La Cellule : Enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 – Soren Seelow, Kévin Jackson, Nicolas Otero

71IRgxDpPCL Les Arènes – août 2021 – 237 pages

Quatrième couverture :
Voici l’histoire de la cellule terroriste qui a organisé l’assassinat de 130 personnes au Bataclan, sur des terrasses de cafés parisiens et devant le Stade de France, le 13 novembre 2015.
Abdelhamid Abaaoud, djihadiste belge membre de l’État islamique, est l’un des responsables de cette cellule. Plusieurs mois avant les attentats, il est identifié comme une menace importante par les services de renseignements. S’engage alors une course contre la montre pour tenter de le localiser, de le neutraliser et d’intercepter ses commandos.
Dans cette reconstitution extrêmement documentée, le journaliste Soren Seelow raconte l’histoire de cette traque et retrace, jour après jour, la préparation de ces attentats, depuis leur conception en Syrie jusqu’à l’infiltration des terroristes en Europe. On y découvre l’impuissance des services de renseignements français et européens face à la détermination de l’État islamique. Après les
attentats de Paris, cette cellule frappera de nouveau à Bruxelles le 22 mars 2016.
Élaborée à partir de dossiers judiciaires, d’écoutes téléphoniques, de photos, de notes des services de renseignements français et de rapports confidentiels belges, cette enquête approfondie nous permet de mieux comprendre comment cette tragédie a été possible.

Auteurs : Soren Seelow est journaliste au Monde, spécialiste des questions de terrorisme.
Kévin Jackson est directeur d’études au Centre d’Analyses du terrorisme (CAT).
Nicolas Otero est auteur de bandes dessinées.

Mon avis : (lu en mars 2022)
Cette BD est un reportage graphique très bien documenté sur l’histoire de la cellule qui a organisés les attentats du 13 novembre 2015 et également, les étapes de l’endoctrinement d’un jeune migrant qui cherche à aller en Europe. L’enquête a été construite à partir de dossiers judiciaires, d’écoutes téléphoniques, de photos, d’auditions de membres de la cellule terroriste, de notes des services de renseignements français et de rapports confidentiels belges.
Avec la déstabilisation de l’Irak et de la guerre civil en Syrie, un nouveau groupe terroriste, l’État islamique, s’est créé en 2015 et a attiré de nouveaux combattants francophones. Parmi eux, un Belge, Abdelhamid Abaaoud bien déterminé à organiser des attentats en France… Les services de renseignements identifient très tôt sa dangerosité et après un projet d’attentat à Verviers (Belgique) en janvier 2015, Abaaoud  échappe de peu à une arrestation. Pendant 10 mois, il va préparer les attentats de novembre, constituer ses commandos, les entraîner et les envoyer par différentes routes en Belgique puis en France. En parallèle, entre l’Europe, la Turquie, l’Irak et la Syrie, les services de renseignements tenteront de localiser et de neutraliser les terroristes, mais la détermination ne suffira pas… Le déroulement des attentats du 13 novembre est pudiquement représenté par une double page entièrement noire…  M
ais l’enquête se poursuit avec la fuite des terroristes encore vivants, jusqu’aux derniers attentats perpétrés par la Cellule à l’aéroport de Zaventem et dans le métro de Bruxelles, avant l’arrestation des derniers survivants.
C’est une BD qui ne se lit pas d’une traite, car la mécanique est à la fois effrayante et impitoyable. Malgré tout, cette bande dessinée est passionnante et nécessaire pour mieux comprendre dans le détail comment ces attentats ont endeuillés notre pays.

