L’arabe du futur – Tome 5 : Une jeunesse au Moyen-Orient, 1992-1994 – Riad Sattouf

6160FdVXMXL Allary – septembre 2020 – 184 pages

Quatrième de couverture :
Dans ce nouveau tome de L’Arabe du futur , Riad a 14 ans, ses cheveux blonds ont disparu, et il a un physique difficile.
À la fin du tome précédent, son père s’est enfui en Syrie avec son plus jeune frère, Fadi. Tandis que sa mère utilise tous les recours légaux pour récupérer son fils, Riad poursuit son exploration de cet âge pénible qu’est l’adolescence et se réfugie dans le paranormal. Il devient copain avec les exclus de sa classe, qui lui font lire Lovecraft, et rencontre Anaïck, la femme de sa vie.
Grâce au dessin, il arrive à se faire – un peu – respecter. Mais il a du mal à trouver sa place, partagé entre l’envie d’être comme les autres et sa mauvaise conscience venue de Syrie, qui se rappelle à lui à travers les voix de son père et de ses cousins…

Auteur : Riad Sattouf est l’auteur de nombreuses bandes dessinées, parmi lesquelles Retour au collège, Pascal Brutal, ou La vie secrète des jeunes. Il est l’un des rares auteurs de bandes dessinées à avoir obtenu deux fois le prix du meilleur album au festival d’Angoulême ( Pascal Brutal 3 en 2010, et L’Arabe du futur en 2015). Il est également cinéaste ( Les beaux gosses, 2010, César du meilleur premier film, et Jacky au royaume des filles, 2014).

Mon avis : (lu en février 2021)
Dans ce 5ème tome de la série, Riad a 14 ans, lorsque nous l’avions quitté sur « le coup d’État du père » , ce père avait enlevé Fadi, le petit frère pour l’emmener dans en Syrie, laissant le reste de la famille à Rennes, sous le choc. Pour Riad, c’est la dernière année de collège et la découverte du lycée. Il commence à s’intéresser aux filles et à imaginer son avenir professionnel. Ses talents pour le dessin lui servent pour son intégration. Il découvre l’auteur de science-fiction H.P. Lovecraft et des grands auteurs de BD comme Bilal et Moebius.
Pour espérer récupérer son plus jeune fils, la mère de Riad commence une procédure de divorce, elle est tantôt déprimée, tantôt en colère mais heureusement les trois grands-parents sont présents pour entourer la famille. Elle tentera même le pèlerinage à Lourdes !
Riad est un adolescent attachant qui se pose de multiples questions, sur la vie, sur Dieu, sur lui-même. Il est pris entre ses deux pays et ses deux cultures : les préceptes de la tradition arabe donnés par son père et son cousin et la liberté de la vie française avec les conseils du grand-père nudiste…

La BD est toujours aussi juste et instructive, mêlant l’humour et l’émotion. Et bien sûr, j’ai hâte de découvrir le prochain tome qui sera le dernier de la série…

Extrait :

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Déjà lu du même auteur :

100708942 L’Arabe du futur : Une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984)

106163512 L’Arabe du futur – Tome 2 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1984 – 1985)

114098671 L’Arabe du futur – Tome 3 : Une jeunesse au Moyen-Orient, 1985-1987

61Xcfw864ML Les Cahiers d’Esther : Histoires de mes 10 ans

51ZNjb2mdML Les Cahiers d’Esther : Histoires de mes 11 ans

51IwS05hfNL Les Cahiers d’Esther : Histoires de mes 12 ans

larabedufutur4 L’arabe du futur – Tome 4 : Une jeunesse au Moyen-Orient, 1987-1992

51tqcHt2h+L Les Cahiers d’Esther : Histoires de mes 13 ans

esther14 Les Cahiers d’Esther : Histoires de mes 14 ans

Petit Bac 2021
(2) Humain

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La médecin : Une infectiologue au temps du Corona – Karine Lacombe et Fiamma Luzzati

