Ceci n’est pas l’histoire d’un chaton – Randall de Sève, Carson Ellis

71pSw5yi6CL._SL1191_ Hélium – octobre 2023 – 48 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) par Aimée Lombard

Titre original :  This Story Is Not About a Kitten, 2022

Quatrième de couverture : (partiel)
Ceci n’est pas l’histoire d’un chaton,
un chaton sale et rabougri,
seul et apeuré,
qui miaulait avec mélancolie
à la recherche d’un foyer. […]

Auteures : Randall de Sève est une autrice américaine de livres jeunesse. Ses albums Toy Boat (Ti’Bateau), The Duchess of Whimsy (La Duchesse des Caprices), Mathilda and the Orange Balloon, Peanut and Fifi Have a Ball, A Fire Truck Named Red et Zola’s Elephant, best-sellers du New York Times, ont été traduits dans de nombreuses langues. « Ceci n’est pas un chaton » est son troisième ouvrage publié en France.
Canadienne, Carson Ellis est l’illustratrice du groupe The Decemberists ; elle a illustré la série de romans Wildwood (les textes sont signés par Colin Meloy, son mari), la série est disponible en France. Elle a également illustré des albums, comme The Composer is dead, de Lemony Snicket ou The Beautiful Stories of Life: Six Greek Myths de Cynthia Rylant, non encore traduits en français. 

Mon avis : (lu en décembre 2023)
Drôle de titre pour un livre où la couverture nous montre un mignon petit chaton apeuré…
Il serait plus juste de dire « Ceci n’est pas SEULEMENT l’histoire d’un chaton »
La quatrième de couverture en dit un peu trop… mais il est vrai que l’histoire est destinée aux enfants à partir de 4 ans, et à cet âge, la quatrième de couverture ne sera pas lue…
En effet, le chaton va être découvert par un chien, puis une maman et sa petite fille… et peu à peu les habitants du quartier vont apparaître et agir… Je n’en raconterai pas plus !

J’ai beaucoup aimé les illustrations très colorées et très expressives, il y a pleins de détails à découvrir sur chacun des dessins.
Le texte ressemble à une comptine : il y a des vers qui riment et certaines phrases se répètent comme un refrain. L’auteure utilise à la fois du vocabulaire simple mais également des mots moins courants comme rabougri, apeuré, mélancolie, foyer dans le « refrain ».
L’histoire évoque la solidarité et l’entraide, un joli message à transmettre à nos petits enfants…

Merci les éditions Hélium et Babelio pour cet album magnifique et attendrissant.

Extrait : (début de l’album)

20231215_101442

20231215_10150_30

20231215_101512_30

20231215_101529_30

20231215_101553_30

20231215_101602_3020231215_101636_30

Histoires nature de la Petite Salamandre, tome 1 – Pascale Hédelin

Collaboration commerciale : livre offert gratuitement,
je ne suis pas rémunérée pour en parler.

MC_mai2023

911NUjbPiPL Salamandre – octobre 2020 – 75 pages

Quatrième de couverture :
Quinze contes pour rencontrer les habitants du jardin, de la campagne, de la montagne ou de la forêt, à chaque saison de l’année. Un petit arbre qui se fait de nouveaux amis, un castor accusé à tort, un escargot bien trop têtu, une coccinelle pas comme les autres, un écureuil victime de vol… Il s’en passe toute l’année, des aventures, dans la nature ! salamandre Découvrez dans cette compilation poétique, drôle et magnifiquement illustrée, les histoires de ces animaux qui vivent tout prés de chez nous. Une belle invitation à se connecter à la nature et à l’environnement, jour après jour.

Auteure : Auteure toulousaine d’une quarantaine d’ouvrages documentaires pour la jeunesse. Pascale Hédelin a rédigé de nombreux articles documentaires pour les revues Wapiti, Toboggan, Mobiclic… Elle est également l’auteur de nombreux textes pour la jeunesse.

