Nagasaki – Eric Faye, Agnès Hostache

61rGeUwmeHL Le Lézard Noir – août 2019 – 197 pages

Quatrième de couverture :
Shimura-san vit seul dans une maison silencieuse qui fait face aux chantiers navals de Nagasaki. Cet homme ordinaire rejoint chaque matin la station météorologique de la ville en maudissant le chant des cigales, déjeune seul et rentre tôt dans une retraite qui n’a pas d’odeur, sauf celle de l’ordre et de la mesure. Depuis quelque temps déjà, il répertorie scrupuleusement les niveaux et les quantités de nourriture stockée dans chaque placard de sa cuisine. Car dans ce monde contre lequel l’imprévu ne pouvait rien, un bouleversement s’est produit.

Auteurs : Agnès Hostache est une dessinatrice. Formée aux arts appliqués, c’est certainement sa formation en architecture d’intérieur qui lui a donné son goût pour raconter les intérieurs et la vie de ses habitants. Après avoir passé 10 ans dans de grandes agences de publicité en tant que directrice artistique puis 12 ans dans une agence d’architecture d’intérieur, Agnès Hostache a décidé de travailler en free-lance pour ne se concentrer que sur le dessin. Son premier roman graphique, « Nagasaki » (2019) est une adaptation du roman éponyme d’Eric Faye, grand prix de l’Académie française à sa parution en 2010.
Éric Faye, né en 1963, est un écrivain français. Il est également journaliste, rédacteur-traducteur aux bureaux parisiens de l’agence de presse Reuters, au service de l’actualité internationale. Il est l’auteur d’essais et de récits de voyage comme Mes trains de nuit ou Somnambule dans Istanbul. Il a reçu le Grand Prix du roman de l’Académie française pour son roman Nagasaki (2010).

Mon avis : (lu en mai 2022)
Cette bande-dessinée est l’adaptation du roman éponyme d’Eric Faye, grand prix de l’Académie française. L’auteur s’est inspiré d’une histoire vraie.
La vie de Shimura-san est parfaitement ordonnée. Ce vieux célibataire mène une vie où l’imprévu n’a pas sa place. Pourtant, il a une drôle d’impression lorsqu’il remarque des disparitions de nourriture dans ses placards ou son réfrigérateur… Il décide de mener son enquête en installant une webcam chez lui et de surveiller heure après heure la cuisine depuis son travail. Ainsi un beau jour, il surprend sa squatteuse qui vit dans sa maison lorsqu’il part au travail ! C’est une femme d’une cinquantaine d’années, au chômage, qui a trouvé refuge dans un minuscule placard à futons au fond d’une pièce inoccupée… Il appelle la police qui arrête l’intruse et cette histoire aura pendant plusieurs jours sa place dans la presse.
Shimura-san se sent violé dans son intimité, son intérieur a été occupé par une étrangère et même si celle-ci était inoffensive, c’est bouleversant pour cet homme qui n’a plus l’impression d’être chez lui.
Le lecteur aura le point de vue de Shimura-san, mais également celui de la femme venue s’installer secrètement dans cet appartement qui est un personnage à part entière de cette BD.
Le style de ce roman graphique est épuré, les couleurs sont douces, les cadrages sont précis et les jeux de lumière existent. Tout cela crée une ambiance particulière, où le lecteur se retrouve dans la peau d’un voyeur ou d’un intrus…

Extrait :

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Petit bac 2022(5) Lieu

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