorter une équipe improbable avec laquelle il va devoir traverser le désert, affronter les rocheuses et négocier avec les Indiens ! Ces derniers accepteront ils de laisser passer cette étrange caravane qui doit atteindre Denver pour y faire fortune ? Le magnifique roman de Kathleen Karr adapté par l’autrice du brillant Anaïs Nin : sur la mer des mensonges, Léonie Bischoff, qui signe son premier titre jeunesse.

Auteures : Après l’obtention d’un diplôme en bande dessinée de l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, Léonie Bischoff est libraire et travaille pour Manolosanctis : en 2010 sort Princesse Suplex, l’histoire d’une femme employée de bureau la semaine et catcheuse le week-end. Léonie Bischoff publie ensuite Hoodoo Darlin’ ainsi que trois adaptations de polars suédois de Camilla Läckberg, cosignées avec Olivier Bocquet. En 2018, elle signe, avec Thomas Römer, le numéro de « La petite Bédéthèque des Savoirs » consacré à la Bible. En 2020 paraît un one-shot inspiré de la vie de la diariste et romancière Anaïs Nin. Elle réalise en 2022 son premier album jeunesse, La longue marche des dindes, adapté du roman du même nom de Kathleen Karr.
Kathleen Karr a grandi dans une ferme à Dorothy (New Jersey). Après des études en littérature anglaise, elle a travaillé dans le milieu du cinéma. Elle se lance dans l’écriture sous l’influence de son mari et en 1990, ses enfants lui demandent d’écrire pour eux. Elle rédige alors « It Ain’t Always Easy » (« C’est la vie ») et découvre qu’elle aime beaucoup écrire pour la jeunesse. Ses romans ont été récompensés par plusieurs prix, aux États-Unis et au-delà.

Mon avis : (lu en janvier 2023)
Cette bande dessinée est une adaptation du roman jeunesse « La longue marche des dindes » de Kathleen Karr que je n’ai pas lu.

Simon Green est un orphelin maltraité par son oncle, sa tante et ses cousins qui l’ont recueilli et considéré comme un idiot par les habitants de son village. Encouragé par son institutrice, il décide de prendre son destin en main.
A quinze ans, quittant l’école diplômé d’office, après avoir quadruplé son CE1, Simon se lance dans le projet un peu fou, conduire un convoi de mille dindes jusqu’à Denver à pied.
Au Missouri, dans les années 1860, les dindes ont tellement pondu qu’elles ne valent plus rien. Alors qu’à 1000 km de là, à Denver, les dindes se vendent au moins cinq dollars pièce.
Simon va recruter un conducteur de mules, Peece, l’ivrogne du village et son chien, Emmett, préparer son trajet qui doit passer sur les territoires des Indiens. C’est le début d’une grande aventure à travers les Grandes Plaines jusqu’aux Rocheuses. Le Far West lui réserve de l’aventure et des rencontres inoubliables, comme Jo, esclave en fuite, des indiens et Lizzie…
Simon est plus intelligent qu’il n’y paraît. Il a un grand cœur.

Les dessins sont très doux, les paysages magnifiques. Une histoire belle et positive.

Extrait : (début de la BD)

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Petit bac 2023(1) Animal

Déjà lu du même auteure :

71obyfaCCyL Anaïs Nin : Sur la mer des mensonges

Entre les lignes – Dominique Mermoux, Baptiste Beaulieu

71--1auU0LS Rue de Sèvres – mai 2021 – 169 pages

Quatrième de couverture :
Lorsqu’il découvre dans une vieille malle trois carnets renfermant des lettres d’amour, le père de Baptiste sombre dans une profonde mélancolie. Baptiste, lui, tombe des nues : Moïse, son grand-père, y raconte toute l’histoire de sa vie. Plus incroyable encore, Moïse adresse son récit à une inconnue : Anne-Lise Schmidt. Naviguant entre les grands drames du XXe siècle et des témoignages d’aujourd’hui glanés dans une tentative éperdue de faire passer un message à son père, Baptiste devra percer le lourd secret d’un homme et lever le voile sur un mystère qui va chambouler toute une famille…

