Conte d’automne – Julia Glass

Les Joies éphémères de Perry Darling

(titre de la Première édition française)

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Gallmeister – mars 2023 – 656 pages

Éditions des Deux Terres – mai 2012 – 656 pages

J’ai Lu – avril 2015 – 608 pages

traduit de l’américain par Sabine Porte

Titre original : The Widower’s Tale, 2010

Quatrième de couverture :
Percy Darling coule une retraite paisible dans la campagne de Nouvelle-Angleterre. Veuf depuis longtemps, il n’est vraiment proche que de son petit-fils Robert et vit en reclus. Aussi faut-il vraiment que sa fille récemment divorcée ait besoin de son aide pour qu’il accepte de laisser une école primaire s’installer dans sa grange. Percy n’est pas ravi de voir sa routine changer, mais se laisse aussi aller à une certaine curiosité. Et s’ouvrir à nouveau sur le monde extérieur lui réserve des surprises : Sarah, mère adoptive d’un petit garçon de l’école, Ira, instituteur enthousiaste, ou Celestino, jardinier guatémaltèque au profil étonnant, entrent dans sa vie de manière inattendue, faisant prendre à son existence un cours nouveau.

Auteur : Julia Glass naît le 23 mars 1956 à Boston, dans l’État du Massachusetts. Diplômée en 1978 de l’université de Yale, elle est aujourd’hui, en parallèle de son activité d’écrivain, journaliste indépendante et éditrice.
En 2002, elle obtient le National Book Award avec son premier roman Three Junes (Jours de juin); son ouvrage est publié dans plus de quinze pays. Suivront six autres livres, qui sont tous des best-sellers du New York Times. Elle obtient également trois Chicago Tribune’s Nelson Algren Awards pour ses nouvelles ainsi que le Tobias Wolff Award et la médaille de la Pirate’s Alley Faulkner Society pour la nouvelle Collies, première partie de Jours de juin.
Elle vit à Marblehead, dans l’État du Massachussetts, avec son compagnon, le photographe Dennis Cowley, et leurs deux enfants. Qualifiée d' »alchimiste des mots », elle s’est indéniablement fait une place parmi les grands noms de la littérature américaine.

Mon avis : (lu en mai 2023)
A Matlock, ville résidentielle aisée proche de Boston, Perceval Darling, 70 ans, savoure sa vie tranquille de retraité entre lecture, course à pied et baignade dans l’étang près de sa vieille grange. Il est veuf depuis longtemps et il a élevé seul ses deux filles : Clover et Trudy. Sa fille aînée, Clover, est revenue vivre chez lui, excentrique et fragile, elle est divorcée et ses enfants vivent à New-York avec leur père. Trudy, la cadette, est une cancérologue brillante et respectée, avec Douglas, son mari, ils ont un fils unique, Robert, étudiant en médecine, très proche de son grand-père.
La routine de Percy Darling va être bouleversée, lorsqu’il accepte d’héberger dans sa grange, une école maternelle où Clover va pouvoir travailler. Il va alors faire la connaissance d’Ira, instituteur et homosexuel, c’est un homme blessé par les préjugés, de Sarah et Rico, son fils adoptif, élève de l’école maternelle sans oublier Celestino, clandestin guatémaltèque et jardinier de sa voisine.
Au début, ce roman semble raconter la vie sans histoire d’une famille américaine au sein d’une communauté d’une ville résidentielle de la Nouvelle-Angleterre mais à travers ses nombreux personnages l’auteure aborde des thématiques très actuelles comme la famille, le couple, l’amour à tout âge, l’écologie, le militantisme et ses dérives, l’immigration et l’intégration des étrangers, l’homosexualité, la maladie et le système de santé américain…
Un livre qui décrit avec beaucoup de bienveillance une petite communauté américaine attachante.

Extrait : (début du livre)
« Merci, c’est gentil. Je me mets en condition avant de mourir. »