Mon avis : (lu en juin 2023)
Cette album pour enfants comprend 15 histoires illustrées pour découvrir au fil des saisons les habitants du jardin, de la forêt, de la montagne ou de la campagne. Un petit lapin qui veut se faire remarquer par son papa, une drôle de coccinelle, un petit chêne qui se sent seul, deux pipistrelles qui font le concours « à qui gobera le plus d’insectes », un poulpe qui a disparu, un roitelet qui annonce la pluie, un nid emporté par le vent, un petit escargot qui fait l’école buissonnière, la migration des étourneaux, un lombric décidé à découvrir le monde « d’en haut », un castor accusé à tort, un écureuil enquêtant sur un voleur de noisettes, un jeune campagnol sortie dans la neige, pourquoi les sapins gardent leurs « feuilles » en hiver et pour terminer une hermine obligée de se reposer lorsqu’elle est surprise par une tempête de neige… 
Des histoires drôles et poétiques qui invitent à découvrir la nature à toutes saisons. Chaque histoire  révèle une leçon de vie sur la beauté de la nature et sur ses dangers. Chaque animal ou végétal est décrit dans son environnement, nous apprenons également quelques termes de vocabulaire concernant leur vie, leur habitat, leur habitude alimentaire… Les illustrations colorées aux styles variés sont très expressives.
Destinées à des enfants à partir de 6 ans, ces histoires peuvent être également un temps de partage enfant-parent à l’heure du coucher.
Merci à Babelio et aux éditions Salamandre pour cette jolie découverte.

Extrait :

histoires-nature-de-la-petite-salamandre_1152_fr_5f75d6c472b00histoires-nature-de-la-petite-salamandre_1153_fr_5f75d6d9ed4bc

Petit bac 2023(2) Animal

Homère in the city – Cécile Alix

Masse Critique Spéciale

71dUUYJPMFL Casterman – octobre 2022 – 336 pages

Quatrième de couverture :
Sol a une passion secrète depuis l’enfance : les chevaux. Quatre soirs par semaine, il quitte l’EHPAD où il est apprenti et tourne le dos aux tours de sa cité pour aller espionner des cours d’équitation qu’il ne peut pas se payer. Perché dans un arbre à l’orée de cet autre monde, il s’imagine cavalier, franchissant tous les obstacles de sa vie. Mais un jour la routine de Sol est bouleversée par une rencontre, Melissa, et un accident, celui de son meilleur pote Tatepa. Deux événements qui vont tout changer et mener Sol vers Homère, le cheval de ses rêves.

Auteur : Cécile Alix enseigne le théâtre et la relaxation aux jeunes enfants, et elle est formatrice auprès des futurs enseignants. En tant qu’autrice elle s’adresse principalement aux lecteurs 8-12 ans, mais également aux lecteurs adolescents, avec notamment A(ni)mal, paru aux éditions Slalom. Chez Casterman Jeunesse, elle est également l’autrice de la série Raoul Pigeon détective.

Mon avis : (lu en octobre 2022)
Sol est un adolescent silencieux et introverti. Il vit dans une cité, seul avec son père mais la communication avec ce dernier est difficile. Il est apprenti dans un EHPAD pour préparer un CAP d’agent d’entretien. Les relations avec les autres sont compliquées.
Depuis son enfance, Sol a une passion secrète, les chevaux et pour s’évader, il grimpe dans un arbre d’où il suit en cachette les entraînements du centre équestre, à califourchon sur une branche…
Il a heureusement un meilleur ami surnommé Tatepa. Mais voilà que Tatepa est victime d’un grave accident de moto et Sol se retrouve seul. Mais grâce à plusieurs rencontres à l’EHPAD et surtout celle de Mélissa, Sol va peu à peu s’ouvrir aux autres et croire en lui et à son avenir…
Sol et Tapeta ont une amitié est très touchante, ces deux garçons sont très différents mais complémentaires. Malgré leur éloignement, ils vont continuer à échanger et à se soutenir mutuellement en s’écrivant des lettres pleines de sincérité et d’humour. Et à distance, Tapeta va aider Sol à accéder à son rêve.
Ce roman jeunesse est très réussi, il est destiné aux plus de 13 ans mais tout peut aussi bien être lu par des adultes.
C
’est un très beau roman, émouvant mais aussi plein d’humour.

Merci Babelio et les éditions Casterman pour cette très belle découverte.