Auteurs : Ancien interne à l’hôpital d’Auch, Baptiste Beaulieu est aujourd’hui médecin généraliste et romancier. En novembre 2012, il lance son blog « Alors voilà », qui décrit avec humour, ironie et humanité, mais aussi parfois avec dépit, le quotidien des internes aux urgences. Devant le succès de son blog (6 millions de visiteurs), la plupart des anecdotes des urgences d’Auch paraissent en 2013 dans le récit Alors voilà, les 1001 vies des urgences, adapté en bande dessinée.
Né en 1980 en Haute-Savoie, Dominique Mermoux se lance dans la bande dessinée après des études aux arts décoratifs de Strasbourg, un BTS en communication visuelle et un diplôme en illustration aux Arts décoratifs de Strasbourg. Récompensé à plusieurs reprises par des prix « Jeunes talents » (Angoulême, Lausanne, Sierre), il débute sa carrière dans la presse, puis décide de travailler sur des albums en collaboration avec des scénaristes. Il travaille principalement en tant que dessinateur BD, et continue d’affuter son stylo-bille dans les carnets de croquis qu’il réalise. Les Mille et une vies des Urgences est son premier titre chez Rue de Sèvres.

Mon avis : (lu en août 2022)
Ce roman graphique est l’adaptation en bande dessinée du roman « Toutes les histoires d’amour du monde » de Baptiste Beaulieu, un roman que je n’ai pas lu.
Moïse, le grand-père de Baptiste, le narrateur, était un taiseux, un père froid et distant. Dix ans après son décès, Denis, le fils de Moïse et le père de Baptiste, découvre dans les affaires de son père trois carnets écrits par Moïse et c’est un bouleversement pour lui. Ce sont des centaines de lettres touchantes adressées à une certaine Anne-Lise Schmidt qui racontent la vie de Moïse depuis son enfance… Il est question de la Seconde Guerre Mondiale et de la vie d’après. Ce qui bouleverse Denis, c’est la différence entre la froideur du père qu’il a connu et la tendresse et la sensibilité qui se dégage de ces lettres.
Affaibli par des soucis cardiaques, Denis vient demander de l’aide à Baptiste pour tenter de retrouver la mystérieuse Anne-Lise.
Baptiste part donc sur les traces de son grand-père…
Le lecteur va découvrir en alternance le récit de la vie de Moïse à travers ses lettres et la quête de Baptiste.
Une histoire de famille tendre et palpitante qui permettra à Baptiste de renouer des liens plus étroit avec son père.

Extrait :

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Déjà lu des mêmes auteurs :

914YFGC7khL Les mille et une vies des urgences

Petit bac 2023(1) Bâtiment

Les dames de Kimoto – Cyril Bonin

61o3sg-fBuL Sarbacane – mars 2022 – 112 pages

Quatrième de couverture :
D’après le roman de Sawako Ariyoshi.
« Le mont Kudo était encore voilé par les brumes matinales de ce début de printemps. La main serrée dans celle de sa grand-mère, Hana franchissait les dernières marches de pierre menant au temple Jison. L’étreinte de la main autour de la sienne lui rappelait que, maintenant qu’elle allait être admise comme bru dans une nouvelle famille, elle cesserait d’appartenir à celle où elle avait vécu les vingt années de son existence. »
À travers le récit des amours, des passions et des drames vécus par trois femmes de générations différentes, Les dames de Kimoto dresse un tableau subtil et saisissant de la condition féminine au Japon depuis la fin du XIXᵉ siècle.

Auteur : Cyril Bonin est diplômé des Beaux-Arts de Macon, puis des Arts décoratifs de Strasbourg. Il se lance dans la bande dessinée chez Casterman en dessinant, de 1999 à 2007, les huit volumes de Fog sur un scénario de Roger Seiter, puis Quintett, série écrite par Frank Giroud. Après le one shot Quand souffle le vent réalisé avec Laurent Galandon, Cyril Bonin se lance en tant qu’auteur complet : La Belle image, La Délicatesse, Amorastasia… The Time Before, Presque maintenant (2018), Stella (2020).