 Stock – novembre 2020 – 192 pages

Quatrième de couverture :
Karine Lacombe nous ouvre les portes de son service d’infectiologie à l’hôpital Saint-Antoine. Depuis mars, elle et son équipe sont confrontés à un virus qu’ils n’avaient jamais vu sous leur microscope : le Covid-19. Comment se prépare-t-on au combat ? Comment organise-t-on son service ? Quelles sont les péripéties du quotidien ? Y-a-t-il une différence quand on trouve un article défini au féminin devant le nom de sa profession, médecin ?
Grâce au trait franc et spontané de Fiamma Luzzati, nous suivons caméra à l’épaule Karine Lacombe dans ses réflexions, son quotidien de soignante dans un hôpital sous haute tension. Un reportage dessiné incarné, pédagogique et informatif pour mettre en perspective la crise du coronavirus et celle de l’hôpital public.

Auteures : Karine Lacombe est professeure, infectiologue et cheffe de service à l’hôpital Saint-Antoine (Paris). Elle est notamment en charge de la recherche thérapeutique à partir du plasma des personnes guéries du Covid-19.
Fiamma Luzzati est une dessinatrice et scénariste d’origine sicilienne. Elle tient le blog scientifique L’avventura sur lemonde.fr et a publié deux bande-dessinées, Le cerveau peut-il faire deux choses à la fois (2015) et La femme qui prenait son mari pour un chapeau (2016).

Mon avis : (lu en février 2021)
Un an après… tout le monde n’a pas envie de lire une BD sur la pandémie… Mais pour ma part, j’ai trouvé celle-ci intéressante à lire car nous découvrons l’envers du décor, avec la première vague de la pandémie vue par la professeur médecin Karine Lacombe, infectiologue et cheffe de service à l’hôpital Saint-Antoine à Paris et par Lydia, une patiente jeune et à risque.
La Médecin revient sur l’origine de la pandémie avec pédagogie et honnêteté : à l’époque, les médecins ne s’attendaient pas à l’arrivée d’une crise sanitaire, elle ne cache pas ses interrogations, ses inquiétudes. Au jour le jour, elle décrit son quotidien de mère isolée de trois enfants, et surtout de cheffe de service avec ses équipes à l’hôpital où affluent les malades, où la pénurie du matériel de protection va arriver, où tout le personnel va se dépasser, s’adapter aux circonstances et donner le maximum…
Karine Lacombe raconte également ses interventions sur les plateaux télévision, où elle tient un discours clair, pédagogique, exposant les faits.
En parallèle, le lecteur découvre Livia Guzzanti, une jeune femme au retour d’un séjour de ski avec une migraine, quinze jours plus tard lorsqu’elle est vu par un médecin, son test covid positif et le lecteur devient témoin de l’évolution de l’état de santé de Livia.
Cette BD est un témoignage très intéressant, plein d’humanité. C’est également un bel hommage aux soignants et à la solidarité au sein de l’hôpital entre tous les personnels, du plus humble au plus prestigieux, et à leur incroyable capacité à s’adapter pour soigner leurs patients.

Extrait :

Petit Bac 2021
(2) Aliment/Boisson

C’est lundi, que lisez-vous ? [142]

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C’est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé maintenant par Camille

Qu’est-ce que j’ai mis en ligne ces dernières semaines ?

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La traversée – Pajtim Statovci
Le plongeon – Séverine Vidal et Victor L. Pinel

Qu’est-ce que je lis en ce moment ?
L’Arabe du futur, tome 5 – Ryad Sattouf (BD)
La légende des filles rouges – Kazuki Sakuraba (partenariat Folio)

Que lirai-je les semaines prochaines ?
Les fantômes de Reykjavik – Arnaldur Indridason
La dernière tempête – Ragnar Jónasson (partenariat)
Comédie française : Voyages dans l’antichambre du pouvoir – Mathieu Sapin (BD)
La médecin : Une infectiologue au temps du Corona – Karine Lacombe (BD)


Bonnes lectures, protégez vous et évadez-vous en lisant !