Extrait : (début de la BD)

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Petit bac 2022
(3) Chiffre

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Sur l’autre rive – Emmanuel Grand

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Albin Michel – mars 2021 – 528 pages

Livre de Poche – avril 2022 – 512 pages (à paraître)

Quatrième de couverture :
Saint-Nazaire, ses chantiers navals, une forêt de silos et de grues, les marais et l’océan à perte de vue, un pont entre deux rives.
Pour Franck Rivière, 21 ans, jeune espoir du football local, des rêves plein la tête, c’est aussi la fin du voyage : une chute de 68 mètres et son corps glacé repêché au petit matin.
Tandis que le capitaine Marc Ferré doute de ce suicide, Julia, la sœur de Franck, brillante avocate « montée » à Paris, se heurte aux vérités d’une ville qui cache mal sa misère, ses magouilles et son pouvoir secret : que le bizness paie peut-être plus que le ballon rond, que Saint-Nazaire ne l’a jamais quittée, et qu’on n’enterre pas aussi facilement un amour d’adolescence.
Roman d’atmosphère, peinture sociale saisissante d’une région déchirée, Sur l’autre rive est un récit aussi noir que sensible où se déploient la puissance romanesque et le style percutant d’Emmanuel Grand, l’auteur de Terminus Belz et des Salauds devront payer.

Auteur : Emmanuel Grand, a passé son enfance en Vendée et vit aujourd’hui en région parisienne. Il est l’auteur de trois polars très remarqués : Terminus Belz (prix PolarLens, Tenebris et prix du polar SNCF), Les salauds devront payer (prix Interpol’Art 2016) et Kisanga qui a reçu le Prix Landerneau Polar 2018. 

Mon avis : (lu en mars 2022)
Ce roman policier se déroule dans la région de Saint-Nazaire. Franck Rivière, 21 ans, est un espoir du football local. Il est retrouvé au petit matin, sur la rive de la Loire après une chute de 68 mètres depuis le pont de Saint-Nazaire. Un suicide ? Tout l’indique, mais le capitaine Marc Ferré a comme une intuition que ce n’est pas un suicide… Sa sœur, Julia, brillante avocate partie faire carrière à Paris, revient au pays avertie de la mort de son frère. Elle est également convaincue que Franck n’a pas mis fin à ses jours et va également chercher à comprendre.
La construction du livre est assez spéciale puisque l’on commence par le drame et le début de l’enquête, puis l’auteur renvoie le lecteur un an avant, puis retour au présent, puis nouveau flashback un mois auparavant avant la conclusion.
L’intrigue est bien construite, les personnages sont attachants et les deux rives du pont sont parfaitement décrites. Il est question d’appât du gain, de petites magouilles et d’amours contrariés…
J’y ai trouvé quelques longueurs, en particulier le fait que Marc et Julia étaient camarades de lycée, n’apporte rien de plus à ce roman noir.

J’ai beaucoup aimé la description de la traversée du pont en voiture du point de vue du capitaine Marc Ferré, étant sujet au vertige. Les sensations y sont !

