Actes Sud – août 2019 – 320 pages
traduit du suédois par Esther Sermage
Titre original : Hon som måste dö, 2019
Quatrième de couverture :
À Stockholm, un SDF est retrouvé mort dans un parc du centre-ville – certains de ses doigts et orteils amputés. Dans les semaines précédant sa mort, on l’avait entendu divaguer au sujet de Johannes Forsell, le ministre de la Défense suédois. S’agissait-il des délires d’un déséquilibré ou y avait-il un véritable lien entre ces deux hommes ? Michael Blomqvist a besoin de l’aide de Lisbeth Salander. Mais cette dernière se trouve à Moscou, où elle a l’intention de régler ses comptes avec sa sœur Camilla.
La fille qui devait mourir – le grand finale de David Lagercrantz dans la série Millénium – est un cocktail redoutable de scandales politiques, jeux de pouvoir à l’échelle internationale, technologies génétiques, expéditions en Himalaya et incitations à la haine sur Internet qui trouvent leurs origines dans des usines à trolls en Russie.
Auteur : David Lagercrantz, né en 1962, est journaliste et auteur de plusieurs livres. C’est avec Indécence manifeste (2009) qu’il affirme véritablement sa notoriété sur la scène littéraire suédoise. Sont déjà parus en France : Moi, Zlatan Ibrahimović (2011), Millénium 4, Ce qui ne me tue pas (2015) et Millénium 5, La fille qui rendait coup pour coup (2017).
Mon avis : (lu en juillet 2020)
Tout commence avec l’assassinat d’un sans abri sans identité connue et qui portait sur lui le numéro de téléphone de Blomkvist. Fredrika Nyman, la médecin légiste, contacte donc le fameux journaliste peu motivé pour travailler sur son reportage lié au krach boursier. Il est également inquiet pour Lisbeth Salander, qui a quitté son appartement de Stockholm et ne donne aucun signe de vie… Cette dernière a décidé de neutraliser sa sœur Camilla, son ennemie mortelle mais qui a quelques soutiens au sein de la mafia russe… De son côté, Lisbeth est paralysée par les souvenirs de son enfance, de son père, Alexander Zalachenko, cela ne l’aide vraiment pas pour réussir sa mission.
Un dernier tome palpitant où le lecteur découvre des Fake news fabriquées par des usines de trolls russes, des oligarques liés aux assassinats d’homosexuels en Tchétchénie, le récit d’une expédition dramatique sur l’Everest… Un dernier tome où les communications sont cryptées, les caméras de surveillance contrôlées à distance…
L’attachement qui existe entre Mikael et Lisbeth est toujours présents et même si elle semble absente, Lisbeth suit Mikael et le protège par ordinateur interposé et lui s’inquiète pour elle lorsque son silence est trop long…
Un dernier tome où Lisbeth va affronter ses démons et Mikael va encore s’efforcer de dénoncer des scandales politiques…
Difficile pour ma part de quitter ces deux personnages devenus familiers au cours de toutes ses années…
Extrait : (début du livre)
CET ÉTÉ-LÀ, UN NOUVEAU MENDIANT était apparu dans le quartier. Personne ne connaissait son nom, et puis tout le monde s’en fichait pas mal. Cela dit, un jeune couple qui passait devant lui tous les matins l’appelait le “nain fou”, ce qui était assez injuste, en tout cas pour moitié. Car il n’était pas de petite taille au sens médical du terme. Il mesurait un mètre cinquante-quatre et avait une corpulence proportionnée. En revanche, il souffrait de réels troubles mentaux. De temps en temps, il bondissait sur les gens, les attrapait et leur tenait des discours incohérents.
Il passait le plus clair de son temps à Mariatorget, sur un morceau de carton près de la statue de Thor. Ainsi assis au pied de la fontaine, tête haute, dos droit, il arrivait qu’il provoque l’admiration, évoquant un chef de tribu tombé dans la déchéance. En matière de capital social, cette vague association était d’ailleurs tout ce qui lui restait et justifiait qu’on lui jette encore parfois une pièce ou un billet. Les gens devinaient en lui une grandeur passée – et ils n’avaient pas tort. Car il fut un temps où l’on s’inclinait devant lui.
Mais il avait tout perdu depuis longtemps, et la tache noire sur sa joue n’améliorait pas les choses. On l’eût dit marqué par la mort, ni plus ni moins.
Détail insolite : il portait un anorak bleu en duvet de la marque Marmot Parka, un objet en principe coûteux. Le vêtement avait beau être couvert de crasse et de restes de nourriture, son allure décidément arctique dénotait dans l’été stockholmois. Une chaleur étouffante régnait sur la ville. En constatant les coulées de sueur sur les joues de l’homme, les passants regardaient son anorak, embarrassés, comme si la simple vue de cette grosse doudoune leur rendait la température ambiante encore plus insupportable. Il ne l’enlevait jamais.
Déjà lu du même auteur :
Millenium 4 – Ce qui ne me tue pas
Millenium 5 – La fille qui rendait coup pour coup
Les trois premiers tomes par Stieg Larsson :
Millénium 1 : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes
Millénium 2 : La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette
Millénium 3 : La reine dans le palais des courants d’air
Déjà écouté :
Millénium 1
Millénium 2
Millenium 3
(8) Crime et Justice
Je me suis arrêtée au tome 4 !
J’aimeJ’aime