Où es-tu Mari ? – Kristel Peterson

619pdkVMIFL Les Éditions du 38 – février 2022 – 228 pages

Quatrième de couverture :
Maja vit à Forsøl, petit village norvégien à quelques kilomètres de la ville de Hammerfest, au nord du cercle polaire. Elle raconte dans son journal sa lutte quotidienne pour vivre malgré le chagrin qu’elle éprouve depuis la mystérieuse disparition de sa fille Mari. Elle essaie d’endormir sa douleur avec l’aquavit du placard de la cuisine et s’accroche à l’idée que Mari est encore vivante quelque part. Maja est prête à tout pour la retrouver, même à boire les tisanes hallucinogènes d’un vieux shaman sami. En s’isolant régulièrement dans sa cuisine avec des brioches et du thé pour écrire son journal et pour réfléchir, elle avance lentement dans la recherche de la vérité, mais plus elle progresse sur ce chemin, plus le danger, irrémédiablement, resserre son étau…

Auteur : Kristel Petersen, franco-norvégienne née en 1969, a grandi entre le sud-ouest de la France et la Norvège. Enfant curieuse et précoce, elle recopie frénétiquement des hiéroglyphes et devient ensuite une lectrice avide et forcenée qui cherche dans les livres des réponses impossibles à trouver. Géographe, elle poursuit sa quête à travers de nombreux voyages sur plusieurs continents et en explorant des cultures très différentes. Dans son premier roman policier, Où es-tu Mari ? , elle évoque la nature hostile du Finnmark, au nord de la Norvège, où elle a passé une partie de son enfance.

Mon avis : (lu en avril 2022)
C’est l’histoire de la disparition d’une enfant de six ans, Mari, dans le nord de la Norvège. Le prologue, nous raconte les circonstances de la disparition : Mari jouait dans le jardin avec le chien en lui lançant une balle et petit à petit ils se sont éloignés, un vieux renne habitué à venir à proximité s’est approché de la clôture, la fillette a ouvert la barrière pour le faire entrer dans la jardin. Mais le chien, jaloux, a détalé vers le plateau et Mari est partie à sa suite, marchant difficilement dans la neige…
Le roman commence près de trois ans après la disparition de Mari. Sa mère, Maja est toujours dévastée par la disparition de sa fille et n’arriva pas à croire qu’elle soit morte contrairement à son entourage ou presque. Maja vit à Forsøl, petit village de pêcheurs au nord du cercle polaire avec Bjarne son mari et Kristian, leur fils de 8 ans. Elle est institutrice.
Maja est norvégienne, mais son père était russe et sa mère est Sami. Maja est tombé follement amoureux d’un Sami, mais ce dernier l’a abandonnée alors qu’elle était enceinte de Mari. Maja a donc épousé Bjarne un norvégien avec une bonne situation.
Pour tenir le coup après le drame de la disparition de Mari, Maja boit en cachette et se confie dans un journal intime. Le lecteur va donc petit à petit découvrir la vie passée et actuelle de Maja et pouvoir répondre à la question « Où es-tu Mari ? »
J’ai aimé en apprendre un peu plus sur la culture et les croyances des Samis.
L’intrigue est plutôt bien construite avec quelques rebondissements… j’ai pourtant eu assez vite une idée sur l’identité d’un coupable…
Merci à Masse Critique Babelio pour cette lecture dépaysante

