Ecole des Loisirs – juin 2017 – 320 pages
Quatrième de couverture :
Au numéro 12 de la rue des Murlins, à Orléans, vit Sauveur Saint-Yves, un psychologue antillais de 40 ans, 1,90 mètre pour 80 kg. Dans son cabinet de thérapeute, Sauveur reçoit des cas étranges comme ce monsieur Kermartin qui pense que ses voisins du dessus ont installé une caméra de vidéosurveillance dans le plafond de sa chambre à coucher ou comme Gervaise Germain qui s’interdit de prononcer le son « mal » par crainte qu il ne lui arrive un MALheur. Mais Sauveur reçoit surtout la souffrance ordinaire des enfants et des adolescents : Maïlys, 4 ans, qui se tape la tête contre les murs pour attirer l attention de ses parents, Ella, 13 ans, cyberharcelée par ses camarades de classe, Gabin, 17 ans, qui ne va plus au lycée depuis qu il passe ses nuits dans World of Warcraft, Margaux, 15 ans, qui en est à sa deuxième tentative de suicide ou sa sœur, Blandine, 12 ans, que son père aimerait mettre sous Ritaline pour la « calmer »… Sauveur peut-il les sauver ? Il n a que le pouvoir de la parole. Il ne croit pas au Père Noël, mais il croit en l’être humain.
Auteur : Marie-Aude Murail est née au Havre en 1954. Elle vit avec son mari et a trois enfants, deux garçons et une fille. Elle a commencé à écrire pour la jeunesse en 1986. Au début, ses romans étaient surtout destinés à des femmes, puis elle s’est mise à écrire pour les jeunes de 7 à 16 ans. Dans ses romans, on peut retrouver énormément de dialogues entre les personnages. Son but est de séduire ses lecteurs grâce à de l’émotion et de l’amour. Le plus souvent, dans ses livres, les histoires se passent dans des milieux urbains et les héros sont des hommes, souvent des ados, motivés par des femmes. Elle a écrit Oh boy (2000), Simple (2004), Maïté coiffure (2004), Miss Charity (2008), Papa et Maman sont dans un bateau (2009), 3000 façons de dire je t’aime (2013).
Mon avis : (lu en janvier 2018)
Je suis devenue une inconditionnelle de cette série de Marie-Aude Murail. Sauveur, son fils Lazare, Louise son amoureuse et ses enfants Paul et Alice sont attachants tout comme les amis et les patients de Sauveur.
C’est toujours un plaisir de retrouver Gervaise Germain, au prise aux superstitions, Ella, cyberharcelée par ses camarades de classe, Gabin et Jovo le SDF qui vivent toujours chez Sauveur, Samuel qui avait retrouvé son papa en saison 2, Margaux et Blandine sa petite sœur…
Nous avons également faire la connaissance de nouveaux patients comme monsieur Kermartin, qui se sent surveillé par ses voisin, comme Maïlys, 4 ans, qui se tape la tête pour attirer l’attention de ses parent, de Wiener…
Mais Sauveur est tellement pris par ses patients qu’il laisse peu de place à Louise…
Et pour mon bonheur et celui des fans, la série continue ! La saison 4 sort le 17 janvier c’est à dire demain !
Extrait : (début du livre)
Du dimanche 18 au dimanche 25 octobre 2015
Il y a des périodes dans l’année où les enfants ont pris la mauvaise habitude de ne pas aller en classe, ce que monsieur Kuypens déplorait chaque fois.
— Encore des vacances !
— C’est la Toussaint, lui répondit sa femme. Ella est crevée, ça lui fera le plus grand bien.
Tout en se déshabillant, monsieur Kuypens grommela : « J’en prends, moi, des vacances ? », puis porta le conflit sur un autre terrain.
— Et c’est quoi, cette gastro qui a duré toute la semaine dernière ? Ce ne serait pas sa phobie-truc qui recommence par hasard ?
Sans répondre, madame Kuypens, Virginie de son prénom, prit son oreiller sous le bras et s’éloigna vers la porte de la chambre à coucher.
— Qu’est-ce que tu fais ? s’étonna Camille Kuypens.
— Je vais dormir au salon.
— Mais on peut parler, non ? Il faut tout de suite que tu montes sur tes grands chevaux ! Ça a recommencé, ou pas ?
Virginie acquiesça en silence. Durant la dernière semaine de cours, Ella s’était de nouveau invitée à l’infirmerie du collège, prise de nausées et de maux de tête.
— Et qu’est-ce qu’il en dit, l’autre chariot ? reprit monsieur Kuypens.
— De qui tu parles ?
— Mais de votre grand homme, Sauveur ! Tu parles d’un sauveur. Il n’a pas été fichu de soigner Ella !
— Elle allait mieux, protesta Virginie. C’est une rechute. Ça arrive dans les maladies.
Monsieur Kuypens fit entre haut et bas : « Une maladie… On appelait ça de la fainéantise de mon temps. » Puis voyant que sa femme faisait de nouveau un pas vers la sortie :
— Mais arrête avec cet oreiller ! On discute. C’est possible ?
Il s’assit, jetant un regard au passage sur ses mains qui tremblotaient. Sa femme suivit son regard.
Déjà lu du même auteur :
Papa et Maman sont dans un bateau
Miss Charity
Le fille du docteur Baudoin