No-code : Une nouvelle génération d’outils numériques – Alexis Kovalenko, Erwan Kezzar, Florian Reins

MasseCritique_fev2023

71V9Izaj6SL Eyrolles – décembre 2022 – 320 pages

Quatrième de couverture :
« Une bonne introduction pour comprendre ce que sont les outils no-code, mais aussi pour dépasser le simple exercice de définition, et ainsi s’imprégner de tous les phénomènes qui les entourent. »
Emmanuel Straschnov, fondateur et CEO de Bubble
L’avenir du code serait-il l’absence de code ? Steve Jobs, fondateur d’Apple, le suggérait dès 1997 et Chris Wanstrath, cofondateur de GitHub, l’affirmait avec force en 2017. Fabriquer des sites sans connaître les langages de programmation est possible depuis longtemps (l’éditeur visuel de Geocities date de 1998), mais c’est au tournant de 2020 qu’un nouveau terme s’est progressivement imposé. Désormais, on ne parlera plus de projets « réalisés sans code », mais « faits en no-code ».
Le no-code est plus qu’une évolution technique. Cette nouvelle génération d’outils numériques démocratise la création logicielle en rendant plus accessible la création de sites, apps, systèmes avancés ou automatisations. Des entreprises de toutes tailles, associations et indépendants optimisent leurs processus et leur productivité pour mieux se concentrer sur leur cœur d’activité. Le no-code représente aussi un sésame à l’entrepreneuriat numérique pour de nouvelles et nouveaux venu(e)s.

Auteurs : Alexis Kovalenko et Erwan Kezzar sont des figures de référence dans l’écosystème no-code français. Ils ont donné naissance à la communauté No-Code France en 2019, en même temps qu’ils ont créé Contournement. A travers des formations et un podcast dédié au sujet, Contournement participe activement à l’évangélisation du no-code. Florian Reins les rejoint en 2021, dans l’écriture de cet ouvrage, avec une carrière incluant start-up, agences et missions freelance, toujours dans les technologies du Web, et lui aussi passionné par l’émergence du no-code.

Mon avis : (feuilleté en février 2023)
J’ai découvert le no-code à l’occasion d’une présentation « Introduction au no-code » à laquelle j’ai assisté début janvier, dans le cadre de mon . Cet ouvrage étant proposé au dernier Masse Critique, je me suis dit que c’était l’occasion d’en découvrir un peu plus sur le sujet. Il s’agit d’un ouvrage technique, mais comme l’indique la quatrième de couverture, il s’adresse aussi bien aux personnes ayant un métier du web (développeurs…), qu’aux décideurs de PME et TPE ou aux étudiants. Évidemment, ce livre ne se lit pas comme un roman.
Comme il est précisé en quatrième de couverture, cet ouvrage théorique et pratique permet de découvrir :
l ‘histoire de projets concrets, et les parcours réels de no-codeuses et de no-codeurs ;

une définition de ces outils, avec leur socle commun (ex. programmation visuelle) et leur pluralité ;
une exploration des communautés no-code, pour saisir en quoi elles sont essentielles au mouvement ;
une réflexion sur l’état d’esprit typique au no-code, pour vous en approprier les clés rapidement ;
un guide pratique alliant conseils concrets et bonnes pratiques méthodologiques, pour bien débuter en no-code, lancer des projets et améliorer votre productivité grâce aux « no-code ops ».

« Laisser le numérique effectuer les tâches rébarbatives à sa place, pour se concentrer sur les aspects les plus créatifs et intéressants de son travail et de sa vie », cette phrase résume assez bien la philosophie de l’utilisateur du No-code.