Extrait : (début du livre)
Agrippé à la rambarde, Franck embrassait la ville entière d’un seul coup d’œil. En contrebas, il apercevait les alvéoles des chantiers tandis qu’au loin, de longues traînées phosphorescentes couraient jusqu’au bout de la rade. Un peu plus à droite, au milieu d’une forêt d’étincelles dans la nuit noire, il devinait la soucoupe et la route bleue qui filait vers la côte. Qu’elle était belle, cette cité laborieuse, hérissée de silos, d’entrepôts, de grues, de quatre-voies éclairées comme en plein jour. Tous ces points lumineux, ces maisons éclairées, ces voitures, ces lampadaires de rue, réduits comme des têtes d’épingle, agglutinés en grappes ou disséminés au hasard, abritant chacun un échantillon de vie nocturne, une famille, un quartier, quelques cœurs battants ou endormis. Telle une sentinelle dans les ténèbres, sa ville ne dormait jamais que d’un œil, toujours vigilante dans sa lutte contre l’océan, toujours alerte dans ce combat au corps à corps qui la recouvrait en permanence d’une mince pellicule de bave grasse et salée, un combat qui semblait encore plus terrible de nuit quand les lumières de la ville étaient prises entre les mâchoires sombres de l’immensité.
D’où il se trouvait, toute la baie semblait à portée de main, depuis les darses jusqu’au bout de la plage et au marais de Brière qu’on devinait à l’ouest perdu dans l’ombre. Il lui aurait presque suffi d’allonger le bras pour ramasser une pleine poignée de lucioles. Il y aurait trouvé des gamins recroquevillés comme des bigorneaux, des vieillards aux yeux ouverts, des travailleurs exténués, des poivrots hagards, des amoureux emmêlés… Toute cette vie sommeillante, si proche et si lointaine, insaisissable du fait de cette obscurité qui s’interposait. Le gouffre sous ses pieds. Le vent glacé sifflant entre les lames d’acier.
Franck était au bout de ses forces, frappé de convulsions qui refluaient depuis ses jambes jusqu’à la racine de ses cheveux. Il grelottait des épaules et avait des fourmis dans les bras. Le peu d’énergie qui lui restait était concentré dans ses deux mains, livides tant elles étaient serrées. Son souffle était court et son pouls battait à toute allure. La brise mouillait le coin de ses yeux. Il ne réalisait pas ce qui était en train d’arriver. Trop d’images défilaient dans sa tête.

Déjà lu du même auteur :

9782367622897-001-X Les salauds devront payer

Petit bac 2022
(3) Lieu

Rencontre avec Stephen Markley et Michael Christie

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Rencontre entre Stephen Markley et Michael Christie, autour de leurs livres Ohio et Lorsque le dernier arbre, publiés aux éditions Albin Michel. Deux immenses talents de la littérature nord-américaine, le premier ayant été récompensé par le Grand Prix de la Littérature Américaine et le second par le Prix Millepages.
Une double rencontre très sympathique qui m’a donné l’occasion de découvrir deux romans nord-américains, grâce à la traduction de Dominique Chevallier.

Pour visionner la rencontre à la Librairie Millepages de Vincennes du 29 mars 2022

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Où est Anne Frank ! – Ari Folman, Lena Guberman

81l2srcC3vL Calmann-Lévy – octobre 2021 – 160 pages

Quatrième de couverture :
Après Le Journal d’Anne Frank, adapté en roman graphique avec David Polonsky en 2017, Ari Folman poursuit son travail de mémoire avec une visite poétique et familiale à Anne Frank, qui résonne fortement avec l’actualité. Ari Folman et la dessinatrice Lena Guberman nous entraînent plus de soixante-dix ans après la publication du Journal d’Anne Frank, à Amsterdam, pour faire revivre Kitty, son amie imaginaire.

Auteurs : Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu’en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s’installent clandestinement dans « l’Annexe » de l’immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés vraisemblablement sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa sœur Margot.
Ari Folman est un scénariste et réalisateur israélien. En 2008, il dirige un film d’animation, Valse avec Bachir. Ce film documentaire raconte la vie d’un homme enrôlé dans l’armée israélienne à l’âge de 19 ans, qui est témoin de l’atrocité du massacre de Sabra et Chatila en 1982. Le film reçoit une acclamation critique unanime au Festival de Cannes 2008 et se voit récompensé du César du meilleur film étranger et du Golden Globe du meilleur film en langue étrangère. 

Mon avis : (lu en février 2022)
Je n’ai pas lu la BD Le Journal d’Anne Frank, adapté en roman graphique également par Ari Folman mais j’ai bien sûr lu le Journal d’Anne Frank, une première fois, lorsque j’étais adolescente et plus récemment, en 2012, après ma visite de la Maison d’Anne Frank.
Dans cette BD, l’auteur donne vie à Kitty, l’amie imaginaire d’Anne Frank à qui elle s’adresse dans son Journal. Kitty prend vie à Amsterdam, de nos jours mais sans savoir ce qui est arrivé à son amie Anne.
Elle est donc comme une adolescente d’aujourd’hui qui découvre Anne et son histoire.
Kitty est invisible dans la Maison d’Anne Frank mais lorsqu’elle sort de cette maison, elle devient visible. Elle est surprise de voir que de nombreux lieux d’Amsterdam portent le nom d’Anne Frank. Kitty va rencontrer des réfugiés et des migrants méditerranéens et découvrir le sort que l’on leur fait subir dans nos pays riches.
J’ai lu cette BD en plusieurs fois et ces allers-retours entre le passé et le présent rend l’histoire un peu difficile à suivre. A l’occasion, j’emprunterai la BD, Le Journal d’Anne Frank.

