Dupuis – août 2021 – 128 pages
Quatrième de couverture :
La petite Madeleine Riffaud, née en 1924, vit heureuse avec son grand-père et ses parents instituteurs. Du moins jusqu’à ce que la Seconde Guerre mondiale ne sépare la famille, envoyant Madeleine, atteinte de tuberculose, dans un sanatorium. Sans doute le pire endroit possible pour que l’adolescente têtue réalise un projet fou et nécessaire : entrer dans la Résistance. Madeleine y parviendra pourtant, sous le nom de code « Rainer », devenant une actrice et un témoin privilégié de son temps. Un destin exceptionnel qu’elle raconte aujourd’hui dans une première trilogie qui l’est tout autant, nourrie des milliers de détails d’une mémoire qui n’a rien oublié…
Auteurs : Madeleine Riffaud est née en 1924 dans le Santerre, cette fille d’instituteurs grandit en Picardie. Elle est encore mineure quand elle s’engage dans la Résistance à Paris en 1942 sous le nom de code Rainer, « ce nom d’homme, de poète et d’Allemand », en hommage à Rainer Maria Rilke et participe à plusieurs « coups de main » contre l’occupant nazi. C’est un « formidable coup de pied au cul » administré par un officier allemand alors que des soldats voulaient l’embrasser qui l’a poussée à s’engager. Elle avait alors 18 ans.
Né en 1969, Jean-David Morvan est l’un des scénaristes de BD les plus prolifiques de sa génération. Il s’est d’abord essayé au dessin mais abandonne les études pour devenir scénariste. Il publie ses premiers textes dans un fanzine où il rencontre Yann Le Gall avec qui il écrira en 2001 la série Zorn et Dirna. En 1994, il publie Nomad avec Sylvain Savoia. La série Sillage, commencée en 1998 avec Buchet au dessin, remporte un succès immédiat. Il est également l’auteur des séries Troll, HK, Al Togo, Reality Show et Je suis morte. En 2009 il remporte un Silver Award au Prix international du manga pour l’album Zaya.
En 2013, il donne une suite à la série Nomad avec un second cycle qu’il intitule Nomad 2.0 avec, cette fois-ci, Julien Carette au dessin. L’année suivante, il scénarise : Sherlock Fox (dessin de Du Yu), SpyGames (dessin de Jung-Gi Kim) et l’album de la collection « Ils ont fait l’Histoire » consacré à Jaurès.
Dominique Bertail naît à Tours en 1972. Il y vit jusqu’à son entrée au lycée, puis il fait un petit tour par Caen, où il passe son baccalauréat. S’ensuivent deux années aux Beaux-Arts de Rennes, puis trois autres à l’atelier de bande dessinée des Beaux-Arts d’Angoulême (1992 à 1995). C’est là qu’il rencontre Thierry Smolderen avec lequel il publie « L’enfer des Pelgram » (1998 et 2000) et cofonde le site coconino-world.com (avec Josepe et Navailles). « L’Homme-Tableau » (2000) et « L’Homme-Nuit » (2002). En 2004 paraît « Shandy, un Anglais dans l’empire » (2004 et 2006), avec le scénariste Matz. En 2008, il retrouve Thierry Smolderen et, ensemble, ils signent la série « Ghost money » (2008-2016). Quand il ne travaille pas à un album, Dominique réalise des illustrations, pour « Je bouquine' » par exemple, il collabore régulièrement à « Fluide glacial » et travaille sur des story-boards pour la télévision, l’animation, le cinéma et la publicité. Depuis 1998, il vit et travaille à Paris, où il est représenté par la galerie Arludik.
Mon avis : (lu en février 2022)
Témoigner, encore, toujours, auprès du plus large public possible, voilà ce qui a convaincu Madeleine Riffaud d’accepter le projet de bande dessinée proposé par Jean-David Morvan. Cette bande dessinée est le 1er tome d’un trilogie.
Fille d’instituteurs, Madeleine passe une enfance heureuse dans la Somme, une campagne encore marqués par la Grande Guerre. En 1939, tout bascule pour la jeune fille. Elle part sur les routes de l’Exode avec son grand-père, elle est ensuite humiliée par un officier allemand quand l’armistice est signé. L’adolescente se jure alors de combattre par tous les moyens cet occupant détesté. Mais, à dix-sept ans, elle ne sait que faire pour entrer en résistance… La tuberculose et un séjour dans un sanatorium perché dans la montagne et quelques rencontres vont lui permettre de concrétiser son projet.
Madeleine a une volonté, une détermination très impressionnantes. Elle résiste contre l’occupant mais aussi contre les préjugés et le machisme.
Le trait clair et expressif du dessin, teinté de tons de bleu magnifie cette bande dessinée témoignant du parcours de cette femme incroyablement courageuse que je ne connaissais pas.
Le lecteur découvre également des poèmes de Madeleine Riffaud insérés en fin de chaque partie.
A découvrir et à faire lire !
Extrait : (début de la BD)
(2) Prénom
Déjà lu du même auteur David Morvan :
Irena – tome 1 : Le ghetto
Irena – tome 2 : Les justes
Irena – tome 4 : Je suis fier de toi
Irena, tome 5 : La vie, après