Max – Sarah Cohen-Scali

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Gallimard jeunesse – mai 2012 – 480 pages

Gallimard jeunesse – avril 2015 – 480 pages

Quatrième de couverture :
« 19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Fürher. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l’on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l’enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans loi. Sans rien d’autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d’aimer. Heil Hitler ! »
Max est le prototype parfait du programme « Lebensborn » initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l’Allemagne puis l’Europe occupée par le Reich.

Auteur : Sarah Cohen-Scali est née en 1958. Après des études de lettres, de philosophie et d’art dramatique, elle s’est finalement consacrée à la littérature, sa grande passion. Elle a écrit une quarantaine de romans et nouvelles, son domaine de prédilection étant le roman noir. Sarah vit à Paris avec sa famille.

Mon avis : (lu en septembre 2018)
Début septembre, j’ai été retenue par Babelio pour la rencontre avec Sarah Cohen-Scali pour son nouveau livre « Orphelins 88 ». En attendant la réception du livre, c’était la bonne occasion  de lire « Max » le premier livre de l’auteur sur la même thématique. 
1936, en Bavière, le roman commence dans dans le premier foyer du programme « Lebensborn » organisé par Himmler. Il s’agit de sélectionner des femmes aryennes qui seront accouplées à des officiers SS pour donner naissance à des bébés parfaitement aryens afin de créer une jeunesse parfaite.
Le narrateur, Max, est un bébé prêt à naître, déjà empreint de l’idéologie nazi depuis le ventre de sa mère, il veut absolument à voir le jour le 20 avril, date anniversaire du Führer. Il sera le premier à naître de ce terrifiant programme eugénique, il passera l’ épreuve de sélection. Max est le prénom que lui a donné secrètement sa mère, dont il sera rapidement séparé. Il est rebaptisé Konrad et grandit, sans maman, sans tendresse, éduqué dans la doctrine nazie. Il devient rapidement la mascotte du foyer et échappe à l’adoption. Max nous raconte tout ce qui se passe dans le foyer, ce qu’il voit, ce qu’il comprend par lui-même… Dès l’âge de quatre ans, il est utilisé pour kidnapper des enfants polonais ayant les caractéristiques aryennes… Max est de plus en plus un petit « robot » nazi, sans cœur et sans scrupule. C’est sa rencontre avec Lukas, un jeune polonais, qui va le faire évoluer. Pour la première fois de sa vie, il ressent un sentiment envers quelqu’un, Max voudrait que Lukas devienne son ami… Le lecteur va suivre le duo évoluer jusqu’en 1945…

Évidement, c’est un roman, mais tout ce qui est arrivé dans le traitement des futurs mères, des bébés, des enfants est historiquement vrai. Sarah Cohen-Scali a fait un immense travail de documentation autour des Lebensborn et programmes nazis autour de la jeunesse. C’est incroyable, terrifiant, et immensément dérangeant. 
Roman coup de poing et inoubliable !
Cependant, je suis très surprise que ce livre ait été édité dans une collection jeunesse… A ne pas lire avant 14 ans !

Extrait : (début du livre)
Je ne sais pas encore comment je vais m’appeler. Dehors, ils hésitent entre Max et Heinrich. Max, comme Max Sollmann, le directeur administratif du foyer qui va bientôt m’accueillir. Ou Heinrich, en hommage à Heinrich Himmler qui, le premier, a eu l’idée de ma conception et celle de mes camarades à venir.
Personnellement, j’aurais une préférence pour Heinrich. J’ai beaucoup de respect pour Herr Sollmann, mais il faut toujours viser haut dans la hiérarchie. Herr Himmler est plus important que Herr Sollmann. Il n’est ni plus ni moins que le bras droit du Führer.
Peu importe de toute façon, on ne me demandera pas mon avis.
Nous sommes le 19 avril 1936. Bientôt minuit.
J’aurais dû naître hier déjà, mais je n’ai pas voulu. La date ne me convenait pas. Alors je suis resté en place. Immobile. Figé. Oh ! Ça fait souffrir ma mère, bien sûr, mais c’est une femme courageuse et elle supporte ce retard sans se plaindre. D’ailleurs, je suis certain qu’elle m’approuve.
Mon vœu, le premier de ma vie à venir, est de voir le jour le 20 avril. Parce que c’est la date anniversaire de notre Führer. Si je nais le 20 avril, je serai béni des dieux germaniques et l’on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde.
À l’heure où je vous parle, je suis donc dans le ventre de ma mère et ma naissance est imminente. Plus que quelques minutes à tenir. Mais en attendant, vous n’avez pas idée du trac qui me noue les tripes ! Je suis si inquiet ! Bien que je n’aie aucune raison d’en douter, je crains que le duvet de mon petit crâne de bébé, et plus tard lorsqu’ils pousseront, mes cheveux, ne soient pas assez blonds. Or il faut absolument qu’ils soient blonds ! Un blond platine. Le plus clair possible, sans la moindre nuance de châtain qui pourrait les ternir. Mes yeux, je les veux bleus. Un bleu transparent, comme une eau pure qu’on ne pourrait contempler sans avoir l’impression de s’y noyer. Je veux être grand et fort…