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Lors  de la rédaction de ce billet, je m’aperçois qu’un film d’animation, sortie en décembre 2021, existe également.

Extrait : (début de la BD)


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Petit bac 2022
(3) Ponctuation

Le droit du sol – Étienne Davodeau

915JTiXsDGL Futuropolis – octobre 2021 – 216 pages

Quatrième de couverture :
En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l’humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l’alerte d’un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l’espace.De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu’allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d’avancer sur les questions énergétiques pour protéger la « peau du monde ». Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d’amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu’il convoque sur ces sentiers pour qu’ils nous racontent l’histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d’années. À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, le Droit du sol marque le grand retour d’Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.

Auteur : Étienne Davodeau est né en 1965 et vit en Anjou. En 1985, après des études d’arts plastiques à Rennes, et la création du studio BD Psurde, il publie la trilogie Les Amis de Saltiel, puis Le Constat. Puis Quelques Jours avec un menteur, Le Réflexe de survie, et trois polars : La Gloire d’Albert, Anticyclone et Ceux qui t’aiment. En 2001 il réalise Rural !, véritable reportage, où il confirme son choix — peu fréquent en bande dessinée — d’inscrire le monde réel au cœur de son travail. Il s’intéresse aussi à la bande dessinée pour enfants (il scénarise Les Aventures de Max & Zoé, dessin de Joub). Il réalise, avec David Prudhomme au dessin, l’adaptation en bande dessinée de l’unique et méconnu roman de Georges Brassens, La Tour des miracles. Après avoir publié Chute de vélo (Prix des libraires spécialisés 2005), il revient au reportage-documentaire avec Les Mauvaises Gens, qui reçoit le Grand prix 2005 de la critique, le Prix France Info, puis à Angoulême le Prix du Scénario et le Prix du Public. Enfin, avec Kris, il met en images dans Un homme est mort les manifestations ouvrières à Brest en 1950, qui obtient le Prix France Info. 2011, parution des Ignorants. Grand prix de la ville de Saint-Denis, festival Cyclone BD de l’Île de la Réunion. 2013, Grand Boum, festival BD Boum de Blois. 2014, Lulu femme nue est adapté au cinéma par Solveig Anspach, avec Karine Viard dans le rôle titre. 2015, Grand prix du jury Diagonale-Le Soir pour l’ensemble de son œuvre.

Mon avis : (lu en mars 2022)
Cette BD est le journal de la randonnée de 800 km qu’Étienne Davodeau a effectué en juin 2019 entre Pech Merle dans le Lot et Bure dans la Meuse. Depuis une grotte où les hommes du paléolithique nous ont laissé les chefs-d’œuvre de l’art rupestre, jusqu’au lieu où les hommes d’aujourd’hui ont décidé de construire un « Laboratoire de Recherche Souterrain » pour y enfouir des déchets nucléaires… Sac sur le dos, sans oublier son carnet de croquis, Étienne Davodeau entraîne le lecteur avec lui durant son long périple sur les sentiers de randonnées. Tout en racontant son quotidien de marcheur, les paysages rencontrés, ses diverses sensations durant les journées, les nuits, au gré de la météo changeante, il invite avec lui des témoins particuliers historiens, chercheurs, militants qu’il a interviewé avant ou après sa marche… Il prend le parti de la Terre et avec cette BD, il veut nous faire prendre conscience que nous jouons notre avenir en protégeant notre sol et nos territoires.
Un roman graphique passionnant à découvrir aussi bien pour le côté documentaire que pour la belle randonnée qu’il nous fait faire.