Mon avis : (lu en novembre 2022)
Cette bande dessinée est l’adaptation du roman de Sawako Ariyoshi, auteur japonais que je ne connaissais pas. C’est l’histoire de quatre générations de femmes au Japon de l’ère Meiji (c’est à dire, entre 1868 et 1912). L’auteur s’intéresse essentiellement à Hana et sa fille Fumio, mais on n’oubliera pas Toyono, la grand-mère d’Hana qui représente le passé et Hanako, la petite-fille d’Hana qui sera le futur…  Hana est une épouse et une mère de famille dévouée qui respecte toutes les traditions japonaises contrairement à Fumio plus rebelle, elle a envie d’indépendance, de liberté, de la modernité !
La tradition c’est apprendre l’art de faire des bouquets, le rituel de la cérémonie du thé ou la calligraphie, mais Fumio souhaite autre chose : faire des études à l’université, choisir elle-même son futur mari…
Cette bande dessinée est l’occasion de découvrir la condition de la femme à cette époque, avec ses codes, ses traditions, ses superstitions… Ces femmes sont touchantes, fortes et courageuses.
Le dessin de Cyril Bonin est magnifique, le trait est délicat, précis et les couleurs pastel donne une ambiance pleine de douceur et de nostalgie totalement en adéquation avec le Japon.

Extrait : (début de la BD)

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Petit bac 2023(1) Lieu

Autobiographie d’une courgette – Camille K., Ingrid Chabbert

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Quatrième de couverture :
Courgette vit seul avec sa mère alcoolique depuis le jour où son père est parti  » faire le tour du monde avec une poule « . Un jour où sa mère s’en prend au ciel, il trouve un revolver et essaie de  » tuer le ciel « . Sa mère tente de lui enlever l’arme, mais le coup part et la tue. Cet accident dramatique place Courgette aux Fontaines, un foyer pour enfants.
Sa vie change radicalement, entre les  » zéduc’  » et les copains… mais surtout Raymond, le  » gentil gendarme  » et Camille, son amoureuse.
Elle ressemble à une poupée de chiffon toute molle et ses yeux sont grands ouverts. Je pense aux films policiers où des tas de femmes se font tuer et après elles ressemblent à des tas de chiffons toutes molles et je me dis « c’est ça, j’ai tué maman » – Courgette, 9 ans.

Auteures : Ingrid Chabbert est autrice d’ouvrages pour la jeunesse et scénariste de BD. Elle publie son premier album jeunesse,  » La fête des deux mamans  » et a depuis écrit dans ce secteur plus de 100 livres.
Depuis 2014, elle ajoute la Bande Dessinée à sa bibliographie : une vingtaine d’albums dont l’adaptation aux éditions Steinkis de  » En attendant Bojangles  » d’après Olivier Bourdeaut,  » Elma, une vie d’ours  » sélectionné pour un Eisner Award en 2020 ou encore  » Écumes « , sélection pour le Prix Artémisia 2018, qui lui apporte d’outre-Atlantique un prestigieux Harvey Award dans la catégorie  » Best European Book  » en 2019.
 » Autobiographie d’une courgette  » est le second livre de Camille K. Diplômée de l’Académie Brassart Delcourt en 2018, elle entame sa carrière avec  » Les Enfants trinquent « , premier récit publié en 2020 aux éditions Albin Michel, nommé dans la sélection Prix Région Centre-Val de Loire 2020 du festival BDBoum de Blois qui récompense un livre pour sa portée citoyenne.

Mon avis : (lu en septembre 2022)
Cette bande dessinée est l’adaptation du roman de Gilles Paris, « Autobiographie d’une courgette ».
Livre que je m’aperçois ne pas avoir lu… j’ai découvert cette histoire grâce au film d’animation « Ma vie de Courgette » sortie en 2015.

