Retour sur l’île – Viveca Sten

51zvmU31TnL Albin Michel – mai 2018 – 448 pages

traduit du suédois par Rémi Cassaigne

Titre original : I farans riktning, 2013

Quatrième de couverture :
C’est l’hiver sur l’île de Sandhamn. La tempête de neige qui fait rage contraint les habitants à rester chez eux. Un matin, on découvre le cadavre d’une femme sur la plage : la célèbre correspondante de guerre Jeanette Thiels était connue pour son franc-parler avec certaines personnalités influentes, issues notamment du parti xénophobe Nouvelle Suède.
Crime politique ou vengeance personnelle masquée ? L’inspecteur Thomas Andreasson n’a pas le temps de répondre qu’un nouveau meurtre a lieu.

Auteur : Viveca Sten vit près de Stockholm avec son mari et leurs trois enfants. Après une brillante carrière juridique, elle s’est lancée dans l’écriture. Sa série mettant en scène l’inspecteur Andreasson et Nora Linde sur l’île de Sandhamn connaît un immense succès en Suède et est traduite dans une douzaine de pays. L’adaptation télévisée de la série a été un des plus forts taux d’audience en Suède, et les deux premières saisons diffusées sur Arte ont réuni plus d’un million et demi de spectateurs.

Mon avis : (lu en septembre 2018)
C’est la sixième enquête de la série mettant en scène l’inspecteur Thomas Andreasson et Nora Linde sur l’île de Sandhamn. C’est la période de Noël, la tempête de neige fait rage et au petit matin, la célèbre correspondante de guerre Jeanette Thiels est retrouvée morte sur la plage, devant l’hôtel où elle est arrivée la veille. Il s’avère que cette journaliste était en train d’enquêter sur l’extrême droite suédoise… Les pistes sont nombreuses et beaucoup n’aboutissent à rien de concret… Et voilà qu’un nouveau meurtre à lieu…

Thomas a comme nouveau collègue, Aram, un policier d’origine assyrienne qui a immigré en Suède lorsqu’il était enfant. C’est un personnage humain et touchant par son histoire qui tient une place importante dans cette enquête… et que j’espère retrouver dans les prochaines.
J’ai toujours du plaisir à retrouver l’île de Sandham et ses habitants, dans cet épisode, j’ai regretté la très faible présence de Nora Linde…

Extrait : (début du livre)
Pourvu qu’elle arrive à Sandhamn, tout irait bien. Nulle part elle ne se sentait plus en sécurité.

Jeanette se le répétait comme un mantra tandis qu’elle roulait dans la neige fondue sur l’autoroute. Plusieurs fois, elle dut chasser ses larmes en clignant des yeux pour voir la route. Sur le pont de Skurubron, elle faillit déraper.
Elle dépassa le golf au niveau du pont de Fågelbro sur le canal Strömma. Le ferry partait dans quelques minutes, à trois heures moins le quart. Il fallait qu’elle arrive à temps, c’était le dernier de la journée.
Au bout d’une éternité, le port de Stavsnäs s’ouvrit devant elle. Elle s’engagea sur le parking à moitié plein. Elle dut s’y reprendre à plusieurs fois, mais finit par réussir à fermer la porte de sa Ford.
Le vent lui mordit les joues, la température avait fortement chuté, il devait bien faire moins dix, voire plus froid. Un peu plus loin claquaient les filins d’un mât sans drapeau et, dans la baie, des crêtes d’écume couronnaient les vagues.
Une légère aigreur lui montait dans la gorge, mais elle n’avait pas le temps de s’en inquiéter.
Tête baissée, elle se précipita vers le quai où le gros bateau attendait dans la pénombre grise. Elle était la dernière à embarquer : on remonta la passerelle après elle et, quelques secondes plus tard seulement, le ferry appareilla. Elle ne put s’empêcher de se retourner pour voir s’il y avait quelqu’un derrière elle.
Jeanette se blottit dans un coin à l’arrière du ferry, et rabattit sa capuche, cachant presque totalement son visage. Elle aurait dû manger quelque chose, mais était trop fatiguée pour monter à la cafétéria, au pont supérieur : elle s’abandonna à une sorte de somnolence dans le grondement du moteur. Ce son régulier l’apaisait.
Son portable vibra dans sa poche. Elle y plongea machinalement la main, mais l’ôta aussitôt : elle ne voulait pas savoir qui cherchait à la joindre.
« Prochain arrêt Sandhamn, entendit-on grésiller dans un haut-parleur, le capitaine et l’équipage en profitent pour vous souhaiter un joyeux Noël. »

 

Déjà lu du même auteur :

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