Pour en savoir plus sur Bure : Cent mille ans – Pierre Bonneau, Gaspard D’Allens et Cécile Guillard

Extrait :

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Déjà lu du même auteur :

lulu_femme_nue_tome1  Lulu Femme Nue : 1er livre lulu_femme_nue_tome2 Lulu Femme Nue : 2ème livre
rural Rural ! Chronique d’une collision politique
chute_de_velo Chute de vélo  un_homme_est_mort Un homme est mort
les_mauvaises_gens Les Mauvaises gens Quelques_Jours_Avec_Un_Menteur 
Quelques jours avec un menteur

les_ignorants Les ignorants 93767685 Le chien qui louche 

116346808 Le Réflexe de survie 51kdlYcRPgL La gloire d’Albert

cd4371b931af1875182e99e4c49fb512 Anticyclone 116631554 Ceux qui t’aiment


C’est lundi, que lisez-vous ? [186]

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C’est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé maintenant par Millina

Qu’est-ce que j’ai mis en ligne ces dernières semaines ?

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Les grands cerfs – Gaétan Nocq
Agatha Raisin, tome 15 : Bal fatal – M.C. Beaton
Jours de sable – Aimée de Jongh

Qu’est-ce que je lis en ce moment ?

Les abeilles grises – Andreï Kourkov
Le droit du sol – Étienne Davodeau (BD)

Que lirai-je les semaines prochaines ?
Seul le silence – Fabrice Colin, Richard Guérineau, RJ Ellory (BD)
La cosmologie du futur – Alessandro Pignocchi (BD)
Le gosse – Véronique Olmi
La Cellule : Enquête sur les attentats du 13 novembre 2015 – Soren Seelow, Kévin Jackson, Nicolas Otero

Bonnes lectures, bonne semaine !

Jours de sable – Aimée de Jongh

81d5Lfp0ZrL Dargaud – mai 2021 – 288 pages

Quatrième de couverture :
États-Unis, 1937. John Clark, journaliste photo-reporter de 22 ans, est engagé par la Farm Security Administration, un organisme gouvernemental chargé d’aider les fermiers victimes de la Grande Dépression. Sa mission : témoigner, grâce à la puissance d’évocation de la photographie, de la situation dramatique des agriculteurs du Dust Bowl. Située à cheval sur l’Oklahoma, le Kansas et le Texas, cette région est frappée par la sécheresse et par des tempêtes de sable spectaculaires qui plongent les habitants dans la misère, poussant bon nombre d’entre eux à migrer vers la Californie. Mais au fil du temps, John comprend que, pour accomplir sa tâche, il devra surmonter un obstacle bien plus grand qu’un climat hostile…

Autrice : Aimée de Jongh (1988) a publié sa première bande dessinée « Aimée TV » à l’âge de 18 ans. Elle a été découverte par plusieurs maisons d’édition et de presse, pour lesquelles elle travaille aujourd’hui encore. Aimée a suivi sa formation en film d’animation dans les écoles de Beaux Arts de Rotterdam et de Gand. Entre-temps, elle a signé une bonne dizaine de séries de bandes dessinées et a collaboré sur cinq films d’animation. Sa série bd quotidienne Snippers (Coloc’ en français) paraît dans un journal hollandais et dans un journal suisse ; en Belgique, ce sont surtout ses bandes dessinées pour jeunes enfants, comme Kito & Boris et Slimme Pim qui l’ont fait connaître.  En 2014, Aimée s’est attelée à son premier roman graphique, dont elle signe aussi le scénario : Le retour de la bondrée (titre original : De terugkeer van de wespendief). Cet album lui a valu de percer à l’international. Cette bande dessinée a été très bien accueillie et a remporté le prestigieux Prix Saint-Michel pour le meilleur album de bande dessinée de 2014-2015. Le livre sera publié en français par Dargaud et par la suite porté à l’écran en 2016. En 2018, elle collabore avec Zidrou au scénario et publie un deuxième roman graphique chez Dargaud, L’obsolescence programmée de nos sentiments. En 2020, elle publie un nouveau roman graphique en solo chez Dargaud, Jours de sable, qui est salué par la critique et qui remporte notamment le Prix des Libraires de BD.