Le plongeon – Séverine Vidal et Victor L. Pinel

71ltdkP+dAL Bamboo – janvier 2021 – 80 pages

Quatrième de couverture :
Pour Yvonne qui a encore toute sa tête à 80 ans, l’arrivée en EHPAD est difficile. Contre toute attente, elle se lie d’amitié avec un groupe de résidents, aussi drôles et lucides qu’elle, et tombe même amoureuse. Mais rapidement, la vieillesse la rattrape. Prise dans le tourbillon inéluctable de la vie, l’octogénaire décide de s’offrir une dernière parenthèse enchantée. Elle embarque sa bande dans une fugue, une balade… comme un dernier plongeon dans l’eau fraîche.

Auteurs : Séverine Vidal est née en 1969. Après des études de Lettres, elle se souvient que, petite, elle adorait jouer à la maîtresse dans son garage avec des élèves découpés dans du carton. Elle devient donc professeur des écoles, pour de vrai cette fois. Elle écrit des tas d’histoires pour enfants qu’elle commence à envoyer aux éditeurs en 2009. Depuis, les réponses positives s’enchaînent : albums, BD, romans jeunesse (4 parutions en 2010, une vingtaine de titres prévus en 2011/2012). Elle adore cette nouvelle vie, pleine de rencontres, de rires et de liberté ! Elle se consacrera à l’écriture à temps plein, dès la rentrée 2011.
Víctor L. Pinel est né en 1988 à Madrid. Amateur de bande-dessinée depuis l’enfance, il décide de commencer une formation artistique à ESDIP à Madrid, à la sortie du lycée. Une fois ses études terminées, il effectue quelques commandes d’illustrations pour enfants et commence à travailler comme animateur, storyboarder et coloriste pour des films d’animation. Il dirige son première court-métrage “Closed” qui sortira en 2015. Dans le même temps, il travaille sur « Les petites marées-Rose », troisième histoire de la collection créée par Séverine Vidal.

Mon avis : (lu en février 2021)
Voilà une BD tout en sensibilité sur le 3ème âge…
A plus de 80 ans, Yvonne tourne une page sur 40 ans de vie… Après le décès de son mari, elle doit vendre sa maison, de quitter son chez-soi pour aller s’installer dans un EHPAD. Le changement est difficile, elle a du mal à accepter cette situation et cette chambre sans caractère qui sera sans doute sa dernière demeure… Mais son caractère indépendant et rebelle va reprendre le dessus et décide de mettre un peu de fantaisie dans l’établissement ! Elle va se faire des ami.e.s, ne pas hésiter à rompre avec les conventions ou les règlements infantilisants et parfois absurdes…
L’EHPAD et ses pensionnaires sont décrits sans concession, le quotidien en collectivité comme les repas, les ateliers récréatifs mais aussi les visites des proches, les histoires d’amour ou la déchéance des pensionnaires. Mais les provocations d’Yvonne au scrabble ou à la poterie et les petites manies des différents pensionnaires rendent le récit moins plombant et font sourire le lecteur… Et finalement le groupe du 3ème âge deviendra aussi turbulent qu’une colonie de vacances… Ils ont dans leur camp, Youssef, l’infirmier attentionné qui comprend leur désir de liberté. Autant vivre à fond les derniers jours qui leurs sont promis !
Un très bel album qui décrit avec justesse, bienveillance, réalisme et pudeur les personnes âgés.

Extrait :

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Petit Bac 2021
(3) Animal

 

La traversée – Pajtim Statovci

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41oQfUvIT6L Buchet-Chastel – janvier 2021 – 288 pages

traduit du finnois par Claire Saint-Germain

Titre original : Tiranan sydän, 2016

Présentation : Alors que l’Albanie bascule dans le chaos, Bujar, adolescent solitaire, décide de suivre l’audacieux Agim, son seul ami, sur la route de l’exil. Ensemble, ils quittent le pays pour rejoindre l’Italie. C’est le début d’un long voyage, mais aussi d’une odyssée intérieure, une quête d’identité poignante. En repoussant chaque fois un peu plus les frontières du monde, les deux garçons se frottent à cette question lancinante : comment se sentir chez soi ¿ à l’étranger comme dans son propre corps ? Deuxième roman du prodige finnois Pajtim Statovci, La Traversée puise dans le folklore albanais, le récit de voyage et les grands romans d’apprentissage pour nous livrer, dans une prose enivrante, une fiction juste et brûlante d’actualité.