Extrait : (début du livre)
Prologue :
Mari jouait avec le chien dans le jardin. Elle lançait la balle dans la neige et Thor partait à toute vitesse pour la rattraper. Le rire innocent et cristallin de la petite fille se mêlait aux jappements du chien qui secouait joyeusement ses longs poils noirs pour se débarrasser de la neige. Dans son petit manteau de laine rouge, Mari s’élançait à la rencontre de Thor qui lui rapportait fièrement la balle, à bout de souffle. Elle lui caressait le dos en le regardant tendrement, puis reprenait la balle pour la lancer à nouveau très loin. Ravi, l’animal redressait les oreilles et aboyait avant de partir comme une flèche pour aller la chercher. Mari le poursuivait en riant aux éclats, dévoilant ses petites dents blanches et fines qui tranchaient avec ses lèvres rouges et sa peau dorée. Des dents de petite fille coquine, aux joues rondes et douces, aux cheveux noirs dont les mèches rebelles dépassaient toujours du bonnet.
Débordant d’énergie, Thor fit volte-face pour revenir une nouvelle fois avec la balle alors que Mari courait vers lui. Ils se télescopèrent et tombèrent l’un sur l’autre, Mari roulant dans la neige avec le chien. Ses éclats de rire se mêlaient aux aboiements de l’animal qui s’était remis sur ses pattes et lui donnait de grands coups de langue affectueux.
Soudain, Mari leva la tête et aperçut le vieux renne qui venait d’arriver derrière la clôture en planches contre laquelle il avait l’habitude de frotter ses bois. Il les avait sans doute entendus jouer et espérait recevoir lui aussi sa part de caresses, et peut-être une friandise à grignoter. Mari abandonna Thor pour se précipiter vers le renne en poussant des cris de ravissement. Elle lui ouvrit la petite barrière blanche et attendit qu’il entre dans le jardin. Il se gratta une dernière fois contre la clôture, puis s’avança lentement dans l’allée. La petite fille s’approcha doucement, elle savait qu’il ne fallait plus s’agiter ni faire de bruit si elle voulait pouvoir le caresser. Le gros animal se pencha vers un jeune arbuste d’ornement qui avait encore quelques feuilles tendres. Mari en profita pour frotter son dos couvert de poils blancs. L’animal délaissa un instant la plante pour relever la tête et poser sur elle ses grands yeux noirs. Mari lui chatouilla le museau. Son haleine fumait dans l’air froid de l’après-midi et dégageait des relents de mousse moisie et de lichen.
Thor se dressa sur ses pattes et détala en direction du plateau. Mari eut peur qu’il soit jaloux du renne et franchit la limite du jardin pour partir à sa poursuite en l’appelant et en avançant difficilement dans la neige épaisse où s’enfonçaient ses petites jambes. Le renne la suivit en trottant dans le petit bois de bouleaux nains. Il s’arrêta un instant pour humer l’air de la toundra avant de reprendre sa course. Il était sans doute le seul à percevoir les signes annonçant la tempête de neige toute proche. Une tempête d’automne violente et soudaine, comme elles l’étaient souvent ici, dans ces solitudes gelées de bout du monde : des vents glacés qui se déchaînaient en apportant une grande quantité de neige humide et lourde.

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Norvège

Nuit – Bernard Minier

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XO – février 2017 – 525 pages

Pocket – février 2018 – 608 pages

Pocket – novembre 2019 – 608 pages

Quatrième de couverture :
Nuit de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose Kirsten Nigaard sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base offshore. Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin Servaz. L’absent s’appelle Julian Hirtmann, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant. Au dos, juste un prénom : Gustav.
Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

Auteur : Bernard Minier, né en 1960, originaire de Béziers, a grandi au pied des Pyrénées. Contrôleur principal des douanes, marié et père de deux enfants, il vit aujourd’hui en région parisienne. Son premier roman, Glacé (2011), a reçu le prix du meilleur roman français du Festival Polar de Cognac. Le succès de ses romans suivants, Le Cercle (2012, prix 2013 des bibliothèques et médiathèques de Cognac) et N’éteins pas la lumière (2014), qui mettent à nouveau en scène Martin Servaz, fait de lui un auteur incontournable du polar français. En 2015, il accorde un peu de répit à son héros et publie un thriller indépendant, Une putain d’histoire, qui reçoit le Prix du meilleur roman francophone du Festival Polar de Cognac 2015. En 2017, Martin Servaz reprend du service avec l’angoissant Nuit, suivi en 2018 par Sœurs, « un cauchemar écrit à l’encre noire ».

Mon avis : (lu en juin 2020)
Voilà une valeur sûre pour participer (en version de poche) au Challenge Pavé de l’été, devenu cette année 2020 le Challenge Pavévasion…
C’est le quatrième tome de la série « Martin Servaz »
Et cette fois-ci, Martin Servaz fait équipe avec une inspectrice norvégienne, Kirsten Nigaard. Chargée d’enquêter sur le meurtre d’une technicienne sur la plate-forme pétrolière en mer du Nord, au large des côtes de Norvège, elle découvre qu’un homme manque à l’appel : Julian Hirtmann, le tueur en série psychopathe insaisissable que Martin Servaz tente d’attraper depuis des années.
En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos où sur plusieurs d’entre elles, Servaz apparaît et sur une autre un enfant appelé Gustav est présent…
Retour à Saint-Martin-de-Comminges, cette ville fictive au cœur des Pyrénées dans ce thriller efficace et haletant. Hirtmann est toujours extrêmement noir et inquiétant, il apparaît, disparaît semant des indices, des fausses pistes… Et le lecteur n’est pas au bout de ses surprises !