Petit bac 2018Mot Unique (7)

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Code 93 – Olivier Norek

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Michel Lafon – avril 2013 – 363 pages

Pocket – octobre 2014 – 360 pages

Quatrième de couverture :
Un cadavre, émasculé, qui rouvre les yeux sur la table d’autopsie. Un portable qui se met à sonner dans le corps d’un jeune toxico, mort de brûlures inexplicables. Malgré quinze ans de terrain en Seine-Saint-Denis, Victor Coste, capitaine de police, se prépare au pire.
Et que penser de ces lettres anonymes qui dessinent une première piste : celle d’un mystérieux dossier, le  » Code 93  » ?
Une piste qui, des cercles huppés parisiens aux quartiers déshérités, fera franchir à Coste les limites du périphérique, et de la raison…

Auteur : Olivier Norek est lieutenant de police à la section Enquête et Recherche du SDPJ 93 depuis quatorze ans. Code 93 est son premier livre.

Mon avis : (lu en août 2018)
C’est le premier roman policier d’Olivier Norek qui est lui-même lieutenant de police dans le 93.
Un premier roman qui n’hésite pas à évoquer les difficultés des policiers dans leur travail : le manque de moyens matériels, les sous effectifs, les réactions négatives d’une partie de la population… Olivier Norek décrit avec beaucoup de justesse la réalité du 93, un département coupé de ses voisins, notamment de Paris, qui est laissé dans une grande précarité. Il nous entraîne dans une enquête sordide où la misère sociale se confronte aux hautes sphères du pouvoir, il est question de sexe, de drogues, de règlements de compte. L’intrigue est convaincante et rythmée. Le capitaine Victor Costes et son équipe de policiers haut en couleurs sont attachants et soudés. Et je n’hésiterai pas à découvrir les autres enquêtes de Costes !

Extrait : (début du livre)
Mars 2011
La taille pouvait correspondre. L’âge certainement. Quant au physique, il était difficile d’être affirmatif. Le vieux Simon décrocha son téléphone et, avec toutes les précautions nécessaires pour ne pas faire naître trop d’espoir, annonça :
– J’ai peut-être une piste.
À l’autre bout du fil, la voix de la vieille dame ne se fit pas plus forte qu’un souffle.
– Camille ?
– Sans certitude, madame.
Avant de raccrocher, Simon indiqua à son interlocutrice l’heure et l’adresse du rendez-vous, à la morgue de l’Institut médico-légal de Paris.
Découverte à moitié nue, sans vie et sans identité dans un squat de la commune des Lilas, en Seine-Saint-Denis, elle devait avoir vingt ans. Au maximum. À l’autopsie, le docteur Léa Marquant l’avait entaillée de la base du cou au pubis, d’un trait de scalpel, sans forcer plus qu’une caresse. Dans son corps ouvert se lisaient les effets d’une consommation abusive de drogues et d’alcool ainsi que le résultat de relations sexuelles si violentes qu’on ne pouvait les imaginer consenties. Jamais auparavant dans sa carrière de médecin légiste elle n’avait utilisé l’expression de « délabrement périnéal massif ». Comment en était-on arrivé là ? Quelles barbaries avait-elle dû subir pour qu’il n’y ait littéralement plus de paroi entre le vagin et l’anus ?
Dans les siennes elle avait pris ses mains salies, frôlé ses cheveux puis passé le bout des doigts sur les blessures de son visage. Elle avait regardé alentour, car ces choses-là ne se font pas. Elle avait ôté ses gants en latex et recommencé les mêmes gestes. Elle s’était laissée aller au pire des maux de son métier, l’empathie.
Alors quand, au hasard de sa lecture, elle avait vu quelques jours plus tard sur l’agenda de l’IML(1) qu’une reconnaissance par un membre de la famille était prévue, Léa Marquant avait voulu en assurer le déroulement. Rien n’obligeait la légiste mais elle y tenait. Pour elle. Et pour Elle aussi.