Mon avis : (lu en février 2022)
Entre fiction et récit historique, Jours de sable est une BD magnifique et émouvante qui raconte durant les années trente, les difficiles conditions de vie des habitants du Dust Bowl (bassin de poussières), situé entre Oklahoma et Texas, subissant de terribles tempêtes de poussière.
L’organisme gouvernemental américain Farm Security Administration chargé d’aider les fermiers durant la Grande Dépression, décide d’embaucher John Clark, un jeune photo-reporter pour photographier les terribles conditions de vie des agriculteurs du Dust Bowl. Son arrivée dans ses territoires de misère et inhospitaliers ne passe pas inaperçue et il va lui falloir l’aide précieuse de Betty, une jeune fille téméraire et pleine de vie, pour se faire accepter et comprendre l’ampleur de cette catastrophe qui pousse de nombreux fermiers à l’exode en direction de la Californie.
Le lecteur découvre que ces tempêtes de poussière et de sable sont la conséquence de l’hyper-exploitation agricole de la région lors de l’arrivée de nombreux migrants. Les terres ont été défrichées et labourées avec une telle intensité que cela a favorisé des phénomènes venteux extraordinaires sur des parcelles devenues dénudées. Les terres fertiles sont parties aux quatre vents laissant derrière elles, poussière et sable…
L’autrice de la BD, nous invite également à réfléchir sur le pouvoir de la photographie : photo spontanée ou photo posée, angle de prise de vue, gros plan, grand angle…
A la fin de l’album, le lecteur découvre un dossier explicatif très intéressant sur la genèse du programme de la Farm Security Administration et son projet photographique destiné à présenter « l’Amérique aux Américains ».
Une BD coup de cœur qui inclut quelques photos de l’époque aux scènes dessinées.

Extrait :

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Petit bac 2022
(3) Couleur

Agatha Raisin, tome 15 : Bal fatal – M.C. Beaton

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traduit de l’anglais par Esther Ménévis

Titre original : Agatha Raisin and the Deadly Dance, 2004

Quatrième de couverture :
Calme plat dans les Cotswolds : pas un meurtre à la ronde pour notre détective préférée, Agatha ! Lorsqu’une riche divorcée lui demande d’élucider les menaces de mort dont sa fille Cassandra est victime, Agatha saute sur la proposition. Enfin une grosse affaire et sûrement un sacré coup de pub ! Elle ne croit pas si bien dire : lors d’un bal en l’honneur des fiançailles de Cassandra, elle déclenche une émeute en déjouant un assassinat… dont elle risque bien d’être la prochaine cible.

Auteur : Née à Glasgow, M.C. Beaton (1936-2019), après avoir été libraire puis critique de théâtre, journaliste et éditrice, a finalement pris la plume pour devenir auteur à succès figurant parmi les plus lus de Grande Bretagne. Elle a notamment écrit deux séries de romans policiers best-seller, la saga des Hamish MacBeth et la série des Agatha Raisin.  Sa série Agatha Raisin a été adaptée à la télévision et a été diffusée en France en 2017.

