La Mise à Nu – Jean-Philippe Blondel

41dFUwhC8vL Buchet Chastel – janvier 2018 – 250 pages

Quatrième de couverture :
Louis Claret est un professeur vieillissant qui habite en province. Séparé de sa femme depuis quelques années, ses filles vivant désormais des vies très différentes de ce qu’il avait imaginé, il se laisse bercer par le quotidien. C’est sans réfléchir et pour remplir une soirée bien vide qu’il se rend au vernissage d’une exposition de peintures d’Alexandre Laudin – un ancien élève, jadis très effacé mais devenu une célébrité dans le monde artistique. Il ne se figure pas un seul instant à quel point ces retrouvailles avec Laudin vont bouleverser sa vie. La Mise à nu parle de ce qu’on laisse derrière soi, au bout du compte. Des enfants. Des amis. Des livres ou des tableaux… Jean-Philippe Blondel, dans une veine très personnelle, évoque avec finesse ce moment délicat où l’on commence à dresser le bilan de son existence tout en s’évertuant à poursuivre son chemin, avec un sourire bravache.

Auteur : Jean-Philippe Blondel est né en 1964. Marié, deux enfants, il enseigne l’anglais en lycée et vit près de Troyes, en Champagne-Ardennes. Il publie en littérature générale et en littérature jeunesse depuis 2003. Le Baby-sitter, G229 (prix Virgin – Version femina), Et rester vivant et 06H41 ont rencontré un réel succès.

Mon avis : (lu en mars 2018)
Louis Claret est professeur dans un lycée d’une petite ville de province. Cinquante-huit ans, séparé de la mère de ses deux filles devenues autonomes, il se laisse porter par la routine du quotidien. Un soir, Louis se rend un peu par hasard au vernissage d’une exposition de peintures d’Alexandre Laudin dans cette ville de province.  Alexandre Laudin est l’un de ses anciens élèves dont il n’a pas beaucoup de souvenirs car c’était un garçon timide et effacé. Alexandre est devenu célèbre à l’international dans le monde de l’art. Alexandre, lui se souvient très bien de son professeur et une discussion s’engage entre eux deux. Alexandre propose à Louis de le revoir car il a une demande particulière à lui faire… L’artiste propose à son professeur de faire son portrait. Louis accepte et c’est l’occasion pour l’un et l’autre de se retrouver pour des séances de pose. Au cours desquelles, Louis profite des moments de silence et d’immobilité pour se souvenir de ses années passées, de faire un travail d’introspection… De retour chez lui, il ressent également le besoin de reprendre un journal intime.
Ce livre nous raconte des retrouvailles entre professeur et ancien élève qui vont bouleverser le train-train routinier de la vie qu’était devenue celle de Louis. C’est l’occasion de faire un point sur ce qu’il a vécu et comment il voit son avenir.
J’ai beaucoup aimé cette histoire troublante qui nous interroge sur notre propre vie et sur nos rapports aux autres.

Extrait : (début du livre)
Je n’étais pas à ma place. Je déambulais dans l’enfilade des salles, une flûte d’un champagne trop vert à la main. Je regardais les autres invités. Leur assurance. Leur port de tête. Leurs mimiques. Ils tenaient des conciliabules, s’esclaffaient, observaient des groupes rivaux, jetaient de temps à autre un regard sur les toiles, s’extasiaient bruyamment, se retournaient, murmuraient à l’oreille de leurs acolytes une anecdote croustillante ou un commentaire acerbe qui démontait en un clin d’œil le travail qu’ils venaient de louer. Les hommes portaient des vestes à l’aspect savamment négligé. Les femmes riaient à gorge déployée dans leurs robes noires et touchaient à intervalles réguliers le bras ou l’épaule de leurs partenaires masculins.
Un vernissage, et tout son décorum. En fait, on n’était pas très loin de l’image stéréotypée que j’en avais. Je n’étais pas un habitué de ce genre d’événements. Au cours des cinquante-huit années de mon existence, j’avais finalement peu fréquenté le monde des arts plastiques. C’était la deuxième fois seulement que j’étais convié à ce type de cérémonie. La première avait eu lieu plus d’un quart de siècle auparavant. J’accompagnais alors un ami qui exposait, fébrile, avec les artistes locaux. Nous avions nous-mêmes accroché ses tableaux.
Tandis que ce soir-là, bien sûr, était différent. Le peintre était un autochtone, certes, mais sa notoriété s’étendait jusque dans la capitale et même hors de nos frontières. Alexandre Laudin : la preuve vivante que l’art n’a cure des origines géographiques et sociales – il était né et avait grandi ici, dans un lotissement de l’agglomération de cette ville de province où ses parents résidaient encore. Quant à lui, je l’imaginais bien installé dans le Xe ou le XIe arrondissement. Bastille. République. Là où la vie bat plus vite.

Déjà lu du même auteur :

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