Livre de Poche – juin 2005 – 448 pages
traduit de l’anglais par Henri Yvinec
Titre original : The Hanging Valley, 1989
Quatrième de couverture :
« Comme il s’approchait de la fleur – un sabot de Vénus, à n’en pas douter -, Neil Fellowes perçut une odeur écoeurante et faillit suffoquer. Des branches obstruaient le passage. Il commença à les dégager mais n’avança pas davantage. Là, sous un camouflage improvisé, se trouvait l’origine de l’odeur : un corps humain… Neil remarqua deux choses : il semblait animé, la chair ondulait littéralement – et il n’avait pas de visage. »
Pour les habitants de Swainshead, un paisible village du Yorkshire, cette macabre découverte ressemblait étrangement au meurtre, jamais élucidé, qui avait, cinq ans plus tôt, plongé la région dans la terreur.
Pour l’inspecteur Banks, les suspects ne manquaient pas – avec une prédilection, toutefois, pour l’amie d’un notable local, qui s’était évanouie dans la nature après le premier meurtre, puis avait refait surface au Canada où elle avait fréquenté la nouvelle victime.
Quelqu’un, dans l’ombre, faisait tout pour brouiller les pistes et ralentir l’enquête.
Crimes passionnels ? Affaire de chantage ? Suicide assisté ?… Cette fois-ci, l’inspecteur Banks n’est pas près de sortir du labyrinthe.
Peter Robinson a créé, avec l’inspecteur Alan Banks, un personnage que l’on a justement comparé à Maigret et qui lui a valu de prestigieuses distinctions, comme l’Anthony Award et le Grand Prix de littérature policière.
Auteur : Auteur canadien d’origine anglaise, Peter Robinson est né en 1950 dans le Yorkshire. Il commence une carrière d’enseignant puis écrit, à partir de 1987, les premières enquêtes de l’inspecteur Alan Banks. En 2000, Saison sèche obtient le prestigieux Anthony Award et, en France, le Grand Prix de littérature policière. Peter Robinson a également reçu à six reprises le Arthur Ellis Award, prix du meilleur roman policier canadien.
Mon avis : (lu en juillet 2021)
C’est la quatrième enquête de l’inspecteur Banks. Et tout commence dans le petit village très rural de Swainshead, avec la découverte d’un cadavre par un randonneur… Or dans ce même petit village, il y a quelques années, un meurtre et une disparition ont déjà eu lieu… Une enquête typiquement anglaise avec, en bonus, un petit tour à Toronto, au Canada.
Une intrigue plutôt bien pensée avec de nombreux rebondissements, de belles descriptions de paysages, des personnages très bien décrits, aux caractères précis et intéressants… Mais également, beaucoup de bières et de cigarettes…
Extrait : (début du livre)
Il éprouvait le sentiment le plus exaltant qui soit. Ses cuisses lui faisaient mal, ses mollets étaient parcourus de tremblements et il respirait à petits coups brefs et saccadés, mais il y était parvenu. Neil Fellowes, petit employé au maigre salaire, originaire de Pontefract, se tenait au sommet de Swainshead Fell.
Non pas que ce fût un exploit comparable à celui de Sir Hilary ; après tout, le mont ne s’élevait qu’à 497 mètres. Mais Neil ne se faisait pas jeune et les collègues de la fabrique de machines-outils Baxwell où il travaillait s’étaient moqués de lui méchamment quand il leur avait dit qu’il partait en vacances dans les Yorkshire Dales pour faire de la randonnée pédestre.
— De la randonnée dans les Fells ? avait interrogé d’un ton railleur Dick Blatchley, l’un des farceurs du service courrier. Tu vas tomber à la renverse avant même de commencer, Neil.
Et là-dessus ils s’étaient tous mis à rire.
Mais à présent, alors qu’il se tenait là, le souffle court, le cœur battant, tels les pistons de son usine actionnés par la vapeur, c’était à son tour de rire. Il remonta ses lunettes cerclées de métal sur l’arête de son nez et essuya la sueur qui les avait fait glisser. Puis il rajusta les sangles de son sac à dos, qui lui sciaient les épaules.
Il gravissait la pente depuis une bonne heure. Rien de bien dangereux. Point de hauteurs abruptes. Rien qui nécessitât un équipement spécial. La randonnée en moyenne montagne était un passe-temps à la portée de tous – un effort exigeant, rien de plus. Et c’était une journée idéale pour la marche. Le soleil apparaissait et disparaissait, dansant entre de gros nuages blancs, et une brise fraîche empêchait la température de monter. Un temps parfait de mois de mai finissant.
Déjà lu du même auteur :
Le Voyeur du Yorkshire
Le Rocher aux corbeaux
La picole et la drogue dans les livres comme dans les film commencent vraiment à me gêner !!
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