(1) Institut médico-légal

Déjà lu du même auteur :

516JqzfGETL Entre deux mondes

 

Les petites marées : Rose – Séverine Vidal et Victor Pinel

2053_couv Les Enfants Rouges – octobre 2014 – 60 pages

Quatrième de couverture :
 » Maman est folle. Je crois que je le sais depuis toujours. ça ne m’a jamais fait peur ou honte ou quoi que ce soit de ce style. Elle est folle, démente, tarée, ouf, guedin, crazy, dingue, dingo, à la ramasse, psycho-quelque chose, tout ce que vous voulez. C’est pour cela que je suis partie, pour remettre un peu d’ordre dans ma tête « .

Auteurs :  Séverine Vidal née en 1969, est une auteure jeunesse française. Après avoir été professeur des écoles, elle se consacre à l’écriture à temps plein depuis la rentrée 2011. Son premier livre à destination de la jeunesse a paru en mars 2010 aux éditions Talents Hauts. Elle écrit des romans pour adolescents, des albums Frimousse, des BD ou des séries. Son livre numérique « Conte du haut de mon crâne »a été particulièrement remarqué. Elle anime des ateliers d’écriture (écoles, collèges, lycée, centres sociaux, centres d’alphabétisation…).
Víctor L. Pinel est né en 1988 à Madrid. Amateur de bande-dessinée depuis l’enfance, il décide de commencer une formation artistique à ESDIP à Madrid, à la sortie du lycée. Une fois ses études terminées, il effectue quelques commandes d’illustrations pour enfants et commence à travailler comme animateur, storyboarder et coloriste pour des films d’animation. Il dirige son première court-métrage “Closed” qui sortira en 2015. Dans le même temps, il travaille sur « Les petites marées-Rose », troisième histoire de la collection créée par Séverine Vidal.

Mon avis : (lu en septembre 2018)
Rose est le troisième tome de la série « Les petites marées », ici, Séverine Vidal adapte  son roman « Lâcher sa main » publié en 2011.
Rose  est lycéenne, elle vit seule avec sa mère qui est très malade. Cette dernière est en train de perdre peu à peu la mémoire  et doit bientôt être hospitalisée. Heureusement, Rose est entourée de nombreux amis qui l’aide à s’évader et à se détacher de sa mère avec laquelle le lien est très fort.
Tristan est l’amoureux de Rose, il lui présente sa bande Vampire, Fredo, Matthieu et Marie, Fran et son père Alfredo qui vivent sur un bateau.
Un an après leur rencontre, Rose décide de les accompagner pour un demi-tour du monde sur le voilier. A chaque escale, elle écrit une carte postale pour sa mère et elle se souvient de son enfance avec cette maman originale…

Extrait :

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C’est lundi, que lisez-vous ? [39]

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C’est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Qu’est-ce que j’ai mis en ligne la semaine dernière ?

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Les petites marées : Jules – Séverine Vidal et Israel Parada
Agatha Raisin tome 6 : Vacances tous risques : Bons baisers de Chypre – M.C. Beaton

Qu’est-ce que je lis en ce moment ?

L’Écart – Amy Liptrot (partenariat Éditions Globe)
Orphelins 88 – Sarah Cohen-Scali (partenariat Babelio)

Que lirai-je les semaines prochaines ?