Tels sont les premiers mots que j’ai prononcés en ce dernier jeudi du mois d’août de l’été dernier : c’était un jeudi, je m’en souviens, car c’est le jour où j’ai découvert dans l’hebdomadaire local la première de ce que je devais, non sans légèreté, baptiser « les croisades » ; le dernier du mois, j’en ai également la certitude, car le soir même, Fées & Follets devait ouvrir ses portes flambant neuves d’un splendide violet – autrefois celles de ma chère grange – pour laisser entrer une nouvelle fournée de petits bambins parfaits accompagnés de leurs parents privilégiés sur leur trente et un.
J’attaquais la dernière ligne droite de mon parcours du jour sous les rayons du soleil qui était enfin parvenu à se hisser au-dessus des arbres, lorsqu’un jeune qui habite à huit cents mètres de chez moi a levé le pouce en me lançant d’une voix traînante : « Faut pas se rouiller, mec ! » J’aurais pu passer outre cette insolence, s’il avait été occupé à tailler une haie ou allait chercher le journal, mais il était simplement là à se prélasser – en fumant une cigarette – sur la pelouse méticuleusement désherbée de ses parents. Il avait un pantalon déchiré dix fois trop long et le sourire d’un barman qui semble insinuer que vous avez un peu forcé sur la bouteille.
Je me suis arrêté en courant sur place pour achever ma remarque. « Voyez-vous, jeune homme, l’ai-je informé en parvenant encore à maîtriser mon souffle pantelant, je tiens de source sûre que mourir est une tâche difficile, qui exige de la diligence, de l’endurance et de la détermination. Qualités dont j’ai bien l’intention de me pourvoir en abondance d’ici à l’instant de vérité. »
Et je ne mentais pas : trois mois auparavant, lors du barbecue que ma fille avait organisé pour le Memorial Day, j’avais surpris une de ses collègues qui confiait à une autre dans des accents dignes d’Hippocrate : « Les infirmières des services de maternité racontent à longueur de temps qu’il est difficile de naître, que c’est loin d’être passif. Elles expliquent à toutes ces mères New Age que les bébés naissent épuisés par le travail qu’ils ont accompli, qu’ils ont dû lutter de toutes leurs forces pour voir le jour. Et si tu veux mon avis, mourir, c’est pareil. C’est tout aussi laborieux. La dernière ligne droite est un véritable marathon. J’ai vu des patients tout faire pour mourir, sans y arriver. Encore autre chose qu’ils n’ont pas pris la peine de nous dire à la fac. » (Ça fait froid dans le dos, cette idée de lutter de toutes ses forces pour voir les ténèbres. Mais je dois dire que j’aimais bien l’image de tous ces bébés peinant sans relâche au péril de leur vie pour réussir à passer, tels des travailleurs perçant des tunnels au temps de la Rome antique.)

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Rencontre avec Hélène Dorion et Alexis Jenni

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Mardi 23 soir, j’assistais à la Librairie Millepages (Vincennes) à une rencontre très intéressante et pleine de poésie
avec Hélène Dorion et Alexis Jenni autour d’une exploration scientifique et poétique de nos forêts.

Hélène Dorion est née au Québec en 1958. Elle a publié une vingtaine d’ouvrages de poésie, ainsi que des romans, des récits, des essais, qui l’ont fait connaître de part et d’autre de l’Atlantique, et qui ont été traduits dans plus de dix langues. Lauréate de nombreux prix littéraires, parmi lesquels le prix Athanase-David et le prix du Gouverneur général du Canada, elle est aujourd’hui considérée comme l’une des voix majeures de la poésie francophone.
Elle est venue nous parler de son recueil Mes forêts, aux éditions Bruno Doucey, qui sera au programme du BAC pour les trois prochaines années.

Alexi Jenni est professeur agrégé de sciences naturelles. Il entame une carrière de romancier de manière tonitruante en publiant en 2011 un premier roman qui rafle le prix Goncourt, L’Art français de la guerre (Gallimard). Depuis, il publie régulièrement des romans et des essais.
Il aime la littérature, les sciences, les arbres et il a su allier ses trois passions dans son livre Parmi les arbres, essai de vie commune, aux éditions Actes Sud (coll. Mondes Sauvages)

L’or d’El Ouafi – Paul Carcenac, Pierre-Roland Saint-Dizier, Christophe Girard

71U5H8n4AYL  Michel Lafon – février 2022 – 128 pages

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Division Avenue – Goldie Goldbloom

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Titres Bourgeois – janvier 2023 – 384 pages

Christian Bourgeois – janvier 2021 – 360 pages

traduit de l’anglais (Australie) par Eric Chédaille

Titre original : On Division, 2019

Quatrième de couverture :
Il existe à New York une rue au nom évocateur : Division Avenue. Elle se situe dans une partie spécifique de Brooklyn, le quartier juif orthodoxe. C’est là que vit Surie Eckstein, qui peut s’enorgueillir d’avoir vécu une vie bien remplie : mère de dix enfants, elle passe des jours tranquilles avec sa famille. Alors qu’elle pensait être ménopausée, Surie découvre qu’elle est enceinte. C’est un choc. Une grossesse à son âge, et c’est l’ordre du monde qui semble être bouleversé. Surie décide de taire la nouvelle, quitte à mentir à sa famille et à sa communauté. Ce faisant, Surie doit affronter le souvenir de son fils Lipa, lequel avait – lui aussi – gardé le silence sur une part de sa vie. Un secret peut avoir de multiples répercussions ; il permettra peut-être à Surie de se réconcilier avec certains pans de son passé.
Avec Division Avenue, Goldie Goldbloom trace le portrait empathique, tendre et saisissant d’une femme à un moment charnière de son existence. Et nous livre un roman teinté d’humour où l’émancipation se fait discrète mais pas moins puissante.

