L’usurpateur – Jørn Lier Horst

Lu en partenariat avec Folio

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Folio – février 2020 – 448 pages

Gallimard – mars 2019 – 448 pages

traduit du norvégien par Céline Romand-Monnier

Titre original : Hulemannen, 2013

Quatrième de couverture :
Un homme mort depuis quatre mois retrouvé devant sa télé allumée ; un autre dans une forêt de sapins avec, dans la poche, un prospectus sur lequel la police retrouve les empreintes d’un tueur en série américain, c’est bien plus qu’il n’en faut pour lancer Line Wisting, journaliste à VG, et son père William, inspecteur de la police de Larvik, dans des enquêtes dont ils ne peuvent mesurer les conséquences. À quelques jours de Noël, par moins quinze et sous la neige, va s’engager une des plus incroyables chasses à l’homme que la Norvège ait connues.

Auteur : Ancien inspecteur de la police, Jørn Lier Horst figure parmi les auteurs les plus vendus en Norvège. L’usurpateur est le troisième tome des enquêtes de William Wisting publié après Fermé pour l’hiver (2017) et Les chiens de chasse (2018). 270 000 exemplaires ont déjà été vendus dans dix-huit pays.

Mon avis : (lu en février 2020)
Ce livre est le 9ème tome de la série William Wisting, dont seulement les 7ème, 8ème et 9ème enquêtes ont déjà été traduites en français. Pour ma part, c’est le premier roman policier de cet auteur que je lisais et c’est une bonne découverte.
Un homme est retrouvé, chez lui, devant sa télévision allumée, mort depuis 4 mois. C’est un voisin de l’inspecteur William Wisting, et la police conclue à une mort naturelle.

Line Wisting, journaliste à VG, et fille de l’inspecteur, décide de faire un article sur Viggo Hansen, ce voisin solitaire et dont personne s’est inquiété pendant plus de 4 mois. 
Quelques jours plus tard, un autre cadavre est retrouvé dans une plantation de sapins, vu son habillement et l’état du corps, il semble être là depuis l’été précédent. Il s’agit d’un meurtre et la police retrouve dans l’une de ses poches, un prospectus sur lequel il y a les empreintes d’un tueur en série américain… 
Les enquêtes de la fille et du père avancent parallèlement avec leurs surprises et rebondissements… Une lecture agréable et rythmée malgré les conditions météorologiques hivernales et glaciales.
Merci les éditions
Folio pour cette enquête norvégienne bien menée.

Extrait : (début du livre)
Assis dans son fauteuil, l’homme mort était totalement desséché. Il avait les lèvres lacérées. Ses dents découvertes étaient jaunies, noircies, son crâne parsemé çà et là de touffes de cheveux poussiéreux, sans vie. Des os pâles luisaient sous la peau de son visage. Ses doigts étaient rabougris, noirs, gercés.

William Wisting passa en revue les autres photos qu’avait prises l’agent de la police technique et scientifique. L’homme n’avait pas été très grand de son vivant, mais la rétractation des tissus et la putréfaction aidant, son corps paraissait encore plus petit.
Le dossier était intitulé Viggo Hansen. Les photos présentaient l’homme sous différents angles. Il examina les diverses images de ce corps presque momifié. D’ordinaire, les dossiers photographiques le laissaient de marbre. Accoutumé à la mort, il avait développé une capacité à se distancier des impressions visuelles. Plus de trente années dans la police lui avaient fait voir tant de cadavres qu’il ne les comptait plus. Mais ce cas-ci était différent. Non seulement parce qu’il n’avait jamais rien vu de semblable, mais parce qu’il connaissait l’homme dans le fauteuil. Ils étaient quasiment voisins. Viggo Hansen habitait dans le virage, trois maisons plus loin, où il était resté mort pendant quatre mois, sans que Wisting ou un quelconque voisin ne s’inquiète pour lui.
Il s’arrêta sur une vue générale du salon, prise de la cuisine. Dos tourné au photographe, l’homme était devant sa télé. Le poste était allumé, car il l’était toujours quand la patrouille de police avait forcé la porte d’entrée.

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Norvège

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