La ballade de l’enfant gris – Baptiste Beaulieu
Marx et la poupée – Maryam Madjidi (Babelio – Audiolib)
Un monde à portée de main – Maylis de Kerangal (#MRL18)
Taqawan – Eric Plamondon
La femme qui fuit – Anaïs Barbeau-Lavalette
Le pensionnat – Michel Noël

Bonnes lectures et bonne semaine

 

Agatha Raisin tome 6 : Vacances tous risques : Bons baisers de Chypre – M.C. Beaton

51Pj39OW2mL Albin Michel – mai 2017 – 288 pages

traduit de l’anglais par Jacques Bosser

Titre original : Agatha Raisin and the terrible tourist, 1997

Quatrième de couverture :
God damned ! Voilà que James Lacey, le charmant voisin d’Agatha Raisin, a disparu ! Renonçant à lui passer la bague au doigt, comme il le lui avait promis.
C’est mal connaître Agatha. Délaissant son village des Cotswolds pour Chypre, où James et elle avaient prévu de célébrer leur lune de miel, elle part sur les traces de l’élu de son cœur, bien décidée à lui remettre la main dessus ! Mais à peine l’a-t-elle retrouvé, pas le temps de s’expliquer : une touriste britannique est tuée sous leurs yeux. Fidèle à sa réputation, Agatha se lance dans l’enquête, quitte à laisser filer James, las de ses excentricités…

Auteur : Née en 1936 à Glasgow, M.C. Beaton a été successivement libraire, critique de théâtre, journaliste et éditrice, avant de devenir un des auteurs de best-sellers les plus lus de Grande-Bretagne. Sa série Agatha Raisin a été adaptée à la télévision et a été diffusée en France en 2017.

Mon avis : (lu en juillet 2018)
A la fin du dernier tome, le mariage d’Agatha et James Lacey ayant été annulé. Ce dernier est parti seul à Chypre, le lieu où ils devaient passer leur voyage de noce. Agatha, ne voulant pas rester sans rien faire, décide de rejoindre James pour tenter de le reconquérir… A peine, Agatha a-t-elle sympathisé avec un groupe de touristes britanniques que l’une d’elles est assassinée devant ses yeux. Agatha décide donc de mener son enquête, mais elle est menacée elle-même… James joue avec Agatha le chaud et le froid.
Cette épisode est également l’occasion de découvrir l’Île de Chypre.
Mais pour ma part, je regrette le village de Carsely et ses habitants hauts en couleurs…

Extrait : (début du livre)
Agatha Raisin se sentait complètement perdue et très malheureuse. Son projet de mariage avec son voisin James Lacey avait brusquement pris fin à la réapparition au dernier moment d’un mari qu’elle avait cru mort et enterré. En fait, il était en excellente santé, du moins jusqu’à son assassinat. Elle avait espéré que trouver le coupable de ce meurtre ressouderait le couple qu’elle formait avec James, mais il avait préféré fuir à Chypre.
Même si vivre à Carsely, un petit village des Cotswolds, avait quelque peu adouci les aspects rugueux de sa personnalité, Agatha restait fondamentalement la femme d’affaires sûre d’elle-même qu’elle avait été. Elle avait créé et pris la présidence d’une agence de relations publiques à Mayfair, avant de la vendre, de prendre une retraite anticipée et de s’installer à la campagne. Et c’est ainsi qu’elle avait fait de James l’unique objet de ses désirs.
Sa connaissance de Chypre se résumait à la division de l’île en deux parties : les Turcs chypriotes au nord et les Grecs chypriotes au sud. James avait choisi le Nord et elle était décidée à le retrouver et à faire en sorte qu’il tombe de nouveau amoureux d’elle.
La République turque du nord de Chypre était justement le lieu qu’ils avaient choisi pour leur voyage de noces et, dans ses moments de plus grande amertume, Agatha pensait qu’il était quand même assez violent et même carrément moche que James ait décidé de s’y rendre seul.
Lorsque Mrs Bloxby, la femme du pasteur, vint lui rendre visite, elle trouva Agatha plongée dans une pile de vêtements d’été de couleurs vives.
« Vous allez vraiment emporter tout ça ? demanda-t-elle, chassant une mèche de cheveux gris devant ses yeux.
– Je ne sais pas combien de temps je vais rester là-bas, répondit Agatha. Donc je prends mes précautions. »
Mrs Bloxby lui jeta un regard interrogateur, puis se lança : « Pensez-vous vraiment avoir pris la bonne décision ? Je veux dire, les hommes n’aiment pas beaucoup qu’on les traque.
– Et comment fait-on alors pour en trouver un ? » répondit Agatha, prête à se mettre en colère.
Elle prit un maillot de bain une pièce, noir et or, entre ses mains et le considéra d’un air critique.
« J’ai des doutes sur James Lacey, continua Mrs Bloxby de sa voix si douce. J’ai toujours vu en lui un homme assez froid, replié sur lui-même.
– Vous ne le connaissez pas ! » répondit Agatha sur la défensive, pensant aux nuits passées au lit avec James, des nuits certes tumultueuses, mais aussi de grand silence, au cours desquelles il n’avait jamais prononcé le moindre mot d’amour. « De toute façon, j’ai besoin de vacances !
– Ne partez pas trop longtemps. On va vous manquer.
– Il n’y a pas grand-chose à regretter à Carsely. La Société des dames, les fêtes de l’église, il y a plus excitant, non ?
– C’est un peu cruel, Agatha. Je pensais que vous les appréciiez. »