Auteure : Goldie Goldbloom est née en Australie. Ancienne enseignante au collège et au lycée et bibliothécaire, elle est auteure de nouvelles et de non-fiction. Des recueils de ses textes sont également parus en Australie et aux États-Unis. Elle a reçu le Jerusalem Post International Fiction Prize pour ses écrits. Elle vit aujourd’hui à Chicago avec ses huit enfants.

Mon avis : (lu en janvier 2023)
Division Avenue est le nom d’une célèbre avenue de Brooklyn bordant Williamsburg, le quartier juif hassidique de New York.
Surie fait partie de cette communauté plutôt fermée. A 57 ans, elle est mère de dix enfants, grand-mère de trente-deux petits-enfants, et bientôt arrière-grand-mère. Et voilà que Surie se découvre enceinte de jumeaux. Elle a honte, elle a peur d’être mis à l’écart de la communauté à cause de son état et va garder secrète sa grossesse vis à vis de ses proches… Elle n’ose pas l’annoncer à son mari, Yidel pourtant très aimant et attentif à sa femme. Comme sa grossesse est à risques et nécessite un suivi médical, Surie se rend à l’hôpital tous les vendredis pour voir Val, la sage-femme. Les premières visites, Surie est mal à l’aise, puis elle va peu à peu trouver ses repères et deviendra bientôt l’interprète des femmes qui ne s’expriment qu’en yiddish.
Surie est bouleversée par cette grossesse tardive, ne sait pas quoi faire, elle n’arrive à en parler qu’avec Val. Et grâce à ses activités de bénévole à l’hôpital Surie découvre un autre monde que le sien et de nouvelles perspectives s’offrent à elle…
Avec son secret, elle se sent proche de son fils Lipa, décédé 4 ans plus tôt, après avoir été mis au ban de la communauté et cela avait également terni la réputation de la famille.
J’ai découvert le quotidien de ces juifs orthodoxes, aux règles très stricts, parfois d’un autre temps… Le portrait de Surie est tendre, tout en délicatesse et son évolution au fil des mois est touchante. Elle découvre que son empathie et sa générosité peuvent faire des merveilles au-delà de son cercle familial.
L’auteure est elle-même juive-orthodoxe. Elle emploie beaucoup de termes en hébreu, expliqués dans un glossaire en fin d’ouvrage.
Merci à Masse Critique pour cette belle découverte.

Extrait : (début du livre)
La sage-femme dit à la femme hassidique : « Vous arriverez à terme le 13 juillet. N’est-ce pas une perspective réjouissante ? »
Surie marqua un temps d’hésitation.
« Non, dit-elle. J’avais espéré avoir enfin un peu de temps pour moi.
— Est-ce que vous n’avez pas déjà des petits-enfants ? Vous devez être très prise de toute façon. Qu’est-ce qu’un enfant de plus dans une famille comme la vôtre ? »
Surie se borna à répondre avec douceur qu’un enfant est un monde en soi.

Après la consultation, assise à l’arrêt de bus du bikkour holim (1), Surie contemplait, tout en prenant sur elle pour ne pas pleurer, le flot des gens qui entraient à l’hôpital de Manhattan ou en ressortaient. On était vendredi en fin d’après-midi, le lendemain du désastreux mariage de sa fille. Professionnels en blouse blanche, coquettes secrétaires nanties de leurs dossiers, mères en leggings et haut transparent, queue-de-cheval leur balayant le dos, tout ce monde se hâtait vers son week-end. Il y avait même, debout sur le trottoir d’en face, un jeune homme hassidique qui regardait dans sa direction et ressemblait à s’y méprendre à Lipa, son fils. Où aller pour s’isoler ? L’hôpital se dressait derrière lui, tour de verre et d’acier qui, même à distance, sentait le germicide.

« Vous êtes à l’écoute de All Things Considered (2). » Un taxi s’arrêta tout près, lui masquant le jeune homme et beuglant le programme d’une station de radio. Jamais elle n’écoutait la radio. Les présentateurs s’exprimaient en anglais et bien trop vite pour qu’elle pût suivre ce qu’ils disaient. Cependant, pour une raison qu’elle ignorait, Yidel, son mari, conservait au sous-sol un poste des années 1950 qu’il ouvrait de temps en temps pour en bricoler les lampes.