Auteur : Pajtim Statovci naît au Kosovo en 1990 et émigre deux ans plus tard en Finlande avec sa famille. Professeur de littérature comparée à l’université d’Helsinki, il est l’auteur de trois romans. La Traversée est son deuxième ouvrage à être publié en français, après Mon chat Yugoslavia (Denoël, 2017). Il a remporté le prestigieux Helsinki Writer of the Year Award en 2019.

Mon avis : (lu en février 2021)
Dans les années 90, à Tirana, en Albanie, Bujar et Agim sont deux amis inséparables. Le père de Bujar est très malade et va bientôt mourir, laissant son fils de 14 ans, sa fille Ana et son épouse dépressive. Lorque le père d’Agim découvre son fils habillé en femme, Agim est rejeté par sa famille. Ainsi lorsque Ana quitte la maison sans prévenir, Bujar accepte alors de tout quitter pour partir avec Agim. Pendant quelques temps, ils restent dans la capitale, à la rue et sans-abris, vivant de vols ou de petits boulots, puis ils partent à Durrës  afin de quitter définitivement l’Albanie pour l’Italie. 
A tour de rôle Bujar et Agim sont les narrateurs de cette histoire, mais souvent il faut un peu de temps au lecteur pour deviner lequel des deux…
J’ai eu du mal à lire ce livre « patchwork » qui commence avec un premier chapitre, en 1998 à Rome, le narrateur est sur le point de ce donner la mort… Puis c’est la première partie qui est un flashback, durant les années 1990-1991 à Tirana (Albanie), le narrateur a quatorze ans, il se promène dans la vieille ville avec son père et son dernier lui raconte l’histoire de l’Albanie, lui offre des billes puis lui annonce qu’il est très malade… La deuxième partie commence à Rome en 1998, puis nous nous retrouvons à Berlin 1998-1999, Madrid 1999-2000, New-York 2000-2001… Pour la troisième partie, retour en 1991 et 1992 à Tirana puis Durrës… Enfin pour la quatrième partie, le lecteur se retrouve en 2003 à Helsinki en Finlande !
Tout au long de leur périple, Bujar et Agim sont confrontés à la discrimination, à la violence… Il est également question de choix de vie, d’identité…
Je suis passée à côté de cette histoire qui se lit pourtant plutôt bien mais la construction du livre m’a perdu et ne pas savoir qui est qui a également perturbé ma lecture… J’ai cependant été intéressée par les passages concernant l’Histoire de l’Albanie, ses contes et légendes…