Extrait : (début du livre)
Quand tu chantes, quand tu chantes…
Il s’appelle Sol.
Mmmm mm…
Dans sa tête, ça ressemble à un nuage d’orage. Ou à un buisson d’épines. À un buisson d’orage en nuage d’épines, gribouillé par un enfant. Il a le cerveau rempli de taches d’encre et de gros pâtés. Les traits s’enchevêtrent, les lignes se mélangent, il aimerait
trouver le point de départ, l’endroit où le crayon a commencé à tracer, attraper le fil, tirer patiemment et tout démêler. Par moments, ce fouillis dans sa tête le panique, il a envie de hurler : « Je fais comment, hein ? Je fais comment pour sortir de là ? »
Quand tu chantes, quand tu chantes…
Lorsqu’il avait cinq ou six ans, Sol aimait lâcher la main de son père dans la rue pour piquer un sprint. Son père criait : « Sol ! c’est dangereux, fais attention aux voitures, attends-moi ! » Il se lançait à sa poursuite et l’enfant redoublait de vitesse, se prenait pour Spirit, l’étalon des plaines. Il galopait en jetant des coups d’œil par-dessus son épaule et le trouvait beau, son père, avec ses mains tendues et son corps qui bondissait derrière en faisant le grand écart dans les airs. « Tu serais un danseur ! hurlait-il. Et moi je serais un cheval ! »
Quand tu chantes, quand tu chantes… Mmmm mm…
Au-dessus de sa tête, les merles sifflent leur rap. Becs jaunes, plumes noires. Sol accélère. Il a dix-sept ans. Derrière lui, son père ne cavale plus avec ses bras en l’air, mais il continue à se faire des films, imagine qu’à chaque foulée ses pieds ne touchent pas terre. Je serais un cheval qui danserait sur le bitume du trottoir.
Quand tu chantes, quand tu chantes…
Il aime le flow du matin, surtout au printemps. Un matin de printemps, ça nettoie les buissons d’orage, ça laisse de la place aux courants d’air. Les branches des peupliers se prennent pour des danseuses orientales, le ciel se reflète dans les vitres, il y a du pollen en suspension, tout est jaune, vert et bleu… il en oublie presque le béton crasseux des immeubles. Presque.
— Eh, Sol !
Tatepa le rattrape, pétarade à son niveau. Sa monture s’appelle 125YZ, c’est une Yamaha bleue, la prunelle de ses yeux.
Ils se connaissent depuis toujours. Sont nés dans le même hôpital à trois jours d’écart, habitent le même immeuble et sont devenus inséparables à partir du CP.

 

 

 

Je peins à l’aquarelle – Sarah Van Der Linden

280221920_10159019621585678_5813510298528430762_n

81GpWQknYKL Mango – février 2022 – 96 pages

Quatrième de couverture :
Peindre à l’aquarelle, c’est apprivoiser l’eau : un vrai jeu d’enfant !
Tu verras qu’on obtient des effets magiques avec des moyens très simples. Ce livre t’explique tout : le matériel à choisir, le maniement du pinceau, puis les techniques essentielles de l’aquarelliste. Comment peindre un dégradé, obtenir des textures variées, flouter les couleurs, les fusionner, les superposer…Tous ces secrets sont à ta portée ! Tu pourras suivre les modèles étape par étape ou créer tes propres œuvres en utilisant tes techniques préférées.

Auteure : Mirglis est le jardin créatif de Sarah Van Der Linden, où fleurissent les tutoriels et les cours en vidéo qui ont fait sa notoriété. La nature, l’inspiration et l’imagination sont intimement liées pour cette aquarelliste au nom prédestiné (« du tilleul » en néerlandais). Son credo : il n’est jamais trop tard pour apprendre et le plus dur est de faire le premier pas.

Mon avis : (lu en juin 2022)
Voilà un très joli album destiné aux plus de 8 ans, enfants comme adultes, pour découvrir l’Aquarelle.
Un premier chapitre donne des conseils sur le matériel à utiliser : la boîte d’aquarelle, les pinceaux, le papier…
Un deuxième chapitre est consacré aux couleurs avec des petits exercices à faire : création d’un nuancier et d’une roue des couleurs.
Le chapitre suivant aborde quelques techniques de base avec des explications illustrées pas à pas, des modèles pour s’exercer et d’autres pour s’inspirer : comment manier le pinceau, peindre un lavis, peindre un dégradé, jouer avec les pigments.
Le dernier chapitre explique pas à pas comment réaliser cinq tableaux en utilisant d’autres techniques : utiliser une gomme de réserve pour garder blanc certaine partie du tableau, utiliser du sel sur la couleur, choisir les bonnes couleurs, utiliser un papier humidifié pour peindre ou humidifier le papier après avoir peint enfin jouer avec la transparence.
Pour chacun de ses exercices, des modèles inspirants sont également ajoutés.
Cet album ludique donne vraiment envie de commencer, et je me suis laissée tenter à essayer…
Ci-dessous, ma première page d’exercice sur les couleurs faite avec les moyens du bord, papier à dessin trop léger et de la gouache à la place d’aquarelle…