Extrait : (début du livre)
Elle regarde sa montre. Bientôt minuit.
Train de nuit. Les trains de nuit sont comme des failles dans l’espace-temps, des univers parallèles : la vie tout à coup suspendue, le silence, l’immobilité. Les corps engourdis ; somnolences, rêves, ronflements… Et puis le galop régulier des roues sur les rails, la vitesse qui emporte les corps – ces existences, ces passés et ces avenirs – vers un ailleurs encore dissimulé dans les ténèbres.
Car qui sait ce qui peut advenir entre le point A et le point B ?
Un arbre tombé sur la voie, un voyageur malintentionné, un conducteur somnolent… Elle y songe sans vraiment s’appesantir, plus par désœuvrement que par crainte. Elle est seule dans le wagon depuis Geilo et – pour autant qu’elle a pu en juger – personne n’est monté entre-temps. Ce train s’arrête partout. Asker. Drammen. Hønefoss. Gol. Ål. Parfois dans des gares dont les quais auront bientôt disparu sous la neige, réduites à un ou deux baraquements symboliques, comme à Ustaoset, où est descendue une seule personne. Elle aperçoit des lumières, au loin, dérisoires dans l’immense nuit norvégienne. Quelques maisons isolées qui laissent leurs lampes de seuil allumées toute la nuit.
Personne dans le wagon : on est mercredi. Du jeudi au lundi, l’hiver venu, le train est presque bondé, essentiellement des jeunes et des touristes asiatiques, car il dessert les stations de ski. L’été, les quatre cent quatre-vingt-quatre kilomètres de la ligne Oslo-Bergen ont même la réputation d’être un des chemins de fer les plus spectaculaires au monde, avec ses cent quatre-vingt-deux tunnels, ses viaducs, ses lacs et ses fjords. Mais au cœur de l’automne nordique, par une nuit glaciale comme celle-ci, en milieu de semaine, il n’y a pas âme qui vive. Le silence qui règne d’un bout à l’autre de l’allée centrale, entre les rangées de sièges, est certes un poil oppressant. Comme si un signal d’alarme avait vidé le train à son insu.

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Déjà lu du même auteur :

glac_  Glacé  le_cercle Le cercle neteintpaslalumiere N’éteins pas la lumière

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L’usurpateur – Jørn Lier Horst

Lu en partenariat avec Folio

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Folio – février 2020 – 448 pages

Gallimard – mars 2019 – 448 pages

traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier

Titre original : Hulemannen, 2013

Quatrième de couverture :
Un homme mort depuis quatre mois retrouvé devant sa télé allumée ; un autre dans une forêt de sapins avec, dans la poche, un prospectus sur lequel la police retrouve les empreintes d’un tueur en série américain, c’est bien plus qu’il n’en faut pour lancer Line Wisting, journaliste à VG, et son père William, inspecteur de la police de Larvik, dans des enquêtes dont ils ne peuvent mesurer les conséquences. À quelques jours de Noël, par moins quinze et sous la neige, va s’engager une des plus incroyables chasses à l’homme que la Norvège ait connues.

Auteur : Ancien inspecteur de la police, Jørn Lier Horst figure parmi les auteurs les plus vendus en Norvège. L’usurpateur est le troisième tome des enquêtes de William Wisting publié après Fermé pour l’hiver (2017) et Les chiens de chasse (2018). 270 000 exemplaires ont déjà été vendus dans dix-huit pays.

Mon avis : (lu en février 2020)
Ce livre est le 9ème tome de la série William Wisting, dont seulement les 7ème, 8ème et 9ème enquêtes ont déjà été traduites en français. Pour ma part, c’est le premier roman policier de cet auteur que je lisais et c’est une bonne découverte.
Un homme est retrouvé, chez lui, devant sa télévision allumée, mort depuis 4 mois. C’est un voisin de l’inspecteur William Wisting, et la police conclue à une mort naturelle.

Line Wisting, journaliste à VG, et fille de l’inspecteur, décide de faire un article sur Viggo Hansen, ce voisin solitaire et dont personne s’est inquiété pendant plus de 4 mois. 
Quelques jours plus tard, un autre cadavre est retrouvé dans une plantation de sapins, vu son habillement et l’état du corps, il semble être là depuis l’été précédent. Il s’agit d’un meurtre et la police retrouve dans l’une de ses poches, un prospectus sur lequel il y a les empreintes d’un tueur en série américain… 
Les enquêtes de la fille et du père avancent parallèlement avec leurs surprises et rebondissements… Une lecture agréable et rythmée malgré les conditions météorologiques hivernales et glaciales.
Merci les éditions
Folio pour cette enquête norvégienne bien menée.

Extrait : (début du livre)
Assis dans son fauteuil, l’homme mort était totalement desséché. Il avait les lèvres lacérées. Ses dents découvertes étaient jaunies, noircies, son crâne parsemé çà et là de touffes de cheveux poussiéreux, sans vie. Des os pâles luisaient sous la peau de son visage. Ses doigts étaient rabougris, noirs, gercés.