Yidel raffolait des jeux de mots et des devinettes, de ces plaisanteries éculées sur l’emballage des bonbons dont les enfants se régalaient. Il se plaisait à chanter sous la douche, le soir avant d’aller se coucher, alors que les hassidim s’efforcent de ne pas faire de bruit dans la salle de bains. Il s’agissait d’une transgression, mais vénielle. Il aimait beaucoup allumer un feu dans la cour et y jeter des branches de bois mort. Il aimait prendre la situation en main, trouver des solutions, faire la chose adéquate. Cela pouvait être un tantinet agaçant, mais ce n’était pas, dans l’ensemble, la pire chose au monde. Il aimait se retrouver assis sur le lit avec tous les siens rassemblés autour de lui et leur raconter des histoires dans la demi-obscurité. Il avait aimé ses fils. Tous, sans exception. Bien qu’elle fût une femme fatiguée de cinquante-sept ans, il n’avait pas non plus cessé de l’aimer d’amour. Seulement, continuerait-il lorsqu’il saurait la nouvelle ? Ou bien quelque chose se refermerait-il en lui comme une tapette à souris ?

(1) bikkour holim : visite aux malades
(2) Émission d’information de la radio publique NPR

Petit bac 2023(1) Paysage

 

La longue marche des dindes – Léonie Bischoff, Kathleen Karr

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Prix Jeunesse Angoulême 2023

Quatrième de couverture :
Missouri, été 1860. Après avoir quadruplé son CE1 à 15 ans, Simon diplômé d’office par Miss Rogers se voit refuser l’entrée en CE2 et doit gentiment déployer ses ailes. Aussi, le soir même de cette mauvaise nouvelle, lorsqu’il apprend que les dindes sur pattes valent 20 fois plus à Denver que chez lui, il décide d’acquérir 1000 têtes pour les convoyer sur 1000 kilomètres et prouver ainsi qu’il a le sens des affaires. Il recrute pour l’escorter une équipe improbable avec laquelle il va devoir traverser le désert, affronter les rocheuses et négocier avec les Indiens ! Ces derniers accepteront ils de laisser passer cette étrange caravane qui doit atteindre Denver pour y faire fortune ? Le magnifique roman de Kathleen Karr adapté par l’autrice du brillant Anaïs Nin : sur la mer des mensonges, Léonie Bischoff, qui signe son premier titre jeunesse.

Auteures : Après l’obtention d’un diplôme en bande dessinée de l’Institut Saint-Luc de Bruxelles, Léonie Bischoff est libraire et travaille pour Manolosanctis : en 2010 sort Princesse Suplex, l’histoire d’une femme employée de bureau la semaine et catcheuse le week-end. Léonie Bischoff publie ensuite Hoodoo Darlin’ ainsi que trois adaptations de polars suédois de Camilla Läckberg, cosignées avec Olivier Bocquet. En 2018, elle signe, avec Thomas Römer, le numéro de « La petite Bédéthèque des Savoirs » consacré à la Bible. En 2020 paraît un one-shot inspiré de la vie de la diariste et romancière Anaïs Nin. Elle réalise en 2022 son premier album jeunesse, La longue marche des dindes, adapté du roman du même nom de Kathleen Karr.
Kathleen Karr a grandi dans une ferme à Dorothy (New Jersey). Après des études en littérature anglaise, elle a travaillé dans le milieu du cinéma. Elle se lance dans l’écriture sous l’influence de son mari et en 1990, ses enfants lui demandent d’écrire pour eux. Elle rédige alors « It Ain’t Always Easy » (« C’est la vie ») et découvre qu’elle aime beaucoup écrire pour la jeunesse. Ses romans ont été récompensés par plusieurs prix, aux États-Unis et au-delà.

Mon avis : (lu en janvier 2023)
Cette bande dessinée est une adaptation du roman jeunesse « La longue marche des dindes » de Kathleen Karr que je n’ai pas lu.

Simon Green est un orphelin maltraité par son oncle, sa tante et ses cousins qui l’ont recueilli et considéré comme un idiot par les habitants de son village. Encouragé par son institutrice, il décide de prendre son destin en main.
A quinze ans, quittant l’école diplômé d’office, après avoir quadruplé son CE1, Simon se lance dans le projet un peu fou, conduire un convoi de mille dindes jusqu’à Denver à pied.
Au Missouri, dans les années 1860, les dindes ont tellement pondu qu’elles ne valent plus rien. Alors qu’à 1000 km de là, à Denver, les dindes se vendent au moins cinq dollars pièce.
Simon va recruter un conducteur de mules, Peece, l’ivrogne du village et son chien, Emmett, préparer son trajet qui doit passer sur les territoires des Indiens. C’est le début d’une grande aventure à travers les Grandes Plaines jusqu’aux Rocheuses. Le Far West lui réserve de l’aventure et des rencontres inoubliables, comme Jo, esclave en fuite, des indiens et Lizzie…
Simon est plus intelligent qu’il n’y paraît. Il a un grand cœur.

Les dessins sont très doux, les paysages magnifiques. Une histoire belle et positive.