20220612_153506

Merci Masse Critique pour cette amusante découverte à tester avec un enfant ou soi-même…

Extrait :

p36 p37p92 p93

Petit bac 2022
(4) Objet

Anne d’Avonlea – Lucy Maud Montgomery

 Québec Amérique – avril 2007 – 330 pages

traduit de l’anglais par Hélène Rioux

Titre original : Anna of Avonlea, 1996

Quatrième de couverture :
Quand Matthew Cuthbert, son père adoptif, meurt subitement, Anne renonce à ses études et choisit de rester aux Pignons verts, aux côtés de Marilla. C’est ainsi qu’à seize ans et demi, elle se retrouve institutrice à l’école d’Avonlea. Au cours des deux années qui suivent, Anne se dévoue corps et âme à l’enseignement, et fait partager ses connaissances aux enfants avec la fougue et la passion qui la caractérisent. Et quand les jumeaux Dora et Davy, orphelins eux aussi, arrivent aux Pignons verts, Anne et Marilla voient leur belle sérénité s’évanouir, car les deux garnements vont leur en faire voir de toutes les couleurs. Anne d’Avonlea, c’est le portrait inoubliable d’une jeune fille du début du siècle, impétueuse et espiègle, d’une charmante naïveté, convaincue qu’un jour elle parviendra à changer le monde.

Auteur : Lucy Maud Montgomery est une romancière canadienne de nouvelles et romans pour la jeunesse se déroulant généralement sur l’Île-du-Prince-Édouard, au Canada, dont le plus célèbre est Anne… la maison aux pignons verts.
Elle suit une formation à Charlottetown pour devenir enseignante et, de 1895 à 1896, elle étudie la littérature à l’Université Dalhousie à Halifax, Nouvelle-Écosse. À dix-sept ans, elle rédige pour les journaux locaux d’Halifax, Chronicle et Echo. Peu après, elle rejoint son père en Saskatchewan pendant un moment et retourne finalement sur l’île-du-Prince-Édouard. Elle connaît un succès international avec Anne… la maison aux pignons verts, paru en 1908, et qui a été traduit en seize langues. De ce roman qui s’adresse à toute la famille, ont été tirées plusieurs adaptations audiovisuelles. Celles-ci, très populaires dans le monde anglo-saxon, ont permis à Montgomery d’écrire d’autres livres sans soucis financiers.

Mon avis : (lu en novembre 2020)
C’est le tome 2 de la série « Anne, la maison aux pignons verts ».

Après le décès Matthew Cuthbert, Anne décide de rester à Avonlea, sur l’Île-du-Prince-Édouard, pour ne pas laisser Marilla seule. A seize ans, Anne est donc devenue la maîtresse de l’école du village. Elle est toujours pétillante, pleine d’entrain et d’idées pour aider les autres. Son imagination est toujours immense et la nature autour d’elle lui évoque des sentiments pleins de poésie… Bientôt deux jumeaux orphelins arrivent aux Pignons Verts, Dora et Davy sont âgés de sept ans et leur éducation va bien occuper Marilla et Anne. Si Dora est une petite fille sage, obéissante, Davy est plein d’imagination pour faire des bêtises et il a toujours mille questions à poser…
J’ai lu avec beaucoup de plaisir ce tome 2 des aventures d’Anne où le lecteur va faire connaissance avec de nouveaux personnages comme Monsieur Harrison, Paul Irving ou Miss Lavander… L’ambiance est bienveillante et il y a également quelques situations qui m’ont bien fait rire. Et bien sûr, je continuerai à découvrir la série !