William Wisting passa en revue les autres photos qu’avait prises l’agent de la police technique et scientifique. L’homme n’avait pas été très grand de son vivant, mais la rétractation des tissus et la putréfaction aidant, son corps paraissait encore plus petit.
Le dossier était intitulé Viggo Hansen. Les photos présentaient l’homme sous différents angles. Il examina les diverses images de ce corps presque momifié. D’ordinaire, les dossiers photographiques le laissaient de marbre. Accoutumé à la mort, il avait développé une capacité à se distancier des impressions visuelles. Plus de trente années dans la police lui avaient fait voir tant de cadavres qu’il ne les comptait plus. Mais ce cas-ci était différent. Non seulement parce qu’il n’avait jamais rien vu de semblable, mais parce qu’il connaissait l’homme dans le fauteuil. Ils étaient quasiment voisins. Viggo Hansen habitait dans le virage, trois maisons plus loin, où il était resté mort pendant quatre mois, sans que Wisting ou un quelconque voisin ne s’inquiète pour lui.
Il s’arrêta sur une vue générale du salon, prise de la cuisine. Dos tourné au photographe, l’homme était devant sa télé. Le poste était allumé, car il l’était toujours quand la patrouille de police avait forcé la porte d’entrée.

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Norvège

La soif – Jo Nesbø

Lu en partenariat avec Folio

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Folio – août 2019 – 736 pages

Gallimard – octobre 2017 – 624 pages

traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier

Titre original : Tørst, 2017

Quatrième de couverture :
Une jeune femme est assassinée après un rendez-vous pris sur un site de rencontres. Les violentes marques de morsures dans son cou laissent les enquêteurs sans voix.
Deux jours plus tard, le corps d’une autre utilisatrice de ce site est découvert, mutilé de la même façon. Pour le chef de la police, un seul homme peut identifier ce tueur. Mais Harry Hole, libéré de ses démons et heureux avec son épouse, s’est promis de ne plus mettre les siens en danger. Malgré tout, un détail de cette affaire l’intrigue, comme un écho d’une enquête classée depuis longtemps. Le destin le place face à un dilemme : mener une vie paisible et tirer un trait définitif sur son passé, ou arrêter enfin le seul criminel qui lui a échappé et qui continue de le hanter…

Auteur : Ancien footballeur, musicien et économiste, Jo Nesbo est né à Oslo en 1960.Il a été propulsé en France sur la scène littéraire avec L’homme chauve-souris, sacré en 1998 meilleur roman policier nordique de l’année. Sa série Harry Hole, traduite en près de cinquante langues et vendue à plus de quarante millions d’exemplaires dans le monde, a fait de lui un auteur incontournable.

Mon avis : (lu en octobre 2019)
En préparant ce billet, je me suis aperçue que c’était seulement mon deuxième Harry Hole lu, le premier datant de 2010… Cet épisode est le numéro 11 de la série.
Chronologiquement cet épisode se situe trois ans après la fin du précédent tome, « Police ». Harry Hole a quitté le terrain pour l’École supérieure de police où il est devenu maître de conférences.
Oslo, des femmes à la recherche de l’âme sœur surfent sur des applications de rencontres sans se douter qu’elles sont en danger… En effet, la police retrouve plusieurs femmes violemment assassinées après avoir eu un rendez-vous sur un site de rencontres. Le tueur semble être un adepte de vampirisme. L’inspectrice Katrine Bratt est en charge de l’enquête avec son équipe. Mais les premiers résultats tardent et le directeur de la police qui compte beaucoup sur la résolution de cette enquête pour ses ambitions politiques s’impatiente. Face à la complexité de ce cas hors norme, l’inspectrice Katherine Bratt rappelle Harry Hole, son ex-mentor pour prendre la tête d’une équipe parallèle. Ces meurtres vont lui rappeler ses vieux démons et une enquête non résolue.
L’intrigue est très rythmée, captivante, ancrée dans la société actuelle avec ses technologies et très souvent inquiétante…
Harry Hole est un personnage attachant, il est intuitif, réfléchi, franc mais il a aussi ses failles, ancien alcoolique… De nombreux autres personnages participent à l’enquête ou sont en marge de celle-ci. L’auteur en fait des portraits intéressants et précis. Il tisse entre eux des liens divers (d’amitié, de trahison, de pouvoir). Cela donne de l’épaisseur et ajoute de la complexité crédible à l’intrigue.

Merci Folio pour ces retrouvailles réussies avec Harry Hole, j’ai de nombreuses lectures en perspective si je veux rattraper mon retard !