Extrait : (début de la BD)

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Petit bac 2023(1) Animal

Déjà lu du même auteure :

71obyfaCCyL Anaïs Nin : Sur la mer des mensonges

Eliza est féministe – Michelle Quach

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71qz24BroIL Gallimard – juin 2022 – 368 pages

traduit de l’anglais (États-Unis) par Isabelle Troin

Titre original : Not Here to Be Liked, 2021

Quatrième de couverture :
Eliza n’a pas été élue rédac chef du journal du lycée. Pourtant, elle était la plus expérimentée et la plus qualifiée. C’est Len DiMartile qui a décroché le job -un sportif blessé qui vient tout juste de rejoindre le journal pour passer le temps et se trouve, accessoirement bien sûr, être un garçon.Alors Eliza écrit un pamphlet pour dénoncer le sexisme dont elle s’estime victime… et les choses s’emballent d’une façon inattendue !

Auteure : Michelle Quach est une graphiste et écrivaine vivant à Los Angeles. Elle est sino-vietnamienne-étasunienne et diplômée de l’Université Harvard, où elle a étudié l’histoire et la littérature.

Mon avis : (lu en décembre 2022)
Eliza est une adolescente intelligente et très sérieuse qui espère depuis des années accéder au poste de rédactrice en chef du journal du lycée. Elle est la plus expérimentée et la plus qualifiée pour le job, mais c’est après un vote que sera désigné le lauréat.
Eliza pensait être la seule candidate, mais voilà qu’au dernier moment Len DiMartile, sportif blessé qui a seulement rejoint le journal depuis moins d’un an, a décidé d’être également candidat. Eliza est très compétente mais l’attitude de Len est plus cool et c’est finalement lui qui est élu pour être le futur rédacteur en chef.
Se sentant victime d’une injustice, Eliza écrit à chaud un article féministe et cinglant pour dénoncer le sexisme de cette nomination. Un pamphlet qui n’est pas destiné à être publié, mais qui permet à Eliza de vider son sac…
Mais le lendemain, l’article est en ligne et malgré elle Eliza se retrouve à la tête d’un mouvement qui dénonce « le patriarcat bien présent » dans le lycée.
Ce premier roman de l’Américaine Michelle Quach, est bien plus profond qu’on pourrait le penser. Il invite le lecteur à se poser des questions autour du féminisme, mais aussi autour de la diversité ethnique et culturelle des États-Unis. Eliza, tout comme son auteure, est sino-vietnamo-américaine.
Cette lecture m’a également permis de découvrir le bubble tea… boisson dont je n’avais jamais entendu parler !

Merci Masse Critique Babelio et Gallimard pour cette belle découverte

Extrait : (début du livre)
Je partage une chambre avec ma grande sœur, Kim, ce qui ne serait pas un problème si elle n’avait pas la fâcheuse habitude de grimacer chaque fois que je passe la porte.
– Tu comptes sortir comme ça ? me demande-t-elle en pointant sa brosse à mascara vers moi avec une incrédulité aussi épaisse que son fond de teint.
– Ça ira très bien, dis-je en relevant mes manches, qui retombent aussitôt. Ne t’en fais pas pour moi.
Pour être honnête, j’avoue que mon gilet en polyester trop grand, du même gris que le bitume, n’avantagerait personne. Mais je m’en fiche. Je m’habille comme ça presque tous les jours. J’ai lu quelque part que des tas de gens haut placés ont une espèce d’uniforme qui leur permet d’économiser leur énergie mentale pour les choses importantes, et j’ai décidé de faire pareil. Kim trouve que c’est une horrible façon de vivre.
– Je croyais qu’aujourd’hui était un grand jour pour toi.
Je me laisse tomber sur mon lit avec un livre, un roman d’Eileen Chang que j’ai emprunté au hasard à la bibliothèque. J’aime bien, parce que l’héroïne est une fille chinoise maligne et pas commode du tout. Le monde a besoin de plus de gens comme elle. Bien sûr, ce n’est que mon avis.
– Alors ? insiste Kim après que j’ai tourné une page.
Je mords dans mon sachima cantonais à la fois sucré et collant, un peu comme des Rice Krispies mais sans les Chamallows. Puis, parce que l’impatience de Kim fait pratiquement de la buée à la surface de mon silence, je bois une longue gorgée de thé et tourne une autre page.
– Si, c’est un grand jour.
Aujourd’hui, l’équipe du Clairon de Willoughby, le journal de mon lycée, doit choisir son prochain rédacteur en chef. C’est un rituel sacré qui a toujours lieu au printemps et, cette année, comme je suis en première, je peux enfin être candidate.
– Donc, tu devrais te rendre présentable, affirme Kim en redessinant ses sourcils en forme de deux épaisses barres horizontales, dans le style des héroïnes de séries dramatiques coréennes. Tu ne veux pas que les gens votent pour toi ?Je n’ai jamais été du genre à enjoliver les apparences – la mienne y compris. En journalisme comme dans la vie, la seule chose qui compte, ce sont les faits purs et durs.

