Coupée en deux – Charlotte Erlih

51Z-CQO9HIL Actes Sud – janvier 2018 – 96 pages

Quatrième de couverture :
« — Qu’est-ce que tu voudrais, toi, dans un monde
idéal ? reprend la juge après un silence.
Ce que je voudrais, moi, dans un monde idéal ?!…
Je voudrais que mes parents soient ensemble et que Laure et Nina existent aussi.
Je voudrais ne vivre qu’avec Maman et ne vivre qu’avec Papa.
Je voudrais arrêter d’être trimballée d’un endroit à un autre et en même temps vivre des deux côtés.
Je voudrais partir en Australie avec Maman et que Papa y vienne aussi.
Je voudrais que la question ne se pose pas. »

Auteur : Normalienne, agrégée de lettres modernes et cinéaste, Charlotte Erlih a enseigné les arts du spectacle à l’université de Nanterre, avant de se consacrer à l’écriture et à la réalisation. Elle est l’auteur de Bacha Posh (récompensé par de nombreux prix dont le prix NRP et le prix Sésame), 20 pieds sous terre (prix des lycéens allemands) et Highline (prix Jean-Claude Izzo).

Mon avis : (lu en juillet 2018)
Depuis 5 ans et le divorce de ces parents, Camille a fini par apprivoiser le rythme de la garde partagée, malgré tout, les dimanches et les lundis matin sont toujours difficiles à passer. Camille se sent déchirée.
La mère de Camille a choisi de partir travailler en Australie et Camille vit un vrai dilemme. Camille a rendez-vous avec une juge, elle doit choisir entrer rester à Paris avec son père, sa nouvelle compagne et sa petite sœur Nina, encore un bébé, ou partir à l’autre bout du monde avec sa mère.
Dans cette histoire d’une réalité devenue assez banale, c’est Camille la narratrice : elle va exprimer ses interrogations, ses peurs, ses doutes à propos d’une situation qu’elle n’a pas choisie et qui doit être tranchée…
Ce court roman est vraiment réussi, les mots sont simples, pleins de pudeur et de justesse. Il est destiné aux adolescents à partir de 13 ans et également aux adultes !

Extrait : (début du livre)
Métro Cité. Sur l’escalator qui remonte vers la rue, Maman pose sa main sur mon épaule. Elle a un toucher spécial, ma mère. Elle n’appuie pas, on l’a sent à peine, pourtant c’est comme un courant tiède qui me traverse. Je peux être n’importe où, dans un hall de gare ou sur la table d’examen du médecin, dès qu’elle me pose la main dessus, je me sens chez moi.
Je monte à pied les dernières marches de l’escalier roulant. Maman n’anticipe pas mon mouvement. Sa main retombe le long de son buste. A l’endroit où elle me touchait, aujourd’hui, ça me brûle.
Le soleil m’éblouit. Je baisse la tête. J’aurais préféré qu’il pleuve. Ou au moins qu’il fasse gris.
– C’est là, dit ma mère en désignant l’autre côté du boulevard.
– Dans une église ? !
– Non ! La Sainte-Chapelle se trouve dans le Palais de Justice mais les deux n’ont rien à voir.
Bizarre…

Déjà lu du même auteur :

C_Bacha-Posh_1965 Bacha Posh 20 pieds sous terre 20 pieds sous terre

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