Fayard/Mazarine – septembre 2016 – 416 pages
Livre de Poche – février 2018 – 384 pages
Quatrième de couverture :
C’est l’histoire de Jo’, un jeune interne en pédiatrie à la personnalité fantasque, à qui tout sourit.
C’est l’histoire de No’, un garçon de sept ans, attachant et joueur, qui est atteint d’un mal incurable et ne comprend pas pourquoi sa maman ne vient pas le voir plus souvent à l’hôpital.
C’est l’histoire de Maria, une mère secrète, qui disparaît à l’autre bout du monde au lieu de rester au chevet de son fils.
Un matin survient un drame qui lie pour toujours le destin de ces trois êtres.
Inspiré par le choc ressenti lors de la disparition de l’un de ses jeunes patients, l’auteur nous offre un troisième roman poignant qui nous entraîne dans une quête initiatique bouleversante.
Auteur : Jeune médecin généraliste, Baptiste Beaulieu est l’auteur d’un premier livre remarqué, Alors voilà, les 1001 vies des Urgences. Son blog « Alors voilà » compte plus de 5 millions de visiteurs.
Mon avis : (lu en septembre 2018)
Jo est un jeune interne au service pédiatrique de l’hôpital, il fait la connaissance de No, un petit malade de 7 ans, solitaire, il attend patiemment les visites trop rare de sa maman… Jo se rapproche de No, pour le distraire et le sortir de cette attente…
Cette histoire est touchante et pleine d’amour et de tendresse, mais je suis vraiment passée à côté de ce roman… C’est certainement dû à la forme, l’histoire commence par le jour de la déchirure puis ensuite la lecture alterne entre le passé par un compte à rebours et le présent, soit l’après déchirure, avec la quête de Jo pour retrouver Maria et comprendre son attitude. Cette alternance m’a complètement embrouillée et j’ai fini le livre en lisant dans la continuité d’une part les chapitres « passé » et de l’autre les chapitres « présent » pour tenter de comprendre le fond de l’histoire…
Extrait : (début du livre)
Le nombre total d’étoiles dans l’univers tombe-t-il pair ou impair ? Jonas ne savait pas, mais la question lui paraissait importante.
Dimanche, 9 h 54, grande banlieue de Paris. Le brillant étudiant en médecine de vingt-quatre ans observait le ciel nocturne peint dans la cabine d’ascenseur quand une secousse le sortit de sa rêverie. Il y était. Septième étage. Pédiatrie. Ça sentait toujours pareil, ici : antiseptique répandu sur le sol et urine froide. Il aimait ça, Jo’, c’était comme si l’odeur avait une vieille voix – une de ces voix à mâchonner des clopes plutôt qu’à les fumer – et qu’elle lui chuchotait : « Hey, hey, gamin ! Ici on sauve des vies ! »
À 9 h 58, Jo’ poussa mollement la porte du service quand son téléphone vibra. Sa mère lui annonça la nouvelle qui le fit vaciller. Il promit d’arriver au plus tôt, puis raccrocha. Il tremblait.
Il était alors 10 h 02. À quelques mètres de la chambre 33, il se baissa pour boire à la fontaine à eau dans le couloir, heurta le robinet.
« Fais pas ta chochotte ! » se gronda-t-il, une main posée sur son front qui saignait, l’autre sur la poignée de porte.
Chambre 33…
Aurait-il su ce qui l’attendait dans cette pièce que Jo’ aurait immédiatement fait demi-tour et pris ses jambes à son cou. Car le destin avait décidé qu’il n’arriverait pas à temps pour soutenir sa mère : il resterait dans cet hôpital toute une journée et toute une nuit, et ne le quitterait que le lendemain matin, deux heures avant les lueurs de l’aube, éreinté, l’âme vieillie.
À 10 h 04, Jo’ entra dans la chambre 33, vit Maria Tulith et son enfant de sept ans, allongé sur le lit.
À 10 h 10, il se produisit entre eux ce que Jonas appellerait la « Déchirure ». Toute sa vie, il y aurait un avant et un après cette Déchirure.
À cause d’elle, il partit en voyage, par-dessus les montagnes puis au-delà des mers, jusqu’au bout du monde, pour réinventer sa vie et trouver la vérité.
Avec le fantôme de l’enfant.
Assez d’accord avec ton ressenti. dommage ça aurait pu être une belle histoire. l’écriture sauve l’ensemble.
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