Extrait : (début du livre)
Rome 1998
Quand je pense à ma mort, l’instant où elle survient est toujours le même. Je porte une chemise boutonnée unie et un pantalon assorti, taillés dans une étoffe fine, facile à enfiler. C’est le grand matin et je suis heureux, j’éprouve le même plaisir et la même sérénité qu’aux premières bouchées de mon plat préféré. Certaines personnes m’entourent, je ne les connais pas encore, mais un jour viendra où je les connaîtrai, et je me trouve à un certain endroit, couché sur un lit médicalisé dans ma chambre à moi, nul n’agonise à mon côté, dehors le jour se remet sur ses pieds avec la lenteur d’un vieillard rhumatisé, certains mots me parviennent de la bouche de ceux qui me sont chers, une caresse sur la main, un baiser sur la joue, la sensation du foyer que j’ai érigé autour de moi comme un sanctuaire.
Ensuite, mes organes cèdent les uns après les autres et mes fonctions corporelles s’éteignent : mon cerveau n’envoie plus d’ordres, mon sang ne circule plus et mon cœur s’arrête, impitoyablement et inéluctablement, et je ne suis plus. À l’endroit où se trouvait mon corps ne subsiste plus que peau et tissu cutané, sous l’épiderme des fluides, des os et des organes inutiles. Mourir est aussi facile que descendre un chemin en pente douce.
Je suis un homme de vingt-deux ans, qui se comporte par moments comme un gars sorti de mon imagination ; je m’appelle Anton, Adam ou Gideon, comme il plaît à mon oreille sur l’instant, je suis français, allemand ou grec, mais jamais albanais, et je marche d’une façon définie, tel que mon père me l’a appris, je vais à pas larges et francs, conscient de la position de mon torse et de mes épaules, serrant la mâchoire comme pour m’assurer que personne n’empiète sur mon territoire, et alors la femme en moi brûle sur le bûcher tout le jour durant – quand au café ou au restaurant le serveur m’apporte l’addition sans s’étonner que je sois seul, la femme brûle, et quand je découvre des défauts imaginaires dans mon plat et le renvoie en cuisine, ou quand j’entre dans n’importe quelle boutique et que les vendeuses s’approchent, la femme à l’intérieur de moi reprend feu et vient se placer dans le continuum né le jour où il nous fut dit comment la femme naquit de la côte de l’homme, non pour être homme mais pour être à son côté, à la gauche de l’homme.
Par moments je suis une femme de vingt-deux ans, qui a les manières d’une fille qui me plaît, Amina ou Anastasia, le prénom n’a aucune importance, et je bouge comme j’ai vu faire ma mère, je ne touche pas le sol du talon quand je marche et je ne tiens pas tête aux hommes, je me suis enduit le visage de fond de teint, puis je l’ai poudré, je suis passée ensuite au contour des yeux, à l’eye-liner et au crayon à sourcils, au fard à paupières et au mascara, j’ai inséré des lentilles bleues sous mes paupières pour me réincarner, et l’homme en moi ne brûle pas du tout sur le bûcher mais il m’accompagne faire un tour en ville – quand je vais au même restaurant et passe la même commande, formule les mêmes griefs, le serveur ne renvoie pas le plat en cuisine mais déclare que la cuisson de la viande est exactement celle qu’il faut, et quand il m’apporte l’addition il suit mes faits et gestes comme si j’étais une enfant, il me scrute tandis que j’extrais de mon sac la somme qu’il m’a demandée, avant de disparaître en cuisine après un vague merci.

Petit Bac 2021
(1) Voyage

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Finlande / Albanie

C’est lundi, que lisez-vous ? [141]

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C’est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé maintenant par Camille

Qu’est-ce que j’ai mis en ligne ces dernières semaines ?

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Les vieux fourneaux – tome 6 : L’oreille bouchée – Wilfrid Lupano et Paul Cauuet
Seules à Berlin – Nicolas Juncker

Qu’est-ce que je lis en ce moment ?
La traversée – Pajtim Statovci (Masse Critique Babelio)
La légende des filles rouges – Kazuki Sakuraba (partenariat Folio)

Que lirai-je les semaines prochaines ?
Le plongeon – Séverine Vidal et Victor L. Pinel (BD)
Les fantômes de Reykjavik – Arnaldur Indridason
La dernière tempête – Ragnar Jónasson (partenariat)
Comédie française : Voyages dans l’antichambre du pouvoir – Mathieu Sapin (BD)


Bonnes lectures, protégez vous et évadez-vous en lisant !

Seules à Berlin – Nicolas Juncker

7107hv78xWL Casterman – mars 2020 – 200 pages

Quatrième de couverture :
« On dit que les Russes ne connaissent aucune pitié. Qu’ils abattent les prisonniers et les vieillards. Qu’ils mangent les enfants. Quant aux femmes des peuples vaincus… Nous savons toutes ce qui nous attend ». Ingrid est allemande et travaille pour la Croix-Rouge. Evgeniya est russe et fait partie du N. K. V. D. La première survit dans une ville en ruines. La seconde cherche les restes d’Adolf Hitler. Dans Berlin, quelques jours au printemps 1945, deux femmes que tout oppose vont se découvrir.

Auteur : Nicolas Juncker est né en 1973. Après des études d’histoire, il devient dessinateur de presse puis professeur de bande dessinée au conservatoire des Arts de Saint-Quentin en Yvelines et d’Ivry-sur-Seine. Il signe en 2003 chez Treize Étrange sa première bande dessinée, Le Front, puis Malet en 2005, et D’Artagnan, Journal d’un Cadet, en 2008. Plus récemment, il a écrit le scénario du triptyque Fouché (Les Arènes) et de la série Un jour sans Jésus (Vents d’ouest). 