 

Joséphine Baker – Catel, Bocquet

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Casterman – septembre 2021 – 568 pages

Casterman – (édition de luxe) – novembre 2017 – 504 pages

Quatrième de couverture :
Joséphine Baker a 20 ans quand elle débarque à Paris en 1925. En une seule nuit, la petite danseuse américaine devient l’idole des années folles, fascinant Picasso, Cocteau, Le Corbusier ou Simenon. Dans le parfum de liberté des années 1930, Joséphine s’impose comme la première star noire à l’échelle mondiale, de Buenos Aires à Vienne, d’Alexandrie à Londres. Après la guerre et son engagement dans le camp de la résistance française, Joséphine décide de se vouer à la lutte contre la ségrégation raciale. La preuve par l’exemple : au cours des années 1950, dans son château des Milandes, elle adopte douze orphelins d’origines différentes, « la tribu arc-en-ciel ». Elle chantera l’amour et la liberté jusqu’à son dernier souffle.

Auteurs : José-Louis Bocquet mène de front les activités d’écrivain et de scénariste. Pour Catel, il a aussi écrit les biographies sur Kiki de Montparnasse et Joséphine Baker. Leur quatrième ouvrage en commun est consacré à Alice Guy, pionnière du cinéma.
Catel Muller, diplômée des Arts décoratifs de Strasbourg, se spécialise dans le portrait en bandes dessinées de femmes remarquables. Son album Ainsi soit Benoîte Groult chez Grasset obtient le prix Artémisia de la bande dessinée féminine. Chez Casterman, ses biographiques consacrées aux clandestines de l’Histoire Kiki de Montparnasse, Olympe de Gouges et Joséphine Baker, sont multiprimées et traduites dans le monde entier. Couronnée en 2018 du Grand prix belge Diagonale-Rossel pour l’ensemble de son œuvre, Catel s’est imposée comme une autrice majeure de la bande dessinée.

Mon avis : (lu en mai 2022)
Je connaissais très superficiellement l’histoire de Joséphine Baker à travers quelques chansons redécouvertent dans le film Odette Toulemonde d’Éric-Emmanuel Schmitt avec Catherine Frot et Albert Dupontel. Dans les années 80, ayant une tante habitant la commune de Castelnaud-La-Chapelle, j’ai eu l’occasion d’aller à la piscine dans les jardins du Château des Milandes…
Mais en lisant cette biographie en bande dessinée, j’ai vraiment découvert la richesse de la vie pleine de péripéties de Joséphine Baker et son destin exceptionnel.
Joséphine Baker n’était pas uniquement la fantasque danseuse à la ceinture de bananes, mais une femme émancipée, une farouche adversaire des discriminations raciales et une militante antiségrégationniste. J’ai découvert son action d’espionne pour le compte de la France Libre pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est également une femme de cœur qui adopte douze orphelins d’origines, de couleurs et de religions différentes, sa « tribu arc-en-ciel ».
Ce roman graphique très documentée, avec en annexe des fiches biographiques des différents personnages rencontrés dans ce livre, est une belle réussite et une lecture passionnante.

Extrait :

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Petit bac 2022
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Une femme en contre-jour – Gaëlle Josse

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Les Éditions Noir Sur Blanc – mars 2019 – 153 pages

J’ai Lu – août 2020 – 160 pages

Quatrième de couverture :
« Raconter Vivian Maier, c’est raconter la vie d’une invisible, d’une effacée. Une nurse, une bonne d’enfants. Une photographe de génie qui n’a pas vu la plupart de ses propres photos. Une Américaine d’origine française, arpenteuse inlassable des rues de New York et de Chicago, nostalgique de ses années d’enfance heureuse dans la verte vallée des Hautes-Alpes où elle a rêvé de s’ancrer et de trouver une famille. Son œuvre, pleine d’humanité et d’attention envers les démunis, les perdants du rêve américain, a été retrouvée par hasard – une histoire digne des meilleurs romans – dans des cartons oubliés au fond d’un garde-meubles de la banlieue de Chicago. Vivian Maier venait alors de décéder, à quatre-vingt-trois ans, dans le plus grand anonymat. Elle n’aura pas connu la célébrité, ni l’engouement planétaire qui accompagne aujourd’hui son travail d’artiste. Une vie de solitude, de pauvreté, de lourds secrets familiaux et d’épreuves ; une personnalité complexe et parfois déroutante, un destin qui s’écrit entre la France et l’Amérique. L’histoire d’une femme libre, d’une perdante magnifique, qui a choisi de vivre les yeux grands ouverts. Je vais vous dire cette vie-là, et aussi tout ce qui me relie à elle, dans une troublante correspondance ressentie avec mon travail d’écrivain. »

Auteure : Gaëlle Josse est l’auteure des Heures silencieuses, Nos vies désaccordées (prix Alain-Fournier 2013), Noces de neige et Le dernier gardien d’Ellis Island, qui a reçu le prix de littérature de l’Union européenne en 2015 et qui a été traduit dans une dizaine de langues.

