520 km – Max de Radiguès

81WoCJbtypL Sarbacane – août 2012 – 60 pages

Quatrième de couverture :
Simon a 14 ans, il est en vacances à Arcachon avec sa mère. Il découvre sur Facebook que sa petite amie, Louise, a changé son statut de « en couple » à « célibataire ». C’est à cause du père de Louise: il trouve qu’elle est trop jeune pour être amoureuse. Simon ne peut pas l’accepter et décide de fuguer – en stop – pour rejoindre Louise, sa Louise, à Montpellier où elle est en vacances.
Le voyage ne sera pas aussi simple que Simon l’avait imaginé.

Auteur : Né en Belgique en 1982, Max de Radiguès est auteur de bande dessinée et éditeur à l’employé du Moi. Il écrit et dessine pour la jeunesse et les adultes. Ses livres chez Sarbacane, Frangins et 520km, lui valent plusieurs sélections et récompenses .
En septembre 2009, il était invité pour un an de résidence au prestigieux Center for Cartoon Studies, à White River Junction – Vermont, au côté notamment de James Sturm et Jason Lutes. Il a raconté son année de résidence dans son livre Pendant ce temps à White River Junction paru chez Six Pieds sous Terre qui faisait partie de la sélection officielle du festival international de la bande dessinée d’Angoulême 2012.
Il a depuis multiplié les résidences à Montréal et à Bordeaux entre autres.
En plus de ses livres, il multiplie les expériences par la publication en ligne et le fanzinat. Ses projets comme l’âge dur et Moose, paraissent en fanzines mensuels envoyés par la poste aux lecteurs avant de devenir des livres.
En 2018, il reçoit le Prix Polar SNCF et le Prix des Lycéens du Festival d’Angoulême pour son livre Bâtard.

Mon avis : (lu en septembre 2022)
Voilà une BD trouvée à la Bibliothèque et lue cette été. 
Simon a 14 ans, il est en vacances d’été à Arcachon avec sa mère et quelle est sa surprise lorsqu’il découvre sur les réseaux sociaux que le statut de sa copine Louise est passé  de « en couple » à « célibataire »… Il décide donc de partir la rejoindre à Montpellier… en faisant de l’autostop. Entre Arcachon et Montpellier, il y a « 520 km » de route, à parcourir et c’est cette road-story que nous raconte cette bande dessinée. Simon part sans informer sa mère, il va faire des rencontres plus ou moins sympathiques et après deux jours de voyage, Simon arrivera à Montpellier…
A travers les yeux d’un adolescent, ce périple sur les routes françaises, fait découvrir au lecteur le monde de l’auto-stop, et des rencontres qui font grandir. Le dessin est simple mais efficace.
Il y a une suite publiée en 2014 : « Un été en apnée » et un album regroupant les albums « 520 km » et « Un été en apnée »  disponible dans la version intégrale « Simon et Louise ».

Extrait :

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Petit bac 2022
(6) Chiffre

Déjà lu du même auteur :

Orignal Orignal 9782203141414 Bâtard

C’est lundi, que lisez-vous ? [195]

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C’est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé maintenant par Millina

Qu’est-ce que j’ai mis en ligne ces dernières semaines ?

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Amalia – Aude Picault
Partie italienne – Antoine Choplin
La pluie attendra – Carole Duplessy-Rousée
Homère in the city – Cécile Alix
Joséphine Baker – Catel, Bocquet

Qu’est-ce que je lis en ce moment ?

L’Archiviste – Alexandra Koszelyk
Le Café du temps retrouvé – Toshikazu Kawaguchi

Que lirai-je les semaines prochaines ?
L’or d’El Ouafi – Paul Carcenac, Pierre-Roland Saint-Dizier, Christophe Girard (BD)
Lucienne ou les millionnaires de La Rondière – Aurélien Ducoudray, Gilles Aris (BD)
Carnets de Campagne – Mathieu Sapin, Morgan Navarro, de Monfreid Dorothée, Louison, Lara (BD)
Le Petit Frère – JeanLouis Tripp (BD)
Pico Bogue – tome 14 – Un calme fou – Alexis Dormal et Dominique Roques (BD)
Le lâche – Jarred McGinnis


Bonnes lectures, bonne semaine !

