Khalat – Giulia Pex

71li5LAWYlL Éditions Presque lune – janvier 2020 – 116 pages

Quatrième de couverture :
Qu’emporteriez-vous si, une nuit, vous étiez contraints de quitter votre maison pour toujours ? A quels compromis seriez-vous disposés à vous résoudre et où finiraient vos ambitions, les rêves et l’amour ? Inspiré d’une histoire vraie, Khalat raconte ce qui se cache derrière l’un des nombreux visages qui peuplent nos villes, celui d’une femme et de sa marche forcée, de la naïveté au désenchantement, de la Syrie à l’Europe.

Auteur : Giulia Pex est née en 1992 dans la province de Milan. Après avoir fréquenté l’Istituto Italiano di Fotografia, où elle expérimente le mélange des genres, mêlant ses clichés au dessin, elle décide de se consacrer entièrement à l’illustration et s’inscrit à la Scuola del Fumetto. Les lignes nettes au crayon et aquarelles légères contribuent à donner vie à son imaginaire, dans lequel trouble et tranquillité trouvent leur place et coexistent pacifiquement. L’art romantique, les lumières de Hopper, le cinéma indépendant et la musique post-rock sont ses influences.

Mon avis : (lu en mai 2020)
Ce témoignage est tiré d’une histoire vraie, évoqué par Davide Coltri dans son recueil de différentes histoires Dov’è casa mia est raconté par Khalat elle-même dans un journal intime à partir de mars 2011, au début du printemps arabe, jusqu’à 2015, année du début de l’exode massif des migrants vers l’Allemagne.
En 2011, Khalat, jeune femme kurde syrienne, n’a pas vingt ans, vient d’intégrer l’université de Damas et elle rêve de devenir écrivaine, journaliste ou enseignante, de vivre loin de sa Syrie natale et d’y revenir de temps à temps pour voir ses parents et   Muhsen, son frère aîné adoré.
Mais quelques mois plus tard, la guerre civile détruit ses rêves d’émancipation et Khalat retourne auprès des siens, à ­Qamichli, la « capitale » du Kurdistan ­syrien. Puis Muhsen, devenu militant Kurde, disparaît… Avec ses parents et Kawa, son neveu âgé de moins de deux ans, ils doivent fuir la Syrie et partir à travers l’Irak, la Turquie, la Grèce, la Macédoine, la Serbie, la Hongrie, l’Autriche et plusieurs camps de migrants pour trouver finalement refuge en Allemagne.
Une bande dessinée d’une grande subtilité, le dessin d’une grande beauté donne à ce récit poignant toute sa profondeur. Les regards, les gestes sont dessinés avec une délicatesse qui sublime toute la sensibilité des mots.

Extrait : (quelques dessins)

15et12 18-135 et 95 37-1 et 4678

Petit bac 2020a
(6) Prénom

2 réflexions sur “Khalat – Giulia Pex

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