Extrait : (début du livre)
Par un chaud après-midi du mois d’août, une grande et mince jeune fille de seize ans et demi, aux yeux gris sérieux et aux cheveux que ses amis qualifiaient d’auburn, était assise sur le large seuil de grès rouge d’une ferme de l’Île-du-Prince-Édouard, déterminée à analyser un passage d’un livre de Virgile.
Mais un après-midi du mois d’août, alors que des vapeurs bleues serpentent dans les champs en pente, que des brises chuchotent comme des elfes dans les peupliers et que, dans un coin de la cerisaie, des coquelicots improvisent un ballet flamboyant contre un taillis sombre de jeunes sapins, n’est-il pas plus propice à la rêverie qu’à l’étude des langues mortes ? Le Virgile glissa bientôt sur le sol sans qu’Anne y prête attention ; le menton posé sur ses mains jointes et le regard fixé sur la masse de floconneux nuages s’amoncelant en une montagne blanche juste au-dessus de la maison de M. Harrison, elle était rendue très loin, dans un monde délicieux où une certaine institutrice accomplissait un travail magnifique, formant la destinée de futurs hommes d’État et insufflant dans le cœur et l’esprit des jeunes des idéaux nobles et élevés.
Bien sûr, si on regardait les choses en face et, il faut bien l’avouer, Anne ne s’y résolvait que lorsqu’elle y était contrainte, il semblait peu probable que beaucoup de célébrités émergent de l’école d’Avonlea ; mais on ne sait jamais ce qui peut se produire lorsqu’une institutrice exerce une influence salutaire. Anne était convaincue qu’un professeur peut accomplir de grandes choses à condition de prendre les bons moyens pour y parvenir ; elle se trouvait donc au beau milieu d’une scène idyllique, quarante années plus tard, avec un personnage célèbre – Anne ne savait pas encore exactement ce qui ferait sa renommée, mais elle se disait qu’un recteur d’université ou un premier ministre du Canada serait tout à fait approprié – s’inclinant sur sa main ridée et l’assurant que c’était à elle, en premier lieu, qu’il devait son ambition et que toute la réussite de sa vie reposait sur les leçons qu’elle lui avait inculquées jadis, à l’école d’Avonlea. Cette vision enchanteresse fut soudain interrompue de façon très désagréable.

Déjà lu du même auteur :
anne-la-maison-aux-pignons-verts-lucy-maud-montgomery Anne… La Maison aux pignons verts

 

121093083_10157772631766848_3830306120905934516_o
Balade à Toronto – Jean Leloup 
Un livre d’un auteur canadien, mais pas québécois

 


Le dernier sur la plaine – Nathalie Bernard

41WOIO0T5QL Éditions Thierry Magnier – août 2019 – 358 pages

Quatrième de couverture :
Au cœur du XIXe siècle, dans les grandes plaines de l’Ouest américain, les quatre parties de ce récit retracent le destin de Quanah Parker, dernier chef Comanche qui mena toute sa vie un combat pour tenter de sauver la culture, les croyances et les terres de son peuple.

Auteure : Nathalie Bernard est romancière, auteur d’une vingtaine de romans publiés depuis plus de quinze ans. Éclectique, elle s’est aventurée dans les genres fantastique, thriller historique, polar, nouvelles. Elle écrit pour la jeunesse depuis plusieurs années.
Par ailleurs chanteuse et parolière, elle construit à partir de ses livres des spectacles et des mises en voix. Elle anime également des rencontres et des ateliers d’écriture pour les 7-18 ans.

Mon avis : (lu en juillet 2020)
Ce récit captivant est inspiré de faits réels. C’est l’histoire romancée de Quanah Parker et de la dernière tribu de Comanches libres.
A la naissance, son nom est Kwana, il vit dans la tribu des Noconis. Il est le fils du chef Comanche Peta Nocona et de Nautdah, une femme à la peau claire et aux yeux bleus. Lorsque le roman commence, en décembre 1860, le campement se fait attaquer et Kwana et Pecos, son petit frère, sont obligés de fuir sur leurs chevaux, laissant derrière eux, leur père abattu par l’ennemi et leur mère et leur petite sœur l’arme d’un soldat pointant sur elle… Les deux enfants n’ont pas d’autre choix que de partir retrouver d’autres Noconis sans laisser de traces… Le lecteur va découvrir la vie incroyable de Quanah de sa naissance à la fin de son enfance, de son adolescence à l’âge adulte, il va se battre tout au long de sa vie pour tenter de sauver les terres de son peuple et sa culture.
En arrière plan, Nathalie Bernard évoque l’évolution des États-Unis avec la construction du chemins de fer, la volonté des rangers de créer des réserves pour les Indiens et de les y cantonner ainsi que l’extermination des bisons…
Édité dans une collection jeunesse, ce roman passionnant, instructif et émouvant est  également destiné aux adultes. Une très belle découverte.

