Jour : 12 février 2020
Ceux qui construisent des ponts – Alfonso Zapico
Futuropolis – avril 2019 – 200 pages
Quatrième de couverture :
En mai 2018, l’organisation armée indépendantiste basque ETA (pour Euskadi Ta Askatasuna) annonçait sa dissolution. Alfonso Zapico a proposé à deux personnalités politiques et culturelles basques, qui furent dans des camps opposés, de se rencontrer pour parler des sources de l’histoire et pour envisager l’avenir, ensemble… Publié au printemps dernier en Espagne, Ceux qui construisent des ponts a connu un excellent accueil médiatique et politique, réunissant des salles entières pour débattre de ce livre. C’est un véritable document de travail sur les luttes d’indépendances régionales et les enjeux humains qu’elles véhiculent.
Auteur : Alfonso Zapico est né à Blimea (Asturies) en 1981 et il habite à Angoulême.
Mon avis : (lu en janvier 2020)
Durant mon enfance et mon adolescence, je passais tous les ans des vacances chez mes grands-parents à proximité de Bayonne et j’entendais parler d’ETA (Euskadi Ta Askatasuna) et du mouvement indépendantiste basque français Iparretarrak et leurs attentats. En découvrant par hasard cette BD à la Bibliothèque, je me suis dit que j’allais en apprendre un peu plus sur les aspirations de ces combattants.
Après l’annonce de la dissolution de l’armée indépendantiste basque espagnol ETA en 2018, Alfonso Zapico a proposé à deux personnalités politiques et culturelles, venant des camps opposés, de se rencontrer. Ils sont basques, et tous deux, fiers de l’être. L’un est l’ancien député socialiste espagnol Eduardo Madina, victime d’un attentat à la voiture piégée de l’ETA où il perdit la moitié d’une jambe et l’autre l’artiste punk Fermin Muguruza, indépendantiste et internationaliste. Alfonso Zapico va être le témoin de cette rencontre et dessinera ces instants dans son carnet de croquis.
Il revient sur la vie depuis leur enfance de chacun des protagonistes et en profite pour évoquer l’histoire du Pays Basque et la violence associée… Tous les trois rendent hommage à ceux qui ont lutté contre la violence des armes et en faveur de la paix.
Une BD très documentée, extrêmement précise et détaillée, presque trop une lectrice néophyte comme moi… j’avoue avoir lu en diagonale la deuxième moitié de l’ouvrage étant un peu perdue et devant rendre sans tarder la BD à la Bibliothèque…
Une BD pour mieux comprendre le Pays Basque et les Basques et une ode à la tolérance.
Extrait : (début de la BD)
(2) Son
En musique, un PONT désigne une transition entre un couplet et un refrain