 

Déjà lu du même auteur :

111279972  tome 1 : La quiche fatale  112115556 tome 2 : Remède de cheval

511YgPvGkHL tome 4 : Randonnée mortelle 

117060981 tome 3 : Pas de pot pour la jardinière 

Agatha_5 tome 5 : Pour le meilleur et pour le pire

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Petit bac 2018Déplacement (5)

Festival America – vendredi 21/09

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Comme prévu, j’ai passée mon vendredi après-midi dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville, pour commencer, il y a eu la remise du Prix Page / America 2018.

P1040499_25_75 P1040504_25_75.jpgPascal Thuot (co-organisteur du Festival)                      Hernán Díaz et son éditrice
Claire Gardet (rédactrice en chef de la revue Page des Libraires)

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Puis il était temps du premier Café des Libraires,
Animé par Maëtte Chantrel, autour d’un thème, les auteurs sont interrogés
par un ou une libraire pour présenter leurs derniers livres parus en France.
Au cours de chacune de ces rencontres, la première page de chaque livre présenté est lue par des étudiants du Conservatoire d’Art Dramatique de Vincennes.

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Le premier Café des Libraires sur le thème « Une société corrompue » 
animé par Simon Payen (Librairie Millepages, Vincennes)
avec et Martín Solares, Yanick Lahens, et Wendy Guerra.
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Yanick Lahens (Haïti)                              Wendy Guerra (Cuba)
(et sa traductrice Marianne Millon)

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Martín Solares (Mexique)

J’ai beaucoup aimé le discours de Yanick Lahens, j’ai envie de découvrir ces livres.
Wendy Guerra a une parole plus directe pour dénoncer ce qui se passe à Cuba.
Martín Solares qui parle le français avec un fort accent hispanique évoque la corruption au Mexique et dans son livre, le mot justice est banni, elle n’existe plus…
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Le deuxième Café des Libraires sur le thème « Une jeunesse tronquée »
animé par Christophe Daniel (Librairie La 25ème heure, Paris 14ème)
avec Kristopher Jansma, Jacqueline Woodson et Karla Suárez

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Kristopher Jansma (États-Unis)                 Jacqueline Woodson (États-Unis)

P1040528_25_75Karla Suárez (Cuba)

Jacqueline Woodson et Karla Suárez (qui parlait très bien le français) m’ont donné envie de découvrir leurs deux livres. Il est question de Brooklyn dans les années 70 à 90, quartier populaire, pour la première. Et du rapport de Cuba avec la guerre d’indépendance de l’Angola de 1975 à 1990, pour la seconde.

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Le troisième Café des Libraires est un spécial John Irving
animé par Pascal Thuot (Librairie Millepages, Vincennes)
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A l’occasion du 40ème anniversaire de la parution son livre « Le Monde selon Garp »,
John Irving est l’invité d’honneur du Festival America et une édition collector sort chez Seuil. Au grand regret de John Irving, le sujet de son livre est toujours d’actualité en 2018. Il est question de féminisme, de l’acceptation des minorités sexuelles…
L’échange a été très intéressant et plein d’humour…

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Avant de repartir, je fais un petit tour du Salon du Livre pour une récolte de quelques marque-pages, je craque pour le tote bag du Festival…
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Comme à chaque édition, j’ai passé une très bonne après-midi,
dépaysante et enrichissante…

Site du Festival America 2018

Catalogue du Festival America 2018

Videos du Festival America 2018

Festival America – Vincennes

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Hier soir, j’ai profité de deux expositions de photos :

La première, située à la sortie du RER Vincennes, Place Pierre Sémard :

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La seconde, autour de l’Hôtel de Ville de Vincennes : STANDING ROCK – ZEN LEFORT

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Zen Lefort a suivi pendant trois mois la lutte historique de milliers d’Amérindiens et de militants écologistes contre un vaste projet d’oléoduc dans le Dakota. Des Amérindiens venus des quatre coins des États-Unis ont planté leurs tentes sur les camps postés aux abords du chantier. La défense de la terre et de l’eau s’est transformée en une revendication du respect des droits tribaux.