Joséphine Baker – Catel, Bocquet

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Casterman – septembre 2021 – 568 pages

Casterman – (édition de luxe) – novembre 2017 – 504 pages

Quatrième de couverture :
Joséphine Baker a 20 ans quand elle débarque à Paris en 1925. En une seule nuit, la petite danseuse américaine devient l’idole des années folles, fascinant Picasso, Cocteau, Le Corbusier ou Simenon. Dans le parfum de liberté des années 1930, Joséphine s’impose comme la première star noire à l’échelle mondiale, de Buenos Aires à Vienne, d’Alexandrie à Londres. Après la guerre et son engagement dans le camp de la résistance française, Joséphine décide de se vouer à la lutte contre la ségrégation raciale. La preuve par l’exemple : au cours des années 1950, dans son château des Milandes, elle adopte douze orphelins d’origines différentes, « la tribu arc-en-ciel ». Elle chantera l’amour et la liberté jusqu’à son dernier souffle.

Auteurs : José-Louis Bocquet mène de front les activités d’écrivain et de scénariste. Pour Catel, il a aussi écrit les biographies sur Kiki de Montparnasse et Joséphine Baker. Leur quatrième ouvrage en commun est consacré à Alice Guy, pionnière du cinéma.
Catel Muller, diplômée des Arts décoratifs de Strasbourg, se spécialise dans le portrait en bandes dessinées de femmes remarquables. Son album Ainsi soit Benoîte Groult chez Grasset obtient le prix Artémisia de la bande dessinée féminine. Chez Casterman, ses biographiques consacrées aux clandestines de l’Histoire Kiki de Montparnasse, Olympe de Gouges et Joséphine Baker, sont multiprimées et traduites dans le monde entier. Couronnée en 2018 du Grand prix belge Diagonale-Rossel pour l’ensemble de son œuvre, Catel s’est imposée comme une autrice majeure de la bande dessinée.

Mon avis : (lu en mai 2022)
Je connaissais très superficiellement l’histoire de Joséphine Baker à travers quelques chansons redécouvertent dans le film Odette Toulemonde d’Éric-Emmanuel Schmitt avec Catherine Frot et Albert Dupontel. Dans les années 80, ayant une tante habitant la commune de Castelnaud-La-Chapelle, j’ai eu l’occasion d’aller à la piscine dans les jardins du Château des Milandes…
Mais en lisant cette biographie en bande dessinée, j’ai vraiment découvert la richesse de la vie pleine de péripéties de Joséphine Baker et son destin exceptionnel.
Joséphine Baker n’était pas uniquement la fantasque danseuse à la ceinture de bananes, mais une femme émancipée, une farouche adversaire des discriminations raciales et une militante antiségrégationniste. J’ai découvert son action d’espionne pour le compte de la France Libre pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est également une femme de cœur qui adopte douze orphelins d’origines, de couleurs et de religions différentes, sa « tribu arc-en-ciel ».
Ce roman graphique très documentée, avec en annexe des fiches biographiques des différents personnages rencontrés dans ce livre, est une belle réussite et une lecture passionnante.

Extrait :

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Petit bac 2022
(6) Art

Anniversaire : 14 ans !

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5 années en ce lieu + les 9 années de l’ancien blog

En commençant en 2008, je n’imaginais pas toutes les découvertes que je ferai :
De nombreux livres grâce aux autres blogs, aux partenariats, aux Challenges…
Les salons : Festival Rue des Livres à Rennes, Festival America à Vincennes…
Les échanges entre blogueuses et blogueurs virtuels et réels…
Les rencontres avec les auteurs, grâce à Babelio, à la Librairie Millepages (Vincennes)
Participation au jury du Prix Audiolib…

Que de belles choses !

Depuis 2020, j’ai ralenti mes lectures… Je lis beaucoup plus de bandes dessinées.
J’ai adopté le télétravail et je fais donc moins de trajets en train, moments de lecture incontournables…
A la maison, je dois résister à la tentation des écrans…  Et surtout, je procrastine de plus en plus à écrire mes billets…
Actuellement, j’ai presque 30 billets à écrire !

Je continue à partager sur les livres grâce au Café Lecture de la Bibliothèque que je pratique depuis sa création en 2004 et depuis cette année, je participe également à une rencontre mensuelle de lecteurs organisée par la Librairie/Maison de la Presse de ma commune.

Je reste très attachée à ce blog (qui me sers aussi de mémoire pour mes lectures),
je poursuis donc évidemment l’aventure, à mon rythme, sans pression,
pour une nouvelle année avec vous tous…
Merci !

Homère in the city – Cécile Alix

Masse Critique Spéciale

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Quatrième de couverture :
Sol a une passion secrète depuis l’enfance : les chevaux. Quatre soirs par semaine, il quitte l’EHPAD où il est apprenti et tourne le dos aux tours de sa cité pour aller espionner des cours d’équitation qu’il ne peut pas se payer. Perché dans un arbre à l’orée de cet autre monde, il s’imagine cavalier, franchissant tous les obstacles de sa vie. Mais un jour la routine de Sol est bouleversée par une rencontre, Melissa, et un accident, celui de son meilleur pote Tatepa. Deux événements qui vont tout changer et mener Sol vers Homère, le cheval de ses rêves.