Extrait : (début du livre)
Il fixait le néant blanc.
Comme il le faisait depuis trois ans.
Personne ne le voyait et il ne voyait personne. À part chaque fois que la porte s’ouvrait et aspirait suffisamment de vapeur pour lui permettre de distinguer un homme nu, l’espace d’une seconde, avant qu’elle se rabatte et que tout se nimbe de brouillard.
Les bains allaient bientôt fermer. Il était seul.
Il resserra le peignoir en éponge autour de sa taille, se leva de la banquette, sortit, passa devant le bassin vide, gagna les vestiaires.
Pas d’eau coulant dans les douches, pas de conversations en turc, pas de pieds nus sur les carreaux du sol. Il se contempla dans le miroir, passa un doigt le long de la cicatrice de sa dernière opération, qui était encore visible. Il avait mis du temps à s’habituer à son nouveau visage. Son doigt poursuivit sur le cou, la poitrine, s’arrêta à la naissance du tatouage.
Il ouvrit le cadenas de son casier, enfila son pantalon, passa sa veste par-dessus son peignoir encore humide, laça ses chaussures. Il s’assura une dernière fois qu’il était seul avant de rejoindre le casier dont le cadenas à chiffres avait une tache de peinture bleue. Il composa 0999 à l’aide des molettes, décrocha le cadenas et ouvrit le casier. Il admira une seconde l’imposant revolver qui se trouvait à l’intérieur avant d’en saisir la crosse rouge et de l’enfoncer dans la poche de sa veste. Puis il prit l’enveloppe et la décacheta. Une clef. Une adresse et des renseignements plus détaillés.
Le casier contenait encore un objet.
Peint en noir, fait de fer.
Il le leva d’une main à la lumière, examina la ferronnerie avec fascination.
Il allait devoir le laver, le récurer, mais il sentait déjà son exaltation à l’idée d’en faire usage.
Trois ans. Trois ans dans le néant blanc, dans un désert de jours vides de contenu.
Il était temps. Il était temps de boire la vie.
Temps de revenir.
Harry se réveilla en sursaut. Il fixa la pénombre de la chambre à coucher. C’était lui, de nouveau, il était de retour, il était là.
« Tu as fait un cauchemar, chéri ? »
La voix qui chuchotait à ses côtés était chaude et calme. Il se tourna vers elle. Ses yeux bruns scrutaient les siens. Et le fantôme pâlit, puis disparut.
« Je suis là, dit Rakel.
— Et je suis là, moi aussi, répondit-il.
— Qui c’était, cette fois ?
— Personne, mentit-il en posant la main sur sa joue. Dors. »
Harry ferma les yeux. Il attendit d’être sûr qu’elle dorme pour les rouvrir. Il explora le visage de Rakel. Il l’avait vu dans une forêt cette fois-ci. Paysage marécageux, enveloppé d’un brouillard blanc qui soufflait autour d’eux. Il levait la main, braquait quelque chose sur Harry. Harry avait juste eu le temps d’entrevoir le visage de démon tatoué sur sa poitrine nue avant que le brouillard ne se densifie et qu’il ne disparaisse. De nouveau.
« Et je suis là, moi aussi », répéta Harry Hole en chuchotant.

Déjà lu du même auteur :

l_homme_chauve_souris L’homme chauve-souris

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Boréal – Sonja Delzongle

Lu en partenariat avec Folio

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Folio – avril 2019 – 512 pages

Denoël – mars 2018 – 448 pages

Quatrième de couverture : Janvier 2017, au Groenland. Là, dans le sol gelé, un œil énorme fixe le ciel. On peut y lire une peur intense. C’est ainsi que six scientifiques en mission de reconnaissance découvrent avec stupeur un bœuf musqué pris dans la glace. Puis un autre, et encore un autre. Autour d’eux, des centaines de cadavres sont prisonniers du permafrost devenu un immense cimetière. Pour comprendre cette hécatombe, le chef de la mission fait appel à une spécialiste, Luv Svendsen. Empêtrée dans une vie privée compliquée, et soulagée de pouvoir s’immerger dans le travail, Luv s’envole vers le Groenland. Ils sont maintenant sept hommes et femmes, isolés dans la nuit polaire. Le lendemain a lieu la première disparition.

Auteur : Née en 1967 d’un père français et d’une mère serbe, Sonja Delzongle a grandi entre Dijon et la Serbie. Après un DEUG en Langues et Lettres Modernes, elle s’attaque au concours de l’École des Beaux-Arts de Dijon et obtient un diplôme au bout de six ans. Elle peint et expose durant une quinzaine d’années, puis devient journaliste en presse écrite à Lyon… Après l’écriture d’une nouvelle devenue depuis un roman court, La Journée d’un Sniper, elle publie un premier thriller À titre posthume, puis Le Hameau des Purs, en 2011. La lecture d’ouvrages sur les serials killers combinée avec sa passion pour le continent africain, également visible sur ses toiles, l’incite à s’engager dans l’écriture de son roman Dust qui paraît en 2015 chez Denoël. L’ouvrage connait un succès éditorial et public. En 2016, paraît Quand la neige danse, toujours chez Denoël, qui met également en scène la profileuse Hanah Baxter et dont l’action se passe non plus au Kenya mais dans le froid nord-américain. Récidive paru en 2017 nous offre une troisième enquête… Sonja Delzongle vit toujours à Lyon.