Mon avis : (lu en février 2022)
C’est toujours un plaisir de retrouver les aventures d’Agatha Raisin, avec son énergie, ses gaffes, ses chats et ses surgelés… et le pittoresque village de Carsley typiquement british… Nous voici avec l’enquête numéro 15. Agatha s’est décidé à ouvrir sa propre agence de détective privé. Sur les recommandations  de la femme du pasteur, elle embauche comme secrétaire Emma Comfrey, sa nouvelle voisine. La soixantaine, posée et discrète, elle va assez rapidement prendre de l’assurance au contact de sa nouvelle patronne. Leur première enquête vraiment importante est entreprise à la demande d’une riche divorcée dont la fille, qui doit se fiancer, est menacée de mort… Charles est également présent durant cette épisode tout comme Roy qui y fait une apparition…
Une enquête bien menée avec de nombreux rebondissements, des situations comiques et une Agatha plus soucieuse de son prochain.
C’est toujours pour moi, une lecture facile, distrayante dans une ambiance toute britannique !

Extrait : (début du livre)
Ce qui décida finalement Agatha Raisin à ouvrir sa propre agence de détectives fut ce qu’elle appelait intérieurement « l’incident parisien ».

Un jour d’été, ne tenant plus en place dans l’étouffante torpeur qui enveloppait le village de Carsely, dans les Cotswolds, elle résolut de prendre une semaine de vacances à Paris.
Agatha était une femme riche, mais comme tous les gens qui ont de l’argent, elle était périodiquement frappée par le démon de l’économie, si bien qu’elle avait réservé un modeste hôtel du Quartier latin, à deux pas de Saint-Germain-des-Prés. Elle avait déjà vu tout ce qu’il y avait à voir dans la capitale française lors de précédentes visites ; cette fois elle voulait seulement s’asseoir à la terrasse des cafés pour regarder les passants, ou flâner sur les bords de Seine.
Au bout de deux jours, malheureusement, il se mit à faire encore plus chaud qu’à Carsely. Or sa chambre n’était pas climatisée. Alors que le mercure grimpait à quarante et qu’elle se tournait et se retournait dans ses draps moites, elle découvrit que Paris est une ville qui ne dort jamais. Il y avait deux restaurants avec terrasse en face de son hôtel ; jusqu’à une heure du matin, des accordéonistes venaient jouer pour les clients en échange de quelques pièces. En entendant une énième interprétation de La Vie en rose, Agatha s’imagina avec plaisir envoyant une grenade par la fenêtre. Il fallait aussi supporter les vrombissements des voitures et les hurlements des touristes qui avaient bu plus que de raison. Puis, quand ils ne se sentaient plus très bien, leurs gémissements et le bruit de leurs haut-le-cœur.
Agatha décida néanmoins de profiter de Paris au maximum. Le métro n’était pas cher et vous emmenait partout.

Déjà lu du même auteur :

Série Agatha Raisin

111279972  tome 1 : La quiche fatale  112115556 tome 2 : Remède de cheval

511YgPvGkHL tome 4 : Randonnée mortelle 117060981 tome 3 : Pas de pot pour la jardinière 

Agatha_5 tome 5 : Pour le meilleur et pour le pire

51Pj39OW2mL tome 6 : Vacances tous risques : Bons baisers de Chypre

91fUANd3KcL tome 7 : A la claire fontaine  A1pFloaMoOL tome 8 : Coiffeur pour dames

91rBp5anMML tome 9 : Sale temps pour les sorcières 71noJFQhAiL  tome 10 : Panique au manoir 

51Vi5M8c4FL._SL500_ tome 11 : L’enfer de l’amour 81cUoHp2mUL tome 12 : Crime et déluge

