Audible – juillet 2018 – 6h48 – Lu par Françoise Carrière
Albin Michel – juin 2018 – 360 pages
traduit de l’anglais par Marina Boraso
Titre original : Agatha Raisin and the Love from Hell, 2001
Quatrième de couverture :
Qui a dit que l’amour c’était le paradis ? Plutôt l’enfer, même pavé de bonnes intentions ! À peine mariés, Agatha et James Lacey font cottage à part et s’accusent mutuellement d’infidélités. Jusqu’à ce que James disparaisse pour de bon, laissant derrière lui sa maison saccagée… Les soupçons se portent aussitôt sur l’épouse du disparu : Agatha. Décidée à se défendre et à remettre la main sur son mari, notre détective part à sa recherche, à ses risques et périls…
Auteur : Née en 1936 à Glasgow, M.C. Beaton a été successivement libraire, critique de théâtre, journaliste et éditrice, avant de devenir un des auteurs de best-sellers les plus lus de Grande-Bretagne. Sa série Agatha Raisin a été adaptée à la télévision et a été diffusée en France en 2017.
Mon avis : (lu en novembre 2019)
Depuis le début de la série, le lecteur attend le mariage d’Agatha et James… Et voilà,
Agatha Raisin est enfin mariée à James Lacey, mais tout n’est pas rose… célibataire endurci, James a du mal à se faire à la vie à deux. Ils continuent donc à faire maison à part. Et voilà que subitement, James disparaît et l’on retrouve sa maison saccagée. Dans le même temps, Melissa Sheppard, une voisine et ancienne maîtresse de James est assassinée… Agatha est suspectée, tout comme James, très vite, avec l’aide de son vieil ami sir Charles, elle décide de partir à la recherche de James et de mener l’enquête pour trouver le vrai coupable !
C’est toujours pour moi, une lecture distrayante dans une ambiance toute britannique !
M.C Beaton est décédée le 30 décembre 2019.
Extrait : (début du livre)
Le mariage idéal – comme un rêve devenu réalité. Agatha Raisin avait enfin convolé avec l’objet de tous ses fantasmes, son voisin James Lacey, et pourtant le bonheur n’était pas au rendez-vous.
La première ombre au tableau était apparue deux semaines après leur retour de voyage de noces, qui les avait menés à Vienne et à Prague. Leur séjour s’étant partagé entre visites touristiques et ébats sexuels, ils avaient été dispensés d’affronter les écueils du quotidien. De retour à Carsely, dans les Cotswolds, ils habitaient toujours leurs deux cottages voisins, bien décidés à se conduire en couple moderne et à se ménager un espace privé.
Tout en sirotant un café dans sa cuisine, Agatha revint sur l’incident qui avait tout fait dérailler. Tout à son désir de jouer les épouses modèles, elle avait embarqué pêle-mêle leur linge sale pour le passer à la machine, alors que James avait sa propre corbeille et préférait se charger lui-même de sa lessive. C’était une fraîche journée de la fin du printemps, et des nuages cotonneux voguaient dans le ciel comme de majestueux vaisseaux, poussés par un vent vif. Pendant qu’elle remplissait en fredonnant gaiement son volumineux lave-linge, une petite sonnette d’alarme, dans un coin de sa tête, lui signala que les bonnes ménagères prenaient soin de séparer le blanc et la couleur. Elle versa de la poudre et de l’assouplissant dans les bacs, puis alla s’asseoir au jardin et regarda batifoler ses deux chats pendant que la machine tournait. Lorsqu’un grondement annonça la fin du cycle, elle rentra décharger le tambour et fourra le tas de vêtements dans une grande corbeille pour aller l’étendre à l’extérieur. Las, le linge qu’elle avait sous les yeux était devenu intégralement rose – pas un discret pastel mais un fuchsia éclatant. Consternée, elle chercha dans la pile le responsable du gâchis : un pull rose qu’elle avait acheté sur un marché de Prague. Résultat, toutes les affaires de James, chemises et sous-vêtements, avaient viré au rose vif.
Agatha, qui flottait encore dans sa bulle de bonheur post-nuptial, était bien convaincue qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur. Elle pensait même qu’ils en riraient ensemble.
Grossière erreur. James, en réalité, piqua une colère carabinée. Comment avait-elle osé toucher à ses affaires ? Elle n’était qu’une idiote et une incapable. L’ancienne Agatha lui aurait sans nul doute asséné une réplique bien sentie, mais la nouvelle jugea bon de lui présenter de plates excuses, le moral au plus bas. En plus, elle ne lui en garda même pas rancune, persuadée qu’un long célibat favorisait les petites manies.
Déjà lu du même auteur :
Série Agatha Raisin
tome 1 : La quiche fatale
tome 2 : Remède de cheval
tome 3 : Pas de pot pour la jardinière
tome 5 : Pour le meilleur et pour le pire
tome 6 : Vacances tous risques : Bons baisers de Chypre
tome 7 : A la claire fontaine
tome 8 : Coiffeur pour dames
tome 9 : Sale temps pour les sorcières
Série Hamish MacBeth
tome 1 : Qui prend la mouche
tome 2 : Qui va à la chasse
(1) Prénom