Mon avis : (lu en 2019)
Six scientifiques sont rassemblés dans la base Arctica, près de Thulé au Groenland pour une mission de veille sur les conséquences du réchauffement climatique et de la pollution sur l’inlandsis. Par moins 35 degrés, les conditions de vie y sont extrêmes.
Il y a deux femmes Anita Whale, britannique et Atsuko Murata, japonaise, et quatre hommes Dick Malte, canadien, Akash Mouni, le cuisinier Réunionnais de la mission, Roger Ferguson, le chef de mission danois et Mathieu Desjours, stagiaire français, et son chien-loup Lupin. Lors d’une sortie sur l’islandis, ils découvrent un cimetière de bœufs musqués prisonniers des glaces éternelles. Une hécatombe animale inexpliquée. Ferguson va donc faire appel à une spécialiste, Luv Svenden, norvégienne, qui répertorie et étudie les hécatombes inexpliquées d’animaux dans le monde entier. Malgré quelques soucis personnels, celle-ci accepte de rejoindre la mission en compagnie de Niels un ami journaliste. Et voilà que ce huis clos devient de plus en plus oppressant, l’équipe va devoir faire face à différents événements inquiétants, mort, disparitions… La nature est hostile, l’ambiance est glacée et un ennemi invisible rode dans l’obscurité polaire.
Ce roman est prenant, exaltant et donne également envie de mieux connaître l’histoire de ce désert blanc et de ses habitants…

Merci Folio pour cette lecture glaçante et pleine de surprises…

Extrait : (début du livre)
Base ARCTICA, région de Thulé, Groenland, janvier 2017, jour 3
— Aujourd’hui, on a des esquimaux en dessert ! Ça vous va, les filles ? claironne Malte en servant le café.

— Très drôle, grogne Anita Whale en touillant sa tasse après y avoir balancé une sucrette.
— Et quoi ? Sucer un esquimau ne peut que faire du bien !
Quand Dick Malte sourit, on ne voit plus que ses dents, aussi blanches que la banquise, et la couleur de ses mains se fond avec la teinte brune du breuvage. L’harmonie de ses traits fins est rompue par une cicatrice sur tout le côté gauche du visage, souvenir d’une expédition polaire durant laquelle une mauvaise chute face la première l’a laissé inconscient, assez longtemps pour que la glace lui brûle la joue. Lorsqu’il évoque l’incident, Malte l’appelle le « baiser de glace ».
— On dirait que t’es en manque, Black Dick…
La voix d’Akash, le cuisinier de la mission, est en partie couverte par la tempête qui souffle depuis leur arrivée, il y a trois jours, contraignant les membres de l’expédition à rester à l’intérieur du baraquement. Ici, les vents peuvent atteindre trois cent vingt kilomètres/heure.
Bâtie en bois résistant et isolant avec une charpente en poutrelles de titane et acier inoxydable, l’unité centrale d’Arctica est constituée d’une partie cuisine, d’une chambre froide, d’une pièce principale servant de salle de repas, de deux laboratoires, d’une cellule de repos et de trois chambres doubles. Anita Whale et Atsuko Murata, les deux femmes de la mission, partagent la même et les hommes se sont répartis dans les deux autres, Roger Ferguson avec Dick Malte, et Akash Mouni avec Mathieu Desjours et son chien Lupin, un loup tchèque dont les gènes inspirent une certaine méfiance au reste du groupe. Une petite salle de musculation et un sauna sont les seuls loisirs qui leur seront proposés pendant les quelques mois de la mission, avec la lecture et les parties d’échecs sur PC. La température ambiante dans toute la base, sauf dans le sauna et la chambre froide, est de 19 °C.
— Au lieu de mettre ton grain de sel partout, si tu retournais à ton curry, Bollywood ? Ça sent le brûlé… C’est sûr qu’avec ta cuisine, tu ne risques pas de les faire grimper aux rideaux, les nanas !
— Du calme, les enfants, un peu de tenue, nous avons deux dames, ici, au cas où vous l’auriez oublié ! gronde Roger Ferguson de retour du labo 1, la barbe hirsute qui couvre un ancien bec-de-lièvre et les cheveux grisonnants en bataille. Qu’est-ce qu’on mange de bon ?
— Des esquimaux…, siffle Malte. Pour le déjeuner, tu arrives un peu tard.
— Vous auriez besoin de sortir prendre l’air, les enfants…, dit Ferguson en attrapant l’assiette de restes que lui tend Akash. Ça tombe bien, j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Demain, on a une excellente fenêtre météo, on va en profiter pour récupérer des échantillons sur l’inlandsis et faire une reconnaissance. Il faut vérifier les motoneiges et mettre de l’essence. Sans oublier les pulkas. L’inlandsis est par endroits presque impraticable à motoneige. Donc chacun va tirer sa luge, tel un brave chien de traîneau. Akash, tu veux bien t’en occuper ?
— Je suis là aussi pour ça, Fergus.