814juHnbJ6L tome 13 : Chantage au presbytère 

 tome 14 : Gare aux fantômes

Série Hamish MacBeth 

81OT4JnMMqL tome 1 : Qui prend la mouche 81UeE6xHi-L tome 2 : Qui va à la chasse

81gvCw2nhKL tome 3 : Qui s’y frotte s’y pique

Petit bac 2022(3) Prénom

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Écosse

Les grands cerfs – Gaétan Nocq

51R1W-HYwrL Daniel Maghen – septembre 2021 – 223 pages

Quatrième de couverture :
C’est dans les montagnes des Vosges, dans une ancienne métairie au cœur de la forêt, que Pamina a choisi de vivre isolée du monde avec son compagnon Nils. Elle se sait entourée par un clan de cerfs dont elle ne perçoit que les traces. Jusqu’au jour où un inconnu, Léo, photographe animalier, construit une cabane d’affût et l’initie à l’observation des grands cerfs. Au fil des saisons, par tous les temps et souvent de nuit, Pamina guette l’apparition des cerfs. Elle apprend à les distinguer, les nommer et découvre aussi toute une vie sauvage. Au fil de cette initiation, elle va découvrir d’autres clans plus cruels –; les hommes qui gèrent la forêt et les chasseurs –; et s’engager dans le combat pour la préservation de la nature et de ses espèces sauvages.

Auteur : Gaétan NOCQ est dessinateur, peintre, carnettiste et auteur de romans graphiques. Il s’est formé à l’expérience du carnet de voyage et de reportage en France et à travers le monde. Cette démarche de dessin sur le vif, propre au carnet de voyage, alimente réciproquement son travail en atelier. Il s’engage dorénavant sur les chemins de la narration et donne au roman graphique une valeur de témoignage. Il a publié plusieurs romans graphiques : Soleil brûlant en Algérie (2016), Capitaine Tikhomiroff (2017), Le Rapport W (2019), dans lequel Gaétan Nocq, passionné d’Histoire, relate comme dans un reportage le parcours de Witold Pilecki alias Tomasz, infiltré dans le camp d’Auschwitz pour une mission de résistance. Cet album a reçu le prix de la meilleure BD historique 2019.

Mon avis : (lu en mars 2022)
Cette BD est une livre adaptation du roman du même nom de Claudie Hunziger. Elle nous entraîne dans les Vosges à la rencontre des grands cerfs. Pamina vit dans une maison au cœur de la forêt des Vosges où vivent des cerfs. Elle ne les voit jamais, car ils sont craintifs, mais elle entend leurs brames sonores. Un soir, alors que Pamina rejoint Nils, son compagnon, dans la métairie, dans la pénombre sur la route surgit un grand cerf, celui qu’on appelle Wow. Grâce à Léo, un photographe qui connaît bien la forêt, comment et où trouver les cerfs et comment se dissimuler pour les observer, Pamina va s’intéresser à eux. Ils vont construire une cabane d’affut. Et Pamina va y venir souvent et malgré la neige ou le givre, elle va apprendre à les guetter seule dans la nuit. Et lors de l’apparition des cerfs, son plaisir est tellement grand.
Cette BD est très belle, très intéressante et instructive. J’ai appris beaucoup de choses sur les cerfs, sur les rapports ambigus entre l’Office National des Forêts, les chasseurs et les écologistes défenseurs de la nature. Les paysages sont magnifiques quelque que soit la saison ou la météo.
Une très belle découverte.

Extrait :

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Petit bac 2022
(3) Animal

C’est lundi, que lisez-vous ? [185]

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C’est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé maintenant par Millina

Qu’est-ce que j’ai mis en ligne ces dernières semaines ?

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Une maternité rouge – Christian Lax
Les pantoufles – Luc-Michel Fouassier
Cultivons-nous : Bien manger avec les paysans d’aujourd’hui – Édouard Bergeon

Qu’est-ce que je lis en ce moment ?

Les abeilles grises – Andreï Kourkov
Sur l’autre rive – Emmanuel Grand

Que lirai-je les semaines prochaines ?
Seul le silence – Fabrice Colin, Richard Guérineau, RJ Ellory (BD)
Le droit du sol – Étienne Davodeau (BD)
La cosmologie du futur – Alessandro Pignocchi (BD)
Jours de sable – Aimée de Jongh (BD)
Le gosse – Véronique Olmi

Bonnes lectures, bonne semaine !