Le Rocher aux corbeaux – Peter Robinson

PeterRobinson2 Livre de Poche – avril 2006 – 352 pages

traduit de l’anglais par Henri Yvinec

Titre original : A Dedicated Man, 1988

Quatrième de couverture :
Tout le monde aimait et appréciait Harry Steadman. Tout le monde respectait et admirait ce professeur d’université, spécialiste d’archéologie industrielle, qui vivait à Swainsdale et en était devenu l’historien local. Pourtant, quelqu’un lui a fracassé le crâne et a abandonné son corps dans cette campagne du Yorkshire qu’il aimait tant: exactement le genre de crime qui bouleverse une petite ville. Si quelqu’un d’aussi populaire peut être assassiné de sang-froid et avec une telle barbarie, chaque citoyen est potentiellement une victime… ou un meurtrier.
Et pour l’inspecteur divisionnaire Banks, qui a quitté Londres pour échapper à son climat de violence, les suspects ne manquent pas. Reste à savoir qui a été tué: le mari, l’ancien amant d’une chanteuse de pop, l’archéologue, l’historien ou – pourquoi pas ? – l’habitué du pub ?

Auteur : Auteur canadien d’origine anglaise, Peter Robinson est né en 1950 dans le Yorkshire. Il commence une carrière d’enseignant puis écrit, à partir de 1987, les premières enquêtes de l’inspecteur Alan Banks. En 2000, Saison sèche obtient le prestigieux Anthony Award et, en France, le Grand Prix de littérature policière. Peter Robinson a également reçu à six reprises le Arthur Ellis Award, prix du meilleur roman policier canadien. 

Mon avis : (lu en juillet 2020)
Deuxième enquête de l’inspecteur divisionnaire Banks dans la campagne des Yorkshire Dales, une région qu’il ne connaît pas encore très bien, ayant lui-même longtemps travaillé à Londres.
Un éminent professeur universitaire a été retrouvé avec le crâne fracassé. Et pourtant, c’est un homme que tout le monde considère comme chaleureux et sans histoire… Banks va s’intéresser au passé de la victime et à ses proches.
Un polar très anglais où tout est dans l’atmosphère des lieux, dans l’analyse minutieuse des personnages… L’intrigue est menée plutôt classiquement, l’inspecteur et son équipe explorent de nombreuses pistes et peu à peu toutes les pièces du puzzle s’assemblent jusqu’à la résolution…
Une série que je vais peu à peu continuer à découvrir.

Extrait : (début du livre)
Quand le soleil fut assez haut pour répandre sa lumière sur les toits d’ardoises situés de l’autre côté de la rue, il s’infiltra par une fente à travers les rideaux de la chambre de Sally Lumb et darda ses rayons sur une mèche d’un blond doré, qui s’enroulait sur sa joue. La jeune fille rêvait. Minotaures, employés de bureau, gazelles et trolls s’ébattaient dans les granges, les appartements en duplex et les palais de style gothique qui peuplaient son sommeil. Mais quand elle se réveilla quelques heures plus tard, tout ce qui lui resta en mémoire, ce fut l’image troublante d’un chat qui marchait sur un grand mur hérissé de morceaux de verre brisé. Ah ! les rêves ! La plupart d’entre eux, elle les ignorait. Ils étaient totalement étrangers à ceux d’un autre genre, les plus importants, qu’elle faisait sans avoir besoin de s’endormir. Au cours de ceux-ci, elle était reçue à ses examens, elle était admise à la Marion Boyars Academy of Theater Arts. Sally y étudiait l’art dramatique, le travail de mannequin, les techniques du maquillage car elle était suffisamment réaliste pour se rendre compte que si elle n’avait pas le talent d’actrice d’une Kate Winslet ou d’une Gwyneth Paltrow, elle pourrait au moins travailler en marge de ce monde prestigieux.
Quand elle finit par se réveiller, le rai de lumière s’était déplacé et venait frapper le sol à proximité de son lit, barrant le tas de vêtements en désordre qu’elle y avait posé la veille au soir. Elle entendit le bruit des assiettes et des couverts dans la cuisine au rez-de-chaussée et le fumet du rosbif montait jusqu’à sa chambre. Elle se leva. C’était une bonne tactique, se dit-elle, que de descendre le plus vite possible et d’aider à préparer les légumes avant que sa mère l’appelle. « Le repas est servi ! » criait celle-ci de sa voix grinçante. En tout cas, en faisant preuve de bonne volonté, elle éviterait peut-être des questions trop précises sur son retard la veille au soir.

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Angleterre

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Une réflexion sur “Le Rocher aux corbeaux – Peter Robinson

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