Déjà lu du même auteur :
A1RsQgNXnrL Dust

petit bac 2019(5) Adjectif

 

 

Ma chère sœur – Alf Kjetil Walgermo

Lu en partenariat avec Masse Critique Babelio

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Quatrième de couverture :
« Si un jour on se retrouve, de l’autre côté, je ne veux pas qu’il y ait de choses à régler entre nous. »
Eli Anne a 16 ans et vient de perdre sa sœur, Amalie, d’un an sa cadette. Folle de chagrin, elle se rend régulièrement sur sa page Facebook, qu’elle refuse de supprimer. Un jour, elle se met à lui écrire. En parcourant les statuts et les photos postées par Amalie, Eli Anne revient sur sa relation avec sa sœur. Leur enfance, leur complicité, leurs désaccords, leurs rêves d’adolescentes. Et surtout, leur passion commune pour la musique : Eli Anne joue du piano, Amalie, fan de Patti Smith, chantait dans un groupe.
Au fil des messages, Eli Anne ouvre son cœur et avoue à sa sœur ce qu’elle n’a jamais osé lui dire…

Auteur : Alf Kjetil Walgermo est un auteur norvégien, journaliste et critique littéraire.

Mon avis : (lu en mai 2018)
Voilà un livre sur un sujet difficile, le deuil d’une sœur. Amalie, 15 ans, vient de mourir et Eli Anne, sa sœur âgée d’un an de plus, est désespérée de chagrin. Chaque jour Eli Anne va sur la page Facebook de sa sœur et lui écrit. Elle lui dit ce qu’elle a sur le cœur, elle évoque leurs souvenirs communs, elle parle du présent, du passé. Elle parle des amis, des parents, de la famille, du lycée… Elle lui avoue même des secrets qu’elle n’avait jamais partagé avec elle de son vivant…
Le livre se lit très rapidement, peut-être trop rapidement pour que je réussisse à vraiment m’attacher à Eli Anne et Amalie. L’histoire est émouvante mais elle manque de profondeur.
J’ai également un reproche à faire sur la forme du livre : l’absence de numéro de page, c’est vrai que l’on peut s’y retrouver avec les dates de chaque message, mais ce n’est quand même pas difficile de créer une pagination !

Extrait : (début du livre)
Eli Anne Storfjord >> Amalie Storfjord
5 octobre
Ma chère sœur,

Aujourd’hui, tu aurais eu 15 ans. Papa dit qu’on va s’en sortir. Que la vie vaut toujours la peine d’être vécue. Mais je n’ai même pas pu te dire au revoir. Ni te prendre dans mes bras une dernière fois. Je pensais qu’avec le temps, ce serait plus facile. Que les bons souvenirs atténueraient le chagrin. Mais c’est le contraire. Tu me manques de plus en plus. Je ressens ton absence toujours plus fort. Je n’ai pas réussi à t’écrire avant, mais aujourd’hui les parents ont dit qu’ils voulaient supprimer ton profil. J’ai décidé de t’écrire chaque jour jusqu’à ce que ça arrive. C’est mon seul moyen de te joindre.

Eli Anne Storfjord >> Amalie Storfjord
6 octobre
Ma chère sœur,

Quand je fais défiler ta page, j’ai presque l’impression que tu es en vie. Il y a tellement de gens qui t’ont écrit. Qui ont posté des photos, des poèmes et des mots en souvenir de toi. Après ta mort, presque tous tes amis ont écrit sur ton mur. Je regarde tous les jours s’il y a quelque chose de nouveau. Beaucoup ont dit que ton sourire leur manquait. Que tu étais la meilleure. Que tu les avais marqués. Mais maintenant plusieurs jours s’écoulent entre les messages. Tu es la seule qui puisse lire ce que j’écris. Je me suis connectée à ton compte pour changer les paramètres. Si un jour on se retrouve, de l’autre côté, je ne veux pas qu’il y ait des choses à régler entre nous.

Eli Anne Storfjord >> Amalie Storfjord
7 octobre
Ma chère sœur,

On a grandi dans cette maison. Le matin, on se préparait ensemble dans la salle de bains, on prenait ensemble le petit-déjeuner dans la cuisine, et on allait ensemble à l’école à vélo. Je savais que, quoi qu’il arrive, j’aurais toujours une amie. On ne pourra plus jamais s’asseoir sur le muret pour regarder les garçons pendant la récré. Plus jamais on ne restera dans nos lits à discuter jusqu’à ce que la lumière du jour se faufile derrière les rideaux. Plus jamais je ne sourirai en te voyant t’endormir avant moi, étendue sur le dos, les mains jointes sur la couette. Tu étais belle, on aurait dit que tu priais dans ton sommeil. Je t’entendais respirer. Ton souffle était si tranquille.