Mon avis : (lu en mai 2022)
Cela fait longtemps que je voulais lire ce livre racontant l’histoire de Vivian Maier, cette artiste découverte par hasard… J’avais entendu parler de cette « photographe de rues » autodidacte découverte après sa mort mais je m’y suis vraiment intéressée après avoir vu sur Arte, le film documentaire « À la recherche de Vivian Maier ».
Dans ce récit chronologique, Gaëlle Josse rend hommage à cette artiste pleine de mystère. Elle fait revivre Vivian Maier dans une biographie fidèle mais sobre. Elle revient sur sa jeunesse, ses origines françaises, ses allers-retours entre l’Europe et l’Amérique, sa famille défaillante… Puis ne quittant jamais son appareil-photo, Vivian devient bonne d’enfants. Elle a laissé des milliers de photographies, essentiellement en noir et blanc, dont beaucoup n’avaient jamais été développées. Des clichés pris sur le vif dans les rues de Chicago et New York qui témoignent de l’Amérique d’après-guerre.
Sa personnalité est déroutante, complexe, elle a mené une vie de solitude et de pauvreté. Elle a toujours voulu rester discrète, invisible et n’a jamais cherché à montrer son travail à quiconque et pourtant elle a réalisé une multitude d’autoportraits.
Dans un style sensible et élégant, l’auteure réussit à faire revivre cette femme et son histoire de manière vivante et crédible. Il restera pourtant à jamais de nombreuses interrogations sur cette artiste unique.
En bonus, je vous encourage à aller voir le site des photographies originales de Vivian Maier et mon billet sur la BD de Paulina Spucches, Vivian Maier à la surface d’un miroir.

Extrait : (début du livre)

Chicago, Rogers Park, décembre 2008

Sous le ciel blanc de ces derniers jours de décembre, les goélands argentés et les canards cisaillent l’air en piaillant au-dessus du lac Michigan gelé. Une femme âgée, très âgée, les suit du regard. Elle est sortie malgré le froid, malgré la neige qui enserre la ville dans son emprise depuis de longues semaines. Elle est venue s’asseoir, comme chaque jour, sur ce banc, son banc, face au lac. Pas trop longtemps, impossible de rester immobile par un tel froid. Ses pensées sont emmêlées, agitées comme le vol des oiseaux au-dessus du lac gelé qui cherchent des eaux encore libres de glace. Ce lac, comme une mer. On ne voit pas l’autre rive. Et si c’était la mer ? Peut-être le souvenir de quelques bateaux lui revient-il fugitivement en mémoire. Mais comment savoir, car tout vacille.
La scène ressemble à une photo qu’elle aurait pu prendre. Composition parfaite. Le banc, avec ces deux arbres nus, de chaque côté, au garde-à-vous, figés dans l’engourdissement de l’hiver. Les lignes de fuite du lac en arrière-plan. Et cette vieille femme sur ce banc, dans son manteau informe, avec ses chaussures au cuir râpé, ce chapeau de feutre abîmé par trop de pluies, trop de saisons. À côté d’elle, une boîte de conserve, ouverte. La scène semble avoir été créée pour elle, en noir et blanc.
Cette photo-là, elle ne la prendra pas. Elle n’en prend plus depuis longtemps. Où sont-ils, que sont-ils devenus, d’ailleurs, tous ces clichés pris chaque jour pendant ces dizaines d’années, par milliers, par dizaines de milliers ? Elle n’en a pas vu beaucoup. Tout dort dans des boîtes, des cartons, des valises, au fond d’un garde-meuble qu’elle ne peut plus payer depuis des années, dont elle a oublié l’adresse. Tout a-t-il été jeté, vendu ? C’est sans importance, maintenant. C’est le passé. Un temps d’avant dont quelques fragments épars surnagent peut-être dans l’océan enténébré d’une mémoire oscillante, fugitivement embrasés, par instants, comme sous le faisceau d’un phare à éclats. Ses doigts raides, engourdis, ne presseront plus jamais le déclencheur, ses yeux fatigués ne feront plus la mise au point, il ne chercheront plus le cadrage, la composition, l’éclairage, le sujet, le détail, l’instant parfait qu’il faut saisir avant qu’il ne disparaisse.
Elle est lasse, transie, malgré cette envie qu’elle garde intacte d’être dehors, toujours, et d’aller devant elle. Plus de cinquante ans qu’elle vit ici. Avant, ce fut New York. Bien avant. Le froid, l’hiver, la neige, la glace, les ciels blancs, et les étés brûlants, dans leur éternel retour.