Le no-code est un outil qui permet de créer rapidement des applications en quelques jours sans avoir à écrire de code.
Les fonctionnalités de ces outils sont innombrables et sont prêts à être assemblé par soi-même comme un jeu de briques de Lego.
Il y a différentes catégories de no-code : pour créer des sites web, des applications mobiles, gérer des bases de données, créer des formulaires, des chatbots, extraire automatiquement de données…
Les projets qui peuvent être réalisés sont variés, hétérogènes et originaux. Le No-code est également un état d’esprit, les créateurs étant un public élargi, cela donne une puissance créative infinie, on gagne également en autonomie et en liberté.
Malgré tout, il ne faut pas opposer no-code et code car tous les outils ou briques no-code sont fabriqués avec du code… Les outils no-code évoluent très rapidement avec des mise à jour de certains outils toutes les semaines ou 2 à 6 fois par mois.
La facilité de « programmation » c’est l’accès à des outils visuels que l’on utilise à travers son navigateur web sans avoir besoin d’expertise dans un langage de programmation.

J’ai trouvé très intéressant et complet cette ouvrage qui nous présente le No-code à travers d’exemples détaillés de projets, d’utilisateurs avec de nombreux renvois vers des sites internet pour nous inviter à pratiquer…

Extrait : (début du livre)
Lorsque les éditions Eyrolles nous ont proposé d’écrire un livre sur le no-code, notre première réaction a été la réflexion suivante : « le » no-code est une expression qu’on entend souvent, mais en soi, ça n’existe pas vraiment en tant que tel. Il existe clairement un « mouvement no-code ». Cependant, celui-ci se fonde sur une multiplicité d’outils, tous étiquetés « no-code », mais en réalité très variés.
Déjà, ils ne servent pas à faire les mêmes choses. Ensuite, ce ne sont pas les
mêmes profils qui les utilisent, ne serait-ce que parce que certains sont très accessibles techniquement et d’autres moins. Enfin, l’éventail de leurs contextes d’utilisation est immense : créer soi-même, après quelques jours de formation, des outils internes en no-code pour sa petite PME ou dans un grand groupe,
cela n’a rien à voir avec la conception d’une app mobile qu’un porteur de projet
confie à une agence no-code !
Rapidement, nous nous sommes dit que si on écrivait ce livre, il faudrait vrai
ment bien cartographier toutes ces configurations afin de ne pas rester sur une définition un peu flottante et sans relief de notre sujet. Il ne faudrait pas non plus véhiculer une vision trop focalisée sur les lancements d’activités : « je veux lancer ma start-up : soit je fais mon app moi-même, soit je la fais faire par une
agence, pour plus vite et moins cher
». C’est souvent ce cas d’usage qui est placé sous le feu des projecteurs, mais comme nous aimons le répéter, cela ne représente que la partie émergée de l’iceberg no-code.
Nous nous sommes aussi immédiatement interrogés sur les
destinataires de cet ouvrage. Le no-code veut ouvrir l’accès à la programmation à toutes et à tous : voilà une « cible » qui a le mérite d’être aussi précise qu’imprécise, et surtout parfaitement « inactionnable »… Quid de notre livre ? Qui pourrait s’intéresser au no-code ? Nous avons listé des hypothèses variées :
des curieux qui ont été confrontés à ce drôle de mot, « no-code », que l’on voit et entend de plus en plus ;
des utilisateurs d’outils no-code qui se font déjà une idée du sujet et souhaitent l’approfondir ;
les développeurs, également, qui, dans leur veille permanente, ont envie de se faire leur propre idée du phénomène et de découvrir les outils, en dépassant les seuls discours publicitaires ;
tous les autres métiers du Web (ex. product managers, UX et UI designers, UX writers, data scientists, experts en référencement, en marketing ou en growth hacking). Chacune de ces spécialités réfléchit déjà constamment à ses outils de travail et méthodes de collaboration. Il est clair que le no-code regorge de promesses pouvant les inspirer ;
les solopreneurs, dont le cœur d’activité n’est pas forcément lié au numérique. Ils manquent souvent de temps pour s’informer sur les nouveaux outils, qui pourraient les seconder efficacement dans leurs tâches quotidiennes ;
des entrepreneurs découvrant des solutions d’une efficacité redoutable et utilisables sans être développeur. Ces-derniers étant si difficiles à recruter…
les décideurs de PME et TPE qui veulent optimiser leurs processus et outillage interne afin d’accroître leur productivité.

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