Extrait : (début du livre)
Prologue
À la lune des jeunes bisons, la vaste prairie qui s’étire au pied des montagnes Wichita se pare d’une multitude de fleurs. Des corolles jaunes au cœur pourpre, d’autres pourpres au cœur jaune éclatent un peu partout et libèrent des odeurs sucrées et délicates qui attirent toutes sortes d’insectes. Dans le même temps, les berges de la rivière Washita se couvrent de broussailles et une foule d’oiseaux accourt pour s’y réfugier…
Le jour de ma naissance, au milieu de ces bourdonnements et de ces chants d’oiseaux, un gémissement monte dans l’air tiède. Une femme à la peau blanche et aux yeux clairs, accroupie au pied d’un tilleul, est en train de devenir ma mère. Au-dessus d’elle, l’aigle à tête blanche pousse son cri strident et mon corps tout neuf glisse entre ses cuisses.
– Kwana, murmure ma mère tandis que l’herbe verte et épaisse de mes ancêtres m’accueille tendrement.
– Le Parfumé, répète mon père, pour s’imprégner de mon existence.
Ma grand-mère s’approche à petits pas, comme je l’ai toujours vue se déplacer. Elle est si légère que ses mocassins foulent la terre sans y laisser d’empreinte. Elle s’accroupit près de ma mère, retire le couteau qu’elle a glissé dans sa ceinture et, d’un coup sec, elle coupe le cordon ombilical. Ses lèvres s’entrouvrent, elle avale un peu d’air pour dire à voix haute cette vérité qu’elle a entendue bien des fois de la bouche des anciens :
– Dire le nom, c’est commencer l’histoire

Déjà lu du même auteur :

41q-8FaKseL Sauvages

Les Mange-Mange – Zemanel

Lu en partenariat avec Flammarion Jeunesse

9782081449961
Flammarion Jeunesse – Père Castor – octobre 2019 – 32 pages

Illustré par Madeleine Brunelet

Quatrième de couverture :
Un conte de Zemanel, d’après la tradition tchadienne.

Auteur : Comédien puis metteur en scène et auteur, Zemanel met en scène des ouvrages de Flammarion jeunesse, dont ses propres histoires, comme Dans le ventre du moustiqueLa sieste de MoussaLe petit hérisson partageur, Un travail de fourmis, ainsi que l’album Les Quatre Géants.

Illustratrice : Madeleine Brunelet a illustré de nombreux ouvrages, dont plusieurs Classiques chez Père Castor – Flammarion jeunesse comme La petite Poule Rouge et Aladin ou la lampe merveilleuse. Elle est également l’illustratrice de plusieurs Imagiers du Père Castor et auteure-illustratrice de la série « Les P’timounes ».

Mon avis : (lu en octobre 2019)
J’ai été élevée aux histoires du Père Castor et j’ai moi-même lu ces histoires à mes enfants lorsqu’ils étaient petits… Depuis 1931, ces histoires existent et encore aujourd’hui de nouveaux auteurs perpétuent cette tradition. Cela me ravie !
Cette histoire est inspirée d’un conte du Tchad,  qui met en scène un couple de paysans et leurs trois enfants, une famille unie, courageuse et pleine d’amour, ils habitent une case faite de terre et de paille et possèdent une vache maigre et cultivent un pauvre champ.
Les deux aînés, Azif et Assia sont deux enfants obéissants contrairement au petit dernier, Lunes qui n’en fait qu’à sa tête et dit trop souvent « non » à tout. 
Mais l’année a été très mauvaise et la famille perd sa récolte et sa maigre vache, un soir, ils sont ensemble tous les cinq dans leur petite case, on gratte à la porte…
Les Mange-Mange sont là. Ils sont trois démons qui viennent terroriser les gens lorsqu’il y a du mauvais temps. Ils s’invitent chez les gens et exigent de manger. Si on ne répond pas favorablement à leurs exigences, les Mange-Mange n’hésitent pas à dévorer sur le champ leur hôte et sa famille ! 
Que va faire le père pour protéger sa famille ? En particulier pour faire comprendre à Lunes qu’il faut obéir à ses parents…
Destiné aux jeunes enfants, voilà un très beau conte, très joliment illustrée qui offre à réfléchir sur la désobéissance et qui fait découvrir la vie d’une famille en Afrique.