Mon avis : (lu en février 2021)
Pour créer cette histoire de fin de Seconde Guerre Mondiale, Nicolas Juncker s’est inspiré des témoignages de deux femmes, qui ont réellement existé. 
Berlin, avril 1945, la ville est en ruine après les bombardements américains et britanniques. Ingrid 28 ans, est allemande et travaille pour la Croix-Rouge. Evgeniya, 19 ans, est russe et fait partie des troupes d’élite du N.K.V.D, elle vient d’arriver à Berlin avec l’armée soviétique pour authentifier les restes d’Hitler. Ingrid et Evgeniya vont devoir cohabiter chez l’habitant, dans la même chambre.
Tout oppose ces deux femmes et pourtant elles vont durant quelques jours réussir à se découvrir autour de leurs points communs celui d’être femme et de devoir lutter pour exister dans ce monde très masculin, celui de tenir un journal intime qui permet au lecteur de mieux les découvrir…
« Seules à Berlin » est également une réflexion sur les côtés sombres de la guerre, comme les bombardements, les conditions de vie très difficiles, les horreurs dont sont victimes les civils…
Nicolas Junker utilise toutes les gammes de gris pour dessiner ce récit terrible, émouvant et très instructif.

Extrait :

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Petit Bac 2021(2) Adjectif

Les vieux fourneaux – tome 6 : L’oreille bouchée – Wilfrid Lupano et Paul Cauuet

81VgJqx+N5L Dargaud – novembre 2020 – 56 pages

Quatrième de couverture :
« L’air pollué aux microparticules, les fruits et légumes exposés toute la journée aux gaz d’échappement sur les trottoirs, l’incubation microbienne du métro, les bols de cacahuètes sur le comptoir chez Claude, tout ça, ça ne me fait rien. Mais ICI, je suis en danger ! Ici, la nature est trop naturelle ! »

Auteurs : Paul Cauuet est né le 11 juin 1980 à Toulouse. Dès l’enfance, le dessin est une véritable passion pour lui, grâce à l’encouragement et aux conseils de sa famille, ainsi qu’à la plongée dans la bande dessinée, d’abord avec Tintin, Astérix, puis avec Blake et Mortimer, Jeremiah, L’Incal … Le dessin ayant toujours accompagné sa scolarité, il prolonge sa passion dans ses études d’Arts Appliqués à l’Université Toulouse Le Mirail. C’est durant cette période qu’il rencontre Guillaume Clavery, scénariste. Leur premier projet de BD est publié en 2003 aux Editions Delcourt : « Aster » une série en 4 tomes, mêlant aventure, quête initiatique, paysages oniriques et mythologie orientale. En 2010, il collabore avec le scénariste Wilfrid Lupano, qu’il connaît depuis quelques temps déjà, pour « L’Honneur des Tzarom » aux Editions Delcourt, une série en 2 tomes, une comédie spatiale narrant les aventures loufoques et déjantées d’une famille de gitans du futur. Humour débridé, action rocambolesque, décors fantastiques et aliens en tout genre font de cette série une véritable récréation à grand spectacle. La fusion improbable entre l’univers de Georges Lucas et l’ambiance des films d’Emir Kusturica. Depuis 2012, il travaille au sein de l’atelier « La Mine », à Toulouse. A la fois, atelier de travail et lieu associatif qui propose des cours et stages de BD, ateliers de modèles vivants, et autres rencontres mêlant les différents acteurs du monde du 9ème art de la Ville Rose et de sa région. En 2014, Paul Cauuet et Wilfrid Lupano se retrouvent pour une nouvelle série « Les Vieux Fourneaux » éditée aux Editions Dargaud. C’est une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations qui met en scène trois septuagénaires, amis d’enfance, bien décidés à profiter du peu de temps qu’il leur reste. C’est une histoire qui mêle humour, tendresse, nostalgie, sujets de société (travail, écologie, politique,…) et une certaine vision du monde actuel.
Wilfrid Lupano est né à Nantes en 1971, mais c’est à Pau qu’il passe la plus grande partie de son enfance. Une enfance entourée des BD de ses parents, même si c’est surtout à une pratique assidue du jeu de rôle qu’il doit son imaginaire débridé et son goût pour l’écriture. Plus tard, il travaille dans les bars pour financer ses études – un peu de philo et une licence d’anglais –, il y rencontre deux futurs amis et associés, Roland Pignault et Fred Campoy. Ensemble, ils réalisent un western humoristique, Little Big Joe (Delcourt), dont le premier tome paraît en 2001. Il récidive avec Virginie Augustin et Alim le tanneur, un récit fantastique en quatre tomes, qu’il termine en 2009. Entre-temps, sa carrière est lancée, et il enchaîne les titres : L’assassin qu’elle mérite, L’Homme qui n’aimait pas les armes à feu, Le Singe de Hartlepool, Azimut… En 2014, Wilfrid Lupano obtient le Fauve du meilleur polar avec Ma Révérence.

