Michel Lafon – février 2022 – 128 pages
Auteurs : Paul Carcenac est journaliste au « Figaro », responsable de la cellule palmarès. Originaire du Tarn, il retranscrit son amour pour l’histoire et pour le sport à travers la publication de sa première bande dessinée, « L’Or d’El Ouafi » (2022), coécrit avec Pierre-Roland Saint-Dizier.
Pierre-Roland Saint-Dizier est scénariste de bande dessinée. Après avoir enseigné deux ans au Gabon (1997-1999), il est devenu journaliste. C’est en tant que journaliste qu’il découvre l’univers de la BD en couvrant, durant plusieurs années, le festival de BD d’Illzach. Il se lance dans l’aventure en 2004 en réalisant un album retraçant quelques pages de l’histoire de l’Alsace avec plusieurs dessinateurs comme Hermann, Chabouté et Castaza. Pierre-Roland Saint-Dizier vit près de Toulouse et est directeur des publications de la Ville d’Albi.
Christophe Francis Girard est un dessinateur de bande dessinée. Après un passage éclair en faculté de médecine, il est diplômé de l’école nationale des Beaux‑Arts de Lyon en 1992. Depuis 1997, il est professeur à l’école d’arts plastiques de Nice : La Villa Thiole. Christophe Girard ne vient à la BD qu’en 2005 après une expérience d’artiste-plasticien.
Mon avis : (lu en juillet 2022)
Alain Mimoun vient de gagner sa médaille d’or pour le marathon aux Jeux Olympiques de 1956. Lors de la réception à l’Élysée donnée en son honneur par le président René Coty, Alain Mimoun en profite pour rendre hommage à Boughera El Ouafi, un sportif oublié. D’origines algériennes, El Ouafi est monté sur la plus haute marche du podium aux Jeux Olympiques de 1928 à Amsterdam, c’était le premier athlète africain indigène à être médaillé d’or.
Dans ce roman graphique, les auteurs racontent son incroyable histoire. Alors qu’il était gardien de chèvres en Algérie, il est mobilisé lors de la Première Guerre Mondiale comme tirailleur. Après la guerre, il reste en France comme ouvrier dans les usines Renault. Sportif, il obtient sa sélection aux Jeux Olympiques et à la surprise générale il gagne la médaille d’or.
Après sa victoire, il est sollicité par un Américain pour courir aux États-Unis, il traverse donc l’Atlantique pour s’y produire plus comme artiste de cirque qu’athlète… A son retour en France, El Ouafi sera exclu de la Fédération française d’athlétisme pour professionnalisme.
Cet album est un bel hommage à un sportif hors normes au destin tragique, à un sportif oublié.
Extrait : (début de la BD)