Merci à Brigitte et à Flammarion Jeunesse pour ce retour à l’enfance.

Extrait : (début de l’album)
f1f2
 f3f4

20 histoires pour vivre ensemble – Pierre Gemme

Lu en partenariat avec Flammarion Jeunesse

9782081433151

Père Castor / Flammarion Jeunesse – septembre 2019 – 144 pages

Illustrations Jules

Quatrième de couverture :
Dans la classe de Madame Angèle, ils sont vingt. Vingt enfants aux origines et caractères divers.
Racisme, harcèlement, handicap, égalité filles-garçons, défense de l’environnement… Vingt thèmes sont abordés et encouragent la tolérance, la solidarité, l’empathie… pour grandir heureux, ensemble  !

Auteur : Pierre Gemme est écrivain, membre de la Charte des Auteurs et Illustrateurs Jeunesse, et membre de la Société des Gens de Lettres. Auteur chez Flammarion jeunesse de la collection «L’école des dinos», il anime des ateliers d’écriture et participe à de nombreux salons. 

Illustratrice : Jules a été graphiste dans l’édition jeunesse avant de devenir illustratrice. Son dernier ouvrage publié « Les Princesses ont les cheveux jusqu’aux fesses ».

Mon avis : (lu en septembre 2019)
Voilà un livre qui raconte 20 histoires pour apprendre à bien vivre ensemble, à l’école et dans la vie. Ils sont 20 élèves dans la classe de Madame Angèle, vingt enfants d’origines différentes, garçons et filles, de caractères divers… Louane a un fauteuil roulant, Fatou est originaire du Cameroun, Brenda aime commander, Eric est en surpoids…
Les enfants se disputent, discutent et s’interrogent sur beaucoup de sujets : le sexisme, environnement, le racisme, le handicap, la solidarité, le harcèlement, la religion, les préjugés…
Les 20 histoires sont l’occasion d’aborder 20 thématiques, sans stigmatiser ou dramatiser une situation. Elles encouragent plutôt à la solidarité, à la tolérance et à l’empathie.
C’est tellement mieux d’apprendre à vivre et à grandir ensemble !
Cet ouvrage est à lire comme un grand roman ou alors en piochant histoire par histoire pour aborder un sujet particulier avec des enfants à partir de 8 ans.
En bonus, à la fin de chacune des histoires, il y a des informations documentaires, des quizz, des questions pour encourager réflexions et débats…

Merci Brigitte et les éditions Flammarion Jeunesse pour ce roman documentaire pédagogique et positif autour du vivre ensemble.

Extrait : (quelques pages)

 

Mes 150 pourquoi : La Terre – Anne-Claire Lévêque

Lu en partenariat avec Flammarion Jeunesse

71IcPd+ABbL Père Castor / Flammarion Jeunesse – août 2019 – 64 pages

Illustrations Stéphane Nicolet

Quatrième de couverture :
Le monde qui nous entoure est d’une grande complexité !
Pourquoi Internet a-t-il été une révolution planétaire ?
Pourquoi parle-t-on d’un « Continent de plastique » ?
Pourquoi un être humain sur dix n’a-t-il pas accès à l’eau potable ?
Pourquoi les Japonais célèbrent-ils la déesse du Fuji-Yama ?
Ouvre vite ton livre pour le savoir !

Auteur : Anne-Claire Lévêque vit à Paris. Anne-Claire Lévêque écrit des albums jeunesse pour le plaisir de s’envoler loin le temps d’une histoire, de jouer avec tous les mots… Elle est l’autrice de l’Archidoc, Les Pompiers chez Flammarion Jeunesse.

Illustrateur : Stéphane Nicolet est graphiste et illustrateur pour l’édition jeunesse et la presse. Il a déjà illustré deux textes de Muriel Zürcher : Youpi, oups, beurk (2016) et A quoi on joue ? (2016). Il vit en Dordogne.