Cet après-midi, je passe l’après-midi au Festival America :
AMERICA 2018 met à l’honneur les littératures du Canada avec une trentaine d’écrivains invités, anglophones et francophones, soit la plus importante délégation d’auteurs de ce pays à venir en France ces dernières années.

Site du Festival America 2018

Catalogue du Festival America 2018

A suivre…

Les petites marées : Jules – Séverine Vidal et Israel Parada

Couv_253934 Les Enfants Rouges – octobre 2014 – 60 pages

Quatrième de couverture :
Jules, 15 ans, est en vacances sur l’île de Groix. Il s’ennuie avec ses parents et s’isole dès qu’il le peut. Héloïse, 16 ans, est la fille des hôteliers. De retour chez elle, elle a du mal à accepter le grave accident dont a été victime son frère. Peu à peu, les deux adolescents apprennent à se connaître.

Auteurs :  Séverine Vidal née en 1969, est une auteure jeunesse française. Après avoir été professeur des écoles, elle se consacre à l’écriture à temps plein depuis la rentrée 2011. Son premier livre à destination de la jeunesse a paru en mars 2010 aux éditions Talents Hauts. Elle écrit des romans pour adolescents, des albums Frimousse, des BD ou des séries. Son livre numérique « Conte du haut de mon crâne »a été particulièrement remarqué. Elle anime des ateliers d’écriture (écoles, collèges, lycée, centres sociaux, centres d’alphabétisation…).
Israel Parada est né a Barcelone un été de 1968. Il a étudié à l’École d’Arts et offices « Llotja » et est membre du Cercle Artístique de Sant LucIl à Barcelone. Israel Parada est professeur pour enfants et adolescents et travaille comme dessinateur de bandes dessinées dans un atelier dans son quartier de Sant Andreu. Les petites marées : Jules, est sa première bande dessinée publiée en France.

Mon avis : (lu en septembre 2018)
C’est le deuxième tome de la série « Les petites marées », les histoires sont indépendantes et peuvent être lu dans n’importe quel ordre.
Jules est un adolescent solitaire, il accompagne ses parents pour des vacances sur l’Île de Groix. Ils logent dans une chambre d’hôtes et Jules va peu à peu se rapprocher d’Héloïse, la fille de la maison, âgée de 16 ans. Héloïse est pensionnaire à Lorient, elle ne revient sur l’Île que le week-end et pendant les vacances. A la suite d’un accident, son petit frère, César, 14 ans, est à l’hôpital, dans le coma. Héloïse n’accepte pas cet accident et par peur n’arrive pas à rendre visite à son frère. Le temps des vacances, Jules et Héloïse vont apprendre à se connaître et s’aider mutuellement à traverser l’adolescence et leurs problèmes familiales…

Extrait :

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Déjà lu du même auteur :

71ZIHNN84NL Mona – Séverine Vidal et Mathieu Bertrand

 

C’est lundi, que lisez-vous ? [38]

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C’est le jour du rendez-vous initié par Mallou proposé par Galleane

Qu’est-ce que j’ai mis en ligne la semaine dernière ?

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N’éteins pas la lumière – Bernard Minier
Sauveur & Fils saison 4 – Marie-Aude Murail
Le Cercle littéraire des Amateurs d’épluchures de patates – Mary-Ann Shaffer et Annie Barrows

Qu’est-ce que je lis en ce moment ?

L’Écart – Amy Liptrot (partenariat Éditions Globe)
Sarah Cohen-Scali – Orphelins 88 (partenariat Babelio)

Que lirai-je les semaines prochaines ?

La ballade de l’enfant gris – Baptiste Beaulieu
Taqawan – Eric Plamondon
La femme qui fuit – Anaïs Barbeau-Lavalette
Le pensionnat – Michel Noël

Bonnes lectures et bonne semaine