Son prénom c’est Icare, mais il se fait appeler Courgette… Il a 9 ans et sa vie n’est pas facile. Son père est partie, il vit seul avec sa Maman qui est alcoolique. Or un jour, Courgette tue par accident sa mère avec un révolver. Il est alors envoyé dans un foyer où il va rencontrer d’autres enfants à la vie cabossée comme lui et se faire pleins d’amis…
Cette histoire touchante est racontée du point de vue de Courgette, lui qui était délaissée par ses parents découvre grâce au foyer des adultes aimants et qui veulent son bien comme la directrice et les éducateurs, des camarades de jeux et même une amoureuse…
Il y a un message d’optimiste et d’espoir dans cette histoire pleine de tendresse et de solidarité.
Les thèmes abordés sérieux et parfois violents, sont contrastés avec le dessin simple, sobre et les couleurs douces.
J’ai beaucoup aimé.

Extrait : (début de la BD)

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Petit bac 2023(1) Végétal

Déjà lu du même auteur :
814MPr8ATwL Soixante printemps en hiver

Le Petit Frère – JeanLouis Tripp

LePetitFrere Casterman – mai 2022 – 344 pages

Quatrième de couverture :
Un soir d’août 1976. JeanLouis a 18 ans. C’est le temps des vacances en famille, des grandes chaleurs et de l’insouciance… Mais un événement brutal va tout interrompre : Gilles, le frère de JeanLouis, est fauché par une voiture. Transporté à l’hôpital, le garçon succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Pour JeanLouis, hanté par la culpabilité, un difficile parcours de deuil commence… 45 ans plus tard, l’auteur choisit de revenir sur cet épisode et de retraverser chaque moment du drame. Avec franchise et sensibilité, il sonde sa mémoire et celle de ses proches pour raconter les suites immédiates et plus lointaines de l’accident, luttant pour dessiner la perte tragique d’un petit frère de 11 ans qui continue d’exister dans l’histoire familiale…

Auteur : Né en 1958, JeanLouis Tripp publie ses premières histoires courtes à la fin des années 1970, avant de bifurquer vers la peinture, la sculpture et l’enseignement. En 2006, il publie avec Régis Loisel la série à succès Magasin Général, puis en 2017 et 2020 les deux volumes d’Extases, un récit autobiographique sincère et intime.

Mon avis : (lu en juillet 2022)
Une bande dessinée poignante sur un drame familiale vécu par l’auteur.
Le 5 août 1976, JeanLouis et sa famille étaient en vacances itinérantes en roulottes en Bretagne. Lors d’un déplacement, Gilles, le petit frère de 11 ans, souhaitait rejoindre sa mère qui faisait du vélo derrière la calèche. Alors qu’il venait de descendre sur le marchepied, il est percuté par un chauffard arrivant à vive allure. L’accident est violent, le chauffeur fuit, laissant le corps inanimé de Gilles se vider de son sang sur la route.
Quarante-cinq ans après les faits, JeanLouis Tripp retrace pas à pas les événements de ce jour funeste : l’avant et l’après accident.
Il y a la main de Gilles qu’il lâche, le bruit du choc, la fuite du chauffard, le sang sur le bitume, l’ambulance, l’hôpital, les gendarmes, l’annonce brutale de la mort de Gilles…  Puis il y aura l’attente de l’arrivée des proches, la veillée funèbre, les condoléances, l’enterrement. Puis le deuil trop difficile à faire, l’enquête, le procès, mais aussi le souvenir, la difficulté de continuer à vivre après la perte… La douleur indicible, la culpabilité, le jeune âge du petit frère, cet évènement a bouleversé à jamais toute la famille… JeanLouis Tripp nous narre également comment chaque membre de sa famille a réagit depuis le décès de Gilles et jusqu’à aujourd’hui.
Difficile de ne pas être bouleversé par cette lecture et ce dessin si réaliste, précis et pudique, qui nous renvoie vers nos proches et des situations dramatiques déjà vécues…
Un récit universel haletant et émouvant.

Extrait : (début de la BD)

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Petit bac 2022
(6) Famille