Mon avis : (lu en août 2019)
Un livre destiné aux enfants à partir de 7 ans, un âge où l’on se pose pleins de questions, dans beaucoup de domaine…
Ici ont été regroupées environ 150 questions autour de la Terre. Elles sont présentées par thèmes : en introduction, sous forme de cartes pour présenter la Terre dans le système solaire, puis les plaques tectoniques, les continents et les océans, les différents climats et les saisons et enfin les pays du monde. Puis quatre parties où il est question des paysages (grandes prairies, montagnes, déserts…), de la population (villes, transports, drapeaux…), des ressources de la Terre (eau, agriculture, énergie…) et des cultures du monde (habitats, spécialités culinaires, jeux…).
C’est un livre intelligent, joliment illustré qui donne envie de comprendre et d’apprendre tout en se divertissant.
Même les + de 7 ans découvriront des réponses à des questions que l’on se pose à tout âge.
C’est un livre que l’on a envie de lire plusieurs fois, que l’on peut ouvrir au hasard et sans se lasser pour en découvrir un peu chaque jour…

Dans cette même collection, il existe déjà « Mes 150 pourquoi : les animaux » et « Mes 150 pourquoi : le corps humain »

Merci Brigitte et les éditions Flammarion Jeunesse pour cet album divertissant et intelligent.

Extrait : (quelques pages)

p6p7

« Merveilles de l’architecture »

p63

Pico Bogue, Tome 10 : L’amour de l’art – Dominique Roques et Alexis Dormal

91ZOJyIEOcL Dargaud – novembre 2017 – 48 pages

Quatrième de couverture :
Pico Bogue fête ses 10 ans avec son 10ème album ! Un duo d’auteurs atypiques réalise une bande dessinée tout public autour du quotidien d’un petit garçon et sa famille, entre interrogations sur le sens de la vie et franche rigolade.

Auteurs : Alexis Dormal est né en 1977 à Bruxelles. Après des études de réalisation cinématographique, il s’oriente vers le dessin et l’écriture. Dominique Roques, sa mère scénariste, et lui-même créent les personnages Pico Bogue et d’Ana Ana.
Dominique Roques est née en 1948 à Casablanca. Quelques années plus tard, en Belgique, elle a deux fils qui partagent son goût pour la bande dessinée humoristique. L’aîné de ses fils, Alexis Dormal, dessine depuis toujours des personnages pleins de vie. Si pleins de vie qu’il est vite devenu insupportable à Dominique de les abandonner à peine nés. Elle décide donc de leur faire des « transfusions » d’histoires, trouvant les donneurs… en elle et tout autour d’elle. Ainsi tchatchent, galopent et dévorent Pico, Ana Ana et les autres.

Mon avis : (lu en décembre 2017)
Dans ce tome 10 qui fête les dix ans de la bande dessinée Pico Bogue, Pico et ses camarades découvre l’art. En effet, la maîtresse a demandé à ses élèves de réaliser une œuvre d’art qui sera exposée lors de la fête de l’école. C’est l’occasion pour Pico Bogue et ses petits camarades de réfléchir sur « Qu’est-ce que l’Art ? ». 
Lorsque la maîtresse pose cette question difficile, Pico n’hésite pas à improviser : « L’art, c’est le contraire d’une définition. Dans «définition», il y a «fini». Du coup, ça limite. Mais l’art, au contraire, ça ouvre les yeux, les oreilles, les poumons, l’esprit. Ça ouvre au monde, à la nature, à la vie. » 
Et voilà que Pico, Ana Ana et leurs amis bien décidés à devenir des artistes avant la fin du mois…
Ce tome est peut-être plus sérieux que d’habitude, mais pour ma part j’ai beaucoup aimé cette plongée dans le monde de l’art vue par Pico Bogue du haut de ses 10 ans !
A lire en famille !

Extrait : (cliquer sur les planches pour les agrandir)

P3_  P4_ P5_ P6

Déjà lu des même auteurs :

picobogue  Pico Bogue tome 1 : La vie et moi

pico_bogue_T2  Pico Bogue tome 2 : Situations critiques

pico_bogue_T3 Pico Bogue tome 3 : Question d’équilibre

5468  Pico Bogue, Tome 4 : Pico love

9782205068153_150 Pico Bogue, Tome 5 : Légère contrariété

92114288 Pico Bogue, Tome 6 : Restons calme

100514223 Pico Bogue – tome 7 – Cadence infernale

113716430 Pico Bogue – tome 9 – Carnet de bord

Petit bac 2018
Art (1)