Eli Anne Storfjord >> Amalie Storfjord
8 octobre
Ma chère sœur,

Dans la classe, personne ne me demande pourquoi j’ai arrêté l’école de musique. Ils savent que tu es morte, et que je ne veux pas faire seule les allers-retours à Trondheim. Ils savent que je n’en ai pas la force. Pendant la récré, j’ai du mal à parler aux autres et, quand je souris, je sens que c’est faux. Mon sourire n’arrive pas jusqu’à mon regard. Hier, j’ai pris le bus mais je ne suis pas descendue à l’arrêt devant le lycée. J’ai préféré passer par les grands escaliers. Compter les marches, pour voir s’il y en avait toujours le même nombre. En ce moment, j’ai du mal à me concentrer. Mes pensées m’échappent. Pendant les cours, je n’entends pas ce que disent les profs. Je regarde la lampe verte accrochée au mur de la classe, elle me fait penser à une gerbe de fleurs.

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Le jour où elle a pris son envol – Marko et Béka

71erZVudAIL Bamboo éditions – août 2017  – 70 pages

Quatrième de couverture :
Depuis sa rencontre avec Antoine, le sage-épicier, Clémentine a changé pas mal de choses dans sa vie. Mais elle n’a toujours pas trouve ce qu’elle cherchait : le bonheur et l’apaisement. Quand elle retourne à l’épicerie, Clémentine fait la connaissance de Simon, un physicien apiculteur ami d’Antoine. Grâce à lui, Clémentine va entrevoir tous les chemins de vie possibles qui s’offrent à elle. Mais comment faire pour trouver le bon ? Pour le savoir, une seule solution… essayer !

Auteurs : BeKa, c’est en fait l’alchimie formée par Caroline Roque et Bertrand Escaich. Caroline prépare un doctorat en chimie quand Bertrand commence déjà à écrire ses premiers scénarios de bandes dessinées. Quand elle quitte ses molécules, Caroline écrit des nouvelles destinées à être adaptée à son autre passion : le cinéma. Lorsque l’une d’entre elles reçoit le prix des cinémas d’Art et d’Essai de Toulouse, la tentation de quitter la chimie pour l’écriture devient trop forte. Caroline et Bertrand vont dès lors cultiver à deux leur talent pour la vie et pour l’écriture. Bertrand entraîne Caroline du coté de la bande dessinée et ils créent ensemble plusieurs séries à succès, notamment les RUGBYMEN et STUDIO DANSE, qui dépassent le million d’exemplaires vendus. 
Marko contribue à la culture régionale basque en tant que dessinateur de presse pour Le Journal du Pays Basque. Il produit des BD aux titres incompréhensibles tels que Marratiudazu gutun bat ou Iltazazuko koblakariak. Sa rencontre avec Olier marque ses débuts dans la BD avec Agence Barbare, puis El’z’avintures ed’Biloute, une BD en ch’ti, suivie des Godillots.

Mon avis : (lu en novembre 2017)
Cette BD est la suite de Le jour où le bus est reparti sans elle . On retrouve quelques personnages du tome 1, mais celui-ci peut être lu indépendamment.
Clémentine a repris sa vie en main, elle a un nouveau copain, elle est passionnée par son travail. Mais pourtant un matin, elle ressent un malaise, elle a bien repris confiance en elle mais elle ne se sent pas réellement épanouie… C’est décidé, elle va aller revoir Antoine, lui va pouvoir l’aider à trouver son chemin de vie…
Mais Antoine n’est pas là, il est parti voyager et il a laissé l’épicerie à Simon, physicien quantique, passionné d’apiculture. Antoine a laissé une histoire pour Clémentine dans lequel il l’encourage à prendre les chemin les plus fous…

Et voilà Clémentine partie pour un voyage vers l’inconnu. Avant de partir, Simon lui offre le livre « En même temps toute la terre et tout le ciel » de Ruth Ozeki.
Première destination : Berlin, elle y rencontrera Olivia puis Lun Xu.
Deuxième destination : Les Iles Lofoten en Norvège où elle retrouve Thomas (cf. tome 1) qui lui offre le livre « L’homme qui plantait des arbres » de Jean Giono.
Puis, c’est destination Bali où Clémentine retrouve Chantal (cf. tome 1) et rencontre Wayan, artiste peintre, la lecture proposée est « La bibliothèque des cœurs cabossés » de Katarina Bivald.
Enfin, ce sont les retrouvailles avec Antoine à Osaka au Japon… Grâce à ce voyage autour du monde et toutes ces rencontres, Clémentine va pouvoir réfléchir et trouver son chemin de vie.
Une  BD zen et pleine d’optimisme, très agréable à découvrir.

Extrait : (cliquer sur les planches pour les agrandir)

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Déjà lu des même auteurs :

81ZBpYBcrbL Le jour où le bus est reparti sans elle