Auteur : Cécile Alix enseigne le théâtre et la relaxation aux jeunes enfants, et elle est formatrice auprès des futurs enseignants. En tant qu’autrice elle s’adresse principalement aux lecteurs 8-12 ans, mais également aux lecteurs adolescents, avec notamment A(ni)mal, paru aux éditions Slalom. Chez Casterman Jeunesse, elle est également l’autrice de la série Raoul Pigeon détective.

Mon avis : (lu en octobre 2022)
Sol est un adolescent silencieux et introverti. Il vit dans une cité, seul avec son père mais la communication avec ce dernier est difficile. Il est apprenti dans un EHPAD pour préparer un CAP d’agent d’entretien. Les relations avec les autres sont compliquées.
Depuis son enfance, Sol a une passion secrète, les chevaux et pour s’évader, il grimpe dans un arbre d’où il suit en cachette les entraînements du centre équestre, à califourchon sur une branche…
Il a heureusement un meilleur ami surnommé Tatepa. Mais voilà que Tatepa est victime d’un grave accident de moto et Sol se retrouve seul. Mais grâce à plusieurs rencontres à l’EHPAD et surtout celle de Mélissa, Sol va peu à peu s’ouvrir aux autres et croire en lui et à son avenir…
Sol et Tapeta ont une amitié est très touchante, ces deux garçons sont très différents mais complémentaires. Malgré leur éloignement, ils vont continuer à échanger et à se soutenir mutuellement en s’écrivant des lettres pleines de sincérité et d’humour. Et à distance, Tapeta va aider Sol à accéder à son rêve.
Ce roman jeunesse est très réussi, il est destiné aux plus de 13 ans mais tout peut aussi bien être lu par des adultes.
C
’est un très beau roman, émouvant mais aussi plein d’humour.

Merci Babelio et les éditions Casterman pour cette très belle découverte.

Extrait : (début du livre)
Quand tu chantes, quand tu chantes…
Il s’appelle Sol.
Mmmm mm…
Dans sa tête, ça ressemble à un nuage d’orage. Ou à un buisson d’épines. À un buisson d’orage en nuage d’épines, gribouillé par un enfant. Il a le cerveau rempli de taches d’encre et de gros pâtés. Les traits s’enchevêtrent, les lignes se mélangent, il aimerait
trouver le point de départ, l’endroit où le crayon a commencé à tracer, attraper le fil, tirer patiemment et tout démêler. Par moments, ce fouillis dans sa tête le panique, il a envie de hurler : « Je fais comment, hein ? Je fais comment pour sortir de là ? »
Quand tu chantes, quand tu chantes…
Lorsqu’il avait cinq ou six ans, Sol aimait lâcher la main de son père dans la rue pour piquer un sprint. Son père criait : « Sol ! c’est dangereux, fais attention aux voitures, attends-moi ! » Il se lançait à sa poursuite et l’enfant redoublait de vitesse, se prenait pour Spirit, l’étalon des plaines. Il galopait en jetant des coups d’œil par-dessus son épaule et le trouvait beau, son père, avec ses mains tendues et son corps qui bondissait derrière en faisant le grand écart dans les airs. « Tu serais un danseur ! hurlait-il. Et moi je serais un cheval ! »
Quand tu chantes, quand tu chantes… Mmmm mm…
Au-dessus de sa tête, les merles sifflent leur rap. Becs jaunes, plumes noires. Sol accélère. Il a dix-sept ans. Derrière lui, son père ne cavale plus avec ses bras en l’air, mais il continue à se faire des films, imagine qu’à chaque foulée ses pieds ne touchent pas terre. Je serais un cheval qui danserait sur le bitume du trottoir.
Quand tu chantes, quand tu chantes…
Il aime le flow du matin, surtout au printemps. Un matin de printemps, ça nettoie les buissons d’orage, ça laisse de la place aux courants d’air. Les branches des peupliers se prennent pour des danseuses orientales, le ciel se reflète dans les vitres, il y a du pollen en suspension, tout est jaune, vert et bleu… il en oublie presque le béton crasseux des immeubles. Presque.
— Eh, Sol !
Tatepa le rattrape, pétarade à son niveau. Sa monture s’appelle 125YZ, c’est une Yamaha bleue, la prunelle de ses yeux.
Ils se connaissent depuis toujours. Sont nés dans le même hôpital à trois jours d’écart, habitent le même immeuble et sont devenus inséparables à partir du CP.