Petit bac 2022
(5) Famille

Déjà lu du même auteure :

Nos_vies_d_saccord_es Nos vies désaccordées

Seul le silence – Fabrice Colin, Richard Guérineau, RJ Ellory

7144HFgv3YL Philéas – octobre 2021 – 104 pages

Quatrième de couverture :
Joseph Vaughan, devenu écrivain à succès, revient sur des événements qui ont bouleversé son enfance et qui vont le hanter, le poursuivre toute sa vie d’adulte : des meurtres de jeunes filles perpétrés sur plusieurs décennies, dont il a été le témoin involontaire.
Joseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps horriblement mutilé d’une fillette assassinée. La première victime d’une longue série qui laissera longtemps la police impuissante. Des années plus tard, lorsque l’affaire semble enfin élucidée, Joseph décide de changer de vie et de s’installer à New York pour oublier les séquelles de cette histoire qui l’a touché de trop près. Lorsqu’il comprend que le tueur est toujours à l’œuvre, il n’a d’autre solution pour échapper à ses démons, alors que les cadavres d’enfants se multiplient, que de reprendre une enquête qui le hante afin de démasquer le vrai coupable…
Joseph Vaughan, devenu écrivain à succès, tient en joue le tueur en série, dans l’ombre duquel il vit depuis bientôt trente ans.
Plus encore qu’un récit de serial killer à la mécanique parfaite et au suspense constant, Seul le silence a marqué une date dans l’histoire du thriller. Avec ce roman crépusculaire à la noirceur absolue, sans concession aucune, R. J. Ellory révèle la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu’il met en jeu.

Auteurs : R.J. Ellory est né en 1965. Après avoir connu l’orphelinat et la prison, il devient guitariste dans un groupe de rock, avant de se tourner vers la photographie. Seul le silence est son premier roman publié en France.
Fabrice Colin : Quatre fois lauréat du Grand prix de l’Imaginaire, Fabrice Colin s’est d’abord fait connaître par ses textes relevant des littératures de l’imaginaire, fantasy et science-fiction, avant de se tourner vers le polar et la littérature générale.
Il est l’auteur de nombreux romans pour adultes, pour la jeunesse, nouvelles et scénarios de BD, ainsi que de dramatiques radiophoniques pour Radio France.
Il collabore au Canard enchaîné et au Nouveau Magazine littéraire.
Richard Guérineau rencontre Eric Corbeyran en 1991 : le duo crée, en 1994, L’As de Pique, puis, en 1997, Le Chant des Stryges. Pour cette série, il adapte son style graphique : son trait nerveux et ses cadrages serrés servent brillamment ce récit mené tambour battant. En 2008, il s’associe avec Henri Meunier pour le western Après la nuit, puis en 2010 sur le deuxième tome de la série Le Casse, Le Troisième jour. En 2012, il réalise un opus de la série XIII Mystery  avec Fabien Nury. Il enchaine l’adaptation du roman de Jean Teulé, Charly 9, où il est à la fois scénariste, dessinateur et coloriste, suivi de Henriquet, l’homme reine, puis Croke Park qui aborde la lutte sans merci que se livrent espions anglais et révolutionnaires irlandais à Dublin, dans les années de guerre civile irlandaise.

Mon avis : (lu en janvier 2022)
Cette BD est une adaptation très réussie du thriller « Seul le silence de RJ Ellory ».
C’est l’histoire de la vie de Joseph Vaughan, il perd son père à l’âge de 12 ans, il est donc élevé seul par sa mère à Augusta Falls, une petite ville de Géorgie. Son institutrice, Alexandra Webber, décèle chez lui le potentiel d’un futur écrivain. Tout bascule le jour où une petite fille est sauvagement assassinée. C’est la première victime d’une série de meurtres de petites filles. Avec ses copains, Joseph crée le groupe des Anges gardiens, ils se promettent de toujours veiller sur leurs petites voisines. Mais les meurtres continuent à se perpétuer.

Des années plus tard, Joseph est devenu écrivain et il vit à New York, il va malheureusement croiser à nouveau la route de l’assassin. Il va vouloir alors venger les petites filles qu’il n’a pas su protéger et retrouver cet assassin insaisissable depuis trente ans…
Tout est dans l’ambiance et l’atmosphère de cette histoire, et le dessin met en valeur l’Amérique rurale, mais également New York.
L’intrigue efficace nous incite à garder le livre en mains et l’on découvre seulement à la fin qui est ce terrible meurtrier. L’essentiel n’est pas l’intrigue policière, mais l’histoire de Joseph, ce jeune héros, écrivain en devenir, meurtri par la vie et bouleversé par les morts de ces petites filles. Aussi bien enfant qu’adulte, Joseph est terriblement attachant.
Avec cette bande dessinée, j’ai aimé me souvenir de la très belle découverte de ce grand roman.

Extrait : (début de la BD)

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