Mon avis : (lu en février 2021)
J’ai toujours autant de plaisir à retrouver les vieux fourneaux, ces petits vieux indignes, farfelus qui ont des convictions et des combats à mener…
Cette épisode, commence avec Pierrot furieux contre le minuteur de présence des toilettes du bistrot qui fait qu’il se retrouve dans le noir avant d’avoir terminé… Il trouve que l’excuse écologique est abusive car en même temps, le cafetier a installé un chauffage extérieur pour les fumeurs ! Pierrot est toujours bien occupé avec son association Ni Yeux Ni Maître, avec ses amis ils sont sur le point de lancer l’opération « Geneviève » pour « venger notre camarade Geneviève de Marseille qui s’est fait bousculer par une charge de flics et qui a fini à l’hosto ! »
Heureusement qu’Antoine est là pour lui parler de l’invitation de Mimile à venir le rejoindre en Guyane pour un séjour surprise !
Autant, Antoine est très enthousiaste à l’idée de cette nouvelle aventure que Pierrot est grognon et tout est prétexte à le mettre de mauvaise humeur… Dans l’enfance, nos trois amis jouaient aux pirates et rêvaient de trouver un trésor… C’est douchés par les pluies tropicales, menacés par la faune hostile de la jungle que nos petits vieux découvrent l’Amazonie non pas pour y faire du tourisme, mais pour aider la population autochtone à lutter à la sauvegarde des lieux menacée par la fièvre de l’or…
Une aventure exotique autour de l’écologie et de certains problèmes environnementaux ultramarins comme ici en Guyane, la déforestation, l’orpaillage clandestin et sa pollution ou le projet gigantesque de la mine de la Montagne d’Or.
J’ai également beaucoup aimé la présence du kwata (ou atèle noir : singe) trop affectueux ou très collant qui persécute Pierrot tout au long de cette histoire !

Extrait :

Petit Bac 2021(2) Objet

Déjà lu des mêmes auteurs :

Couv_210981 Les vieux fourneaux tome 1 : Ceux qui restent

101304647 Les vieux fourneaux tome 2 : Bonny and Pierrot

les-vieux-fourneaux-tome-3-celui-qui-part Les vieux fourneaux – tome 3 : Celui qui part

81BNEqPj63L Les vieux fourneaux – tome 4 : La magicienne

818ihmLGuSL Les vieux fourneaux – tome 5 : Bons pour l’asile

C’est lundi, que lisez-vous ? [140]

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C’est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé maintenant par Camille

Qu’est-ce que j’ai mis en ligne ces dernières semaines ?

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Le gratte-ciel : 102 étages de vie – Katharina Greve
Sauveur & Fils saison 6 – Marie-Aude Murail
Les Discrètes paroles de Bretonnes… – Anne Lecourt

Qu’est-ce que je lis en ce moment ?
La traversée – Pajtim Statovci (Masse Critique Babelio)

Que lirai-je les semaines prochaines ?
Seules dans Berlin (BD)
Les fantômes de Reykjavik – Arnaldur Indridason


Bonnes lectures, protégez vous et évadez-vous en lisant !

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