Astérix et la Transitalique – Jean-Yves Ferri, Didier Conrad

asterix Éditions Albert René – octobre 2017 – 48 pages

Quatrième de couverture :
Les personnages créés par les deux génies du 9e art Albert Uderzo et René Goscinny sont de retour !
Après Astérix chez les Pictes et Le Papyrus de César, Astérix et Obélix reviennent dans Astérix et la Transitalique, le nouvel album signé par les talentueux Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.
N’en déplaise à Obélix, les Italiques, les habitants de l’Italie, ne sont pas tous des Romains, au contraire !
Les Italiques tiennent à préserver leur autonomie et voient d’un mauvais œil les velléités de domination de Jules César et ses Légions.
Dans Astérix et la Transitalique, nos héros favoris s’engagent dans une aventure palpitante à la découverte de cette surprenante Italie antique !

Auteurs : Jean-Yves Ferri pour le scénario. Oscillant entre humour et tentative de réhabilitation d’un certain mode de vie campagnard, il se démarque du reste de la production par un ton particulier. De sa jeunesse, il garde son amour immodéré du terroir et l’insuffle dans ses planches. Dès 1993, il fait son entrée parmi la caste des auteurs de Fluide Glacial. Ses ‘Fables autonomes’, parues au format album en 1996 et en 1998, évoquent une condition rurale âpre. Ardent défenseur du monde paysan, il n’en traite pas moins avec décalage et cynisme par le biais de l’autre série qu’il développe dans les pages de Fluide Glacial, celle des aventures d »Aimé Lacapelle’, sorte de policier rural à la gouaille inégalée. Auteur et dessinateur, c’est en s’associant avec Manu Larcenet qu’il rencontre massivement le public. Leur oeuvre commune, ‘Le Retour à la terre’, entamée en 2002, témoigne de la difficulté de vivre sans racines et fait preuve d’une sensibilité rare. Entre humeurs bucoliques et regard doux-amer, Jean-Yves Ferri est un artiste dans le système mais définitivement à part.

Didier Conrad pour le dessin. Né le 6 mai 1959 à Marseille, il fait ses débuts en 1973 avec une « Carte blanche » humoristique de deux pages pour SPIROU. Il s’associe avec Yann pour illustrer « Jason », un scénario fantastique de Mythic. Avec son complice, il va former le premier duo d’affreux jojos de la bande dessinée en multipliant, au début des années 80, des animations corrosives dans SPIROU (les célèbres hauts de pages), la satire des séries réalistes traditionnelles avec les « Innommables » et la parodie avec « Bob Marone ». Séparé de son conseiller en pastiches, Conrad commence en 1984 une œuvre personnelle : c’est « L’Avatar » qui préfigure selon lui, « Le Piège Malais », publié en deux volumes six ans plus tard dans la prestigieuse collection « Aire Libre » et dont une intégrale a été proposée en 1999. Conrad crée ensuite, en 1991, une série pour les plus jeunes lecteurs : « Donito », dont quatre aventures se succéderont chez Dupuis avant qu’il renoue pour Dargaud avec les « Innommables » et son complice préféré, Yann. Sous le pseudonyme commun de « Pearce », ils vont explorer la jeunesse de Lucky Luke dans « Kid Lucky », sur un scénario de Jean Léturgie, chez Lucky Productions. Son dessin nerveux et joliment disneyien lorsqu’il ne s’attaque pas au bazooka aux univers classiques le fait remarquer par les chasseurs de tête de Spielberg qui s’efforceront un moment de canaliser son inspiration pour les studios Dreamworks aux états-Unis. Le dessin animé d’outre-Atlantique n’étant apparemment pas sa tasse de thé préférée, « Pearce » vient de relancer une série drolatiquement western sur scénario de Jean Léturgie : « Cotton Kid », un petit môme de l’Ouest.

Mon avis : (lu en novembre 2017)
J’ai un avis plus mitigé sur ce nouvel album d’Astérix. L’idée d’envoyer Astérix et Obélix participer à une course en Italie était plutôt bonne, de même que de montrer que l’Italie n’est pas simplement romaine car il y avait d’autres peuples (étrusques, ligures, vénitiens…) qui refusaient la domination romaine.
Cette aventure fait penser à l’album du Tour de Gaule puisque lors de la course nos deux gaulois vont faire un long périple en traversant en Italie et passer par Parme, Florence, Pise, Venise, Naples… L’histoire commence bien, mais ensuite elle s’essouffle et le dénouement est sans surprise…
Il y a bien quelques références à l’actualité, quelques jeux de mots pour les noms des personnages : un vendeur de voitures d’occasion qui s’appelle Pocatalitix, un sénateur Lactus Bifidus, un dentiste Bioétix,sans oublier deux participants à la course Zerogluten et Betakaroten.
Je n’ai pas aimé l’absence des deux pages d’introduction de tout Astérix, c’est à dire la carte de la Gaule et le texte “Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non. Un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours et à l’envahisseur…” ainsi que la page de présentation des quelques gaulois.
Supprimer ces deux pages est sacrilège !

Extrait : (cliquer sur les planches pour les agrandir)

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Déjà lu des même auteurs :

Pictes-226x300 Astérix chez les Pictes